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Aux Président, Ministres et Assembléistes, Aux autorités judiciaires, Aux autorités du Cantón Cotacachi et de la zone d’Intag Organisations sociales, écologistes et de défense des droits de l’homme exigent la liberté immédiate et l’abandon des charges contre Javier Ramírez, président de la communauté de Junín.
Le 10 avril 2014, à 20h, Polivio Pérez et Javier Ramírez, dirigeants communautaires de la zone d’Intag-Cotacachi, province d’Imbabura, ont été arrêtés.
Intag Cordinadora zonalDepuis, Mr. Javier Ramírez, président de la communauté de Junín, est gardé en détention pour 30 à 90 jours de prison préventive au titre de “présomption de délit de rébellion contre l’administration publique ”. La plainte a été déposée par la Société nationale des mines de l'Equateur Enami. Le lendemain, le procureur de Cotacachi a ajouté deux accusations plus graves, celles de "terrorisme" et de "sabotage" Selon les rapports de presse, les accusations se rapportent à une altercation survenue le 6 avril entre des membres de la communauté et des employés d'Enami, événement lors duquel Javier n'était pas présent, même à proximité. Son frère Hugo Ramirez doit également faire face à des accusations, mais n'a pas été arrêté. Nous craignons que d'autres membres de la communauté puissent se trouver sur cette liste injustifiée .
Mr. Ramírez est une personne pacifique, respectée et qui ne mènerait sous aucun prétexte des actes de « rébellion ». Bien au contraire, Mr. Ramírez est, tout comme ses voisins, internationalement reconnu comme un des défenseurs de ce que sa communauté a mis en place, un projet de production respectueuse de la forêt, de la biodiversité et de la nature qu’elle a réussi à consolider au cours des années et pour lequel nous éprouvons du respect et de l’admiration.
En tant qu’organisations engagées pour la défense des droits de l’homme et de la nature, nous sommes préoccupées par ces faits qui ont lieu en Equateur, pays qui a ratifié de multiples traités internationaux garantissant le respect des droits de l’homme, ainsi que de ceux qui défendent ces droits, pays dont la Constitution établit le droit à l’eau comme droit fondamental, garantit la souveraineté alimentaire, reconnaît le droit à la résistance face aux actions et omissions du pouvoir public ou des personnes physiques ou morales qui portent atteinte ou peuvent porter atteinte aux droits constitutionnels.