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STOP et NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTES ! (agglutination)

«Sur les retombées des gaz de schiste, il ne faut pas rêver»


15.04.16. - Thomas Spencer, coauteur d’une étude sur les hydrocarbures, doute de leur potentiel économique, comme l’atteste l’arrêt par Total des recherches en Pologne.

L’aventure polonaise de Total ferait-elle pschitt ? Débarqué en 2011 pour y prospecter des gaz de schiste, le pétrolier n’y a plus de permis de forage ou de concessions après l’annonce de l’arrêt de ses explorations à Chelm, dans le sud-est du pays. Après les retraits d’autres géants du secteur, comme ExxonMobil ou l’italien Eni, la Pologne déçoit les pétroliers qui à ce jour n’y ont pas rencontré l’eldorado attendu (lire ci-contre). «Le champ de Chelm ne permet pas une exploitation industrielle, indiquait-on hier chez Total, mais cela ne veut pas dire que le bassin polonais, comme le britannique, n’a pas de potentiel. Notre activité s’arrête momentanément, mais c’est une question de timing, nous restons candidats à d’autres permis d’exploration

Au-delà du cas polonais, la question de l’effet d’entraînement des gaz et pétrole de schiste sur la croissance reste posée. Y compris aux Etats-Unis, redevenus l’an passé le premier producteur mondial d’hydrocarbures grâce à l’essor du schiste. Mais il serait très exagéré d’y voir l’origine d’un miracle économique. D’abord parce que sa rentabilité n’est pas au rendez-vous. Avec des investissements colossaux et de bas prix de vente divisés par trois, les rendements restent décevants. Ensuite, parce que le gaz de schiste arrive à un pic et que sa production risque de décliner. Enfin, parce que son impact sur l’économie reste très limité et localisé, en termes de secteurs et d’emplois. C’est la conclusion d’un document «agnostique» de 60 pages, publié le 13 février par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). L’un des coauteurs, Thomas Spencer, directeur du programme climat de cet institut de recherche lié à Sciences-Po, précise les résultats de l’étude.

Vous affirmez que les gaz de schiste ne sont même pas une panacée aux Etats-Unis, voilà qui va à contre-pied de ce qu’on a entendu jusqu’ici…

C’est un message que l’on n’entend pas très souvent, c’est vrai. Mais nous ne sommes pas seuls à le dire. Une étude de l’Université de Stanford, en Californie, datant de septembre démontre comme nous que l’impact de la «révolution» des gaz et pétrole de schiste sur la croissance sera marginale aux Etats-Unis. Notre estimation optimiste est que son effet à long terme sur le niveau du PIB du pays - et non son taux de croissance annuel - sera d’environ 0,84% entre 2012 et 2035. Soit moins de 0,04% de croissance supplémentaire par an, selon un calcul simple des Echos.Et cela malgré la chute spectaculaire du prix du gaz naturel aux Etats-Unis, qui n’est d’ailleurs pas viable à long terme : après avoir plongé jusqu’à 1,95 dollar par million de BTU (British Thermal Unit) début 2012, il est remonté à près de 5 dollars [3,6 euros, ndlr] en janvier. En fait, d’autres facteurs jouent bien plus sur la croissance et la compétitivité des Etats-Unis que les hydrocarbures de schiste, notamment la baisse du dollar par rapport au yuan chinois et à l’euro.

Vous démontrez que seuls certains secteurs bénéficient de cette «révolution».

Oui, l’impact sur le secteur manufacturier a été minimal. En fait, la baisse du prix du gaz aux Etats-Unis a profité aux industries qui en utilisent beaucoup comme matière première ou source d’énergie. Comme la pétrochimie, les fabricants d’engrais, de matériaux plastiques, d’aluminium, d’acier ou les raffineries pétrolières. L’ensemble de ces industries ne représente qu’environ 1,2% du PIB des Etats-Unis. Les exportations de celles-ci ont certes presque triplé entre 2006 et 2012, mais cela n’a pas suffi à enrayer l’aggravation du déficit commercial américain pour l’ensemble des produits manufacturiers. Les retombées économiques des gaz et pétrole de schiste pour les Etats-Unis sont donc très sectorielles. Et très locales : dans les Etats qui en produisent, la croissance du PIB n’est pas beaucoup plus élevée qu’ailleurs. Sauf pour le Dakota du Nord, dont l’économie est très réduite et où il n’y a pas beaucoup d’autres activités.

Les gaz de schiste n’ont-ils pas permis la création de 600 000 emplois aux Etats-Unis ?

En analysant les données du Bureau des statistiques du travail américain, nous parvenons plutôt à 100 000 emplois directs créés entre 2008 et fin 2013 dans la production de gaz et de pétrole et les services liés. Soit un impact très limité, sachant que la population active américaine compte 155 millions de personnes. Si l’on prend aussi en compte les emplois indirects, nous estimons les créations d’emplois à 400 000, soit 0,25% de la population active des Etats-Unis. D’autres études, comme celles du centre d’études IHS Cera, parviennent à un chiffre plus important, mais leurs méthodes de calcul sont peu transparentes.

