L'économie circulaire fait l'objet d'une loi dans plusieurs pays du globe, depuis une dizaine d'années déjà. Une étude du commissariat général au développement durable publiée en janvier propose une comparaison internationale de ces politiques. Les auteurs, Richard Rouquet et Doris Nicklaus, nous aident à décrypter les enseignements à tirer des quatre pays étudiés : le Japon, la Chine, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Novethic. Pouvez-vous brosser un rapide tour d’horizon de l’économie circulaire dans le monde ?
Richard Rouquet : D’abord, il faut préciser qu’il n’existe pas de définition homogène de l’économie circulaire. Chaque pays privilégie certaines orientations. La Chine accorde beaucoup d’importance aux technologies propres et à l’écologie industrielle, alors que le Japon privilégie le recyclage et plus récemment le principe de proximité et de prévention des déchets. Les Pays-Bas ont, eux, une approche « chaîne de la matière » qui vise à limiter l’impact sur l’environnement tout au long de la production. Par ailleurs, certains thèmes sont peu ou pas abordés comme l’économie de la fonctionnalité ou l’allongement de la durée de vie des produits.
Doris Nicklaus : Bien entendu cette étude n’est pas exhaustive. Outre les quatre pays étudiés, il existe des choses intéressantes au Royaume-Uni qui vient de lancer un programme national sur la symbiose industrielle.