Langue

Oui à l'eau, Non à l'or

Version imprimableVersion imprimableSend by emailSend by email

Aux quatre coins du globe, la lutte pour l’eau et la défense de l’environnement forment aujourd’hui un axe central de résistance contre les modes de vie contraires à la vie-même.

Répondant aux pressions des intérêts financiers et donnant raison aux entreprises minières extractivistes, le gouvernement péruvien d’Ollanta Humala a donné le feu vert au projet minier Conga.

En refusant de publier la « base des données des peuples indigènes »1, en transformant en simple formalité les exigences de protection du patrimoine archéologique2, en fixant un délai de 100 jours pour l’approbation de l’Etude d’Impact Environnemental, en formant une équipe de cadres et gestionnaires devant se charger de donner suite à la mise en œuvre des projets d’investissement, en permettant l’accélération de l’accès aux terres pour les travaux de construction d’infrastructures (grâce à une récente loi qui sépare l’acte d’expropriation du versement d’un juste prix), entre autres mesures récentes, le gouvernement péruvien s’est clairement engagé sur la voie de l’extractivisme, en passant outre la volonté du peuple et la défense de l’environnement, se montrant prêt à sacrifier la santé et les modes de vie des populations locales.

Les entreprises qui, au mépris de la volonté populaire, financent de tels projets écocides, méritent toute notre désapprobation. C’est ainsi que nous questionnons BNP Paribas, qui, à travers un fond d’investissement basé au Luxembourg, investit 5,73% de ses fonds sur le marché financier états­unien dans Newmont Mining, principal actionnaire de Yanacocha, l’entreprise qui mène le projet minier Conga, mondialement connue pour être responsable de graves pollutions.

La résistance du peuple de Cajamarca contre le projet Conga dure depuis plus d’un an, et depuis le mois d’octobre dernier, les Gardiens des Lacs campent à plus de 4000 mètres d’altitude pour défendre les quatre lacs menacés par le projet minier. Ces lacs sont sources d’eau et source de vie et, malgré une intense campagne médiatique qui vise à les discréditer par tout moyen, les dirigeants de ce mouvement de résistance pacifique restent fermes et déterminés dans leur lutte. Nous leur adressons toute notre solidarité et notre soutien.

Beaucoup de sang a déjà coulé dans cette résistance. Cinq personnes sont décédées des suites de la répression. Il y a deux jours, José Guillermo Cueva Huamán a été blessé par un policier au service de la compagnie minière3. Nous exigeons la fin de la violence contre le peuple et la nature !

Plus de morts ni de blessés! Oui à l’eau, non à l’or ! Oui à la vie ! Non au projet minier Conga, ni aujourd’hui, ni jamais !

Le Collectif ALDEAH

NOTES:

Cette base attribue le statut des communautés indigènes à certaines populations, en vertu de quoi ces dernières peuvent saisir l’OIT au titre de la Convention 169.La Loi de Certification d’Inexistence de Restes Archéologiques fixe un délai de 20 jours pour déterminer l’existence du patrimoine à protéger. Passé ce délai (extrêmement court), le silence de l’Administration est interprété comme le feu vert.
Policier régulier payé par l’entreprise minière.

 

Autres langues

Pays

Entreprises

Organisations

Commentaires

 

Commenter le contenu (Soumis à modération)

Le contenu de ce champ est gardé secret et ne sera pas montré publiquement.

La newsletter de Aldeah.org

S'abonnez au bulletin d'information