Pour parvenir à créer 100 000 emplois directs, il a fallu forer beaucoup de puits…

Oui, 130 puits par mois en moyenne entre 2000 et 2010, rien que pour l’exploration. C’est une activité industrielle extrêmement intensive.

Que pourraient apporter les gaz et pétrole de schiste à l’Europe ?

Nous avons abordé ce sujet de façon agnostique en nous posant cette question : si on les exploitait sur le Vieux Continent, qu’est-ce que cela ferait ? La réponse est qu’il ne faut pas rêver, cela ne va pas changer la donne et surtout pas à court terme. Nous ne savons pas vraiment quelle est l’étendue de nos réserves exploitables. La Pologne, qui s’est lancée il y a quatre ans, compte aujourd’hui une cinquantaine de puits d’exploration. Mais la géologie ne semble pas aussi productive qu’aux Etats-Unis, les schistes sont plus profonds. Surtout, l’Europe est plus densément peuplée que les Etats-Unis, le terrain est bien plus fragmenté, les propriétaires privés n’ont pas intérêt à ce qu’on fore chez eux puisque le sous-sol ne leur appartient pas. Et la résistance locale est forte, regardez ce qui se passe au Royaume-Uni autour des premiers puits d’exploration.

Les pro gaz de schiste, comme la navigatrice française Maud Fontenoy, vantent la baisse des prix du gaz et l’indépendance énergétique…

Ce sont des arguments peu fondés sur une analyse robuste. Même dans les scénarios de production les plus optimistes, l’Europe restera très dépendante des importations de gaz et de pétrole. Si l’on considère un scénario moyen, à partir des estimations d’organisations, telles que l’agence internationale de l’énergie (AIE), les gaz de schiste pourraient alimenter de 3 à 10% de la demande européenne de gaz d’ici à 2030-2035. La dépendance aux importations d’énergie fossile continuera à croître et leurs prix resteront déterminés par les marchés internationaux. Tout miser sur les gaz de schiste est une stratégie dangereuse : non seulement cela ne résoudra pas notre problème de dépendance énergétique, mais se laisser séduire ainsi nous distrait, nous détourne des alternatives comme l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Il n’y aurait donc aucun impact ?

Cela peut peut-être nous aider un tout petit peu, mais cela ne suffira en aucun cas à résoudre l’équation énergie-climat-compétitivité. Plusieurs études montrent que sur le long terme, le coût d’une transition basée sur l’efficacité énergétique, les renouvelables et d’autres sources d’énergie peu carbonées, est égal voire inférieur au «business as usual» basé sur les fossiles.


isa77_Jouarre's insight:

Un papier qui remet les pieds sur terre. Même avec scénario optimiste, l'exploitation des gaz de schiste en Europe apporterait moins de 3 à 10% des besoins actuels… Tout ça pour ça!



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Fracking : fonctionnement et enjeux


17.05.16. - Comment fonctionne la fracturation hydraulique ? Et quels sont les enjeux environnementaux de cette technique d'extraction ?
Les Munichois du studio de design Kurzgesagt font le point sur la question (en anglais avec sous-titres français). 


isa77_Jouarre's insight:

Pour ceux qui auraient manqué les nombreux épisodes précédents, Arte propose une vidéo pédagogique sur la Fracturation Hydraulique. Rien de nouveau, mais ça permet de “réviser” pour ceux qui auraient oublié leurs classiques!



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French expert: "US imports proposed ban raise questions"

16.05.16. - As France’s energy and environment minister Segolene Royal seeks a ban on shale gas imports from the US, Jean-Louis Schilansky, director of the Non-Conventional Hydrocarbons Center (CHNC) questions the feasibility of the proposal and its potential consequences in an interview with NGE. Schilansky also stresses the benefits of US imports for the European gas market. 

Mr Schilansky, Segolene Royal told lawmakers May 10 she is willing to find a “legal way” to prevent the import of non-conventional US LNG and asking French companies in contact wiith Cheniere Energy to look for other sources of supply producing only conventional gas. As an expert on issues related to shale gas developments, do you think her proposal is feasible giving the fact that half of the US LNG comes from shale gas resources?

First, let’s acknowledge that there is no difference between conventional and unconventional reserves. It’s the same product. In the US, they all go into the same pipes. There is no way to segregate shale gas from gas of other sorts of gas. It’s not a surprise. We knew that the US will export some of its gas resources. We have seen the construction of export terminals followed by the first exports. 

EDF and Engie, which signed contracts with Cheniere, see US LNG as an opportunity to diversify the supply.

If we are serious about not importing non-conventional resources, we may have to ban all gas imports from the US but shale gas is not just an American phenomenon, it’s getting global. Others countries will develop their own non-conventional resources. Relying on countries which are exporting only conventional gas may be possible today but what are we going to do if Russia or Algeria start producing shale gas? Stop imports from these two countries? A ban on US imports into France would raise questions for the future. Moreover, we should look if such a decision would be in conformity with European and international free trades agreements.

