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Révocation de 587 permis miniers en Equateur : un espoir pour les régions en lutte

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Le 25 janvier dernier, le Ministère des Mines et de Pétrole de l'Equateur a annulé 587 concessions appartenant à des sociétés minières, pour cause de défaut de paiement des droits annuels de conservation (1 à 16$ par héctare). 536.387,58 hectares sont ainsi repris par l'Etat. Parmi les concessions annulées, deux faisaient partie du projet minier de Junin (Intag) d'Ascendant Copper Corporation, l'origine d'un conflit qui opposait l'entreprise à la population depuis 2002.

Deux jours plus tard, le Ministère des Mines officialisait la décision de poursuivre la révision des concessions minières, portant désormais sur l'ensemble de concessions octroyées par le pays (4112). Sont ainsi menacées d'annulation toutes les concessions en phase d'exploration qui n'auraient réalisé aucun investissement en date du 31 décembre 2007, celles qui n'auraient pas payé les droits de conservation ou encore celles qui se trouvent dans des zones protégées. Cette mesure du gouvernement est un premier pas dans la révision de la législation minière, ayant pour objectif d'accroitre le contrôle de l'Etat sur le secteur.
Bien que le ministre des Mines Galo Chiriboga ait déclaré que la révocation n'est pas "une attaque contre l'industrie minière, mais celle contre les mauvaises pratiques administratives", la révision de l'ensemble des concessions minières est déjà une victoire pour les associations écologistes et les régions affectées par l'industrie minière. D'autant plus qu'elle prévoit une période d'un an pour les recours éventuels, pendant laquelle aucune nouvelle concession ne sera accordée et le dialogue national sur l'intérêt pour le pays de l'extraction minière à grande échelle devrait être initié.
Le 24 janvier, plus de 500 représentants des régions affectés par les industries "extractives" au sens large (l'industrie minière et pétrolière, les barrages hydroélectriques, l'agro-industrie et les élevages intensifs de crevettes) se sont déplacés à Montecristi, où siège l'Assemblée constituante, afin de présenter la proposition pour la nouvelle Constitution de l'Assemblée Nationale Environnementale (A.N.A). Cette proposition est le résultat de trois années de travail de la A.N.A., créée en 2005 par les différentes organisations et réseaux écologistes équatoriens. Les membres de la A.N.A estiment notamment que la nouvelle Constitution doit garantir les droits des peuples et la préservation des ressources naturelles pour le bénéfice des populations locales et se prononce pour l'abandon des projets d'exploitation minière à grande et moyenne échelle dans le pays.

Pour en savoir plus :

Parmi les membres de la ANA on trouve notamment: el Comité Ecuatoriano para la Defensa de la Naturaleza y el Medio Ambiente (Cedenma), la Coordinadora Nacional para la Defensa del ecosistema Manglar (C-Condem), la Federación Plurinacional de Turismo Comunitario (FEPTCE), el Frente de Defensa de la Amazonía (FDA), la Coordinadora Ecuatoriana de Agroecología (CEA), la Coordinadora Nacional por la Defensa de la Soberanía y de la Vida, el Foro de los Recursos Hídricos y la Red de Ecologistas Populares

 

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