Gas suppliers including Russia, Norway and Algeria may be exporting only conventional resource but we should also look at the environmental conditions in which the Russian gas is produced and transported through thousands of kilometres of pipelines. If we are raising environment concerns, we’d better look at the broad picture.

US LNG may raise some concerns in France, it may also provide new opportunities with lower prices.  

How might the arrival of US LNG reshape the gas market in Europe or “disrupt the old order” as Cheniere's Vice President for Strategy Andrew Walker recently argued during a conference organised by the Atlantic Council in Washington DC on 28 April? 

The entry of a new competitor in the European gas market will undoubtedly have an impact on gas prices. First, it will be limited giving that US imports will represent a small part of all imports but if the volumes increase, and they certainly will, it’s going to reduce the energy bills for consumers.

Energy prices are regulated but they will include new transportation costs. US imports will likely create a new market balance with lower prices across the board: not just American imports but also from Russia and Norway. Don’t expect miracles either, as gas prices are already low in Europe. It going to be a problem for historic gas exporters to Europe. "A new order" may be a little bit exaggerated but still it’s a major development.

Europe is a priority for US exports with South America: Brazil has already received its first US LNG – then there will be imports to Asia, Japan in particular. The European market is very accessible."

Thank you very much, Mr Schilansk


isa77_Jouarre's insight:

Jean-Louis Schilansky profite des propos non réalistes de Ségolène Royal pour enfoncer le clou. On ne peut pas faire de différence entre gaz de schiste et gaz "conventionnel" une fois que le méthane est dans les tuyaux. Il en profite aussi pour donner un petit coup de pouce à Tafta, pour faire la publicité en général du gaz de schiste prétendant que si on interdit l'importation en provenance des Etats-Unis il faudra aussi interdire le gaz algérien et le gaz russe. Pour l'instant, mis à part les Etats-Unis aucun pays ne produit de gaz à l'aide de la fracturation hydraulique. 

Enfin l'argument financier ne semble pas l'argument principal aux yeux de J.-L. Schilansky. Oui, il y aura peut-être une baisse du prix du gaz mais pour cela il faudrait en importer beaucoup ! 



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La Nation Innue et les Élus de la Minganie sont contre la fracturation et l'industrialisation

20.05.16. - La Nation Innue et les Élus de la Minganie sont contre la fracturation et l'industrialisation pétrolière de l'Île d'Anticosti

Dans le cadre d'une conférence de presse conjointe tenue à Port-Menier le 20 mai 2016, les Chefs Innus et les Élus désirent affirmer fortement leur opposition à l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures sur l'Île d'Anticosti.

En effet, les Chefs Jean-Charles Piétacho de Ekuanitshit et Rodrigue Wapistan de Nutashkuan - pour la Nation Innue - accompagnés par des élus de la Minganie dont le préfet, Luc Noël, se sont rendus à l'Île pour soutenir M. John Pineault, maire de la municipalité de L'Île-d'Anticosti afin de réaffirmer haut et fort leurs désaccords au projet de la société Hydrocarbure Anticosti.

Ensemble, ils sont unanimes à refuser la fracturation hydraulique ainsi que tout forage pétrolier préparatoire proposé par Hydrocarbure Anticosti et exigent qu'aucuns travaux ne se réalisent autant en 2016 (forage de trois puits pétroliers) qu'en 2017 (fracturation).

Le plus important dans le message qu'ils ont transmis est que la fracturation et l'industrialisation pétrolière de l'Île d'Anticosti n'est pas pour eux une option de mise en valeur durable du territoire. Ils refusent l'exploitation éventuelle de ces hydrocarbures, et donc toute étape expérimentale pouvant y mener.

Enfin, notons qu'un protocole de rapprochement entre les Chefs de la Nation Innue et les élu(e)s nord-côtiers a été signé en mars 2015. Les signataires, Mme Micheline Anctil, présidente de l'assemblée des MRC de la Côte-Nord, pour les élu(e)s de la Côte-Nord et le Chef René Simon, pour la Nation Innue, supportent cette présente démarche.



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Pour Total, la France de doit pas interdire l’importation de gaz de schiste

20.05.16. - 

Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a déclaré que l'interdiction de l'importation du gaz de schiste en France serait une erreur stratégique. Il serait même enclin à lancer des forages dans le pays.    

Voilà une position qui tranche nettement avec les idées défendues par les anti gaz de schiste, Ségolène Royal en tête. Reçu pour une audition devant la Commission des Affaires économiques du Sénat, le grand patron de Total a tenu à réagir aux propos de la Ministre de l'Ecologie plus tôt en Mai. Ségolène Royal a en effet déclaré qu'elle cherchait des recours juridiques pour interdire l'importation du gaz de schiste en France. Sont ainsi visés EDF et Total qui ont conclu des accords d'achat du GNL américain (dont une partie est constituée de gaz de schiste) sur le long terme, les premières livraisons étant attendues pour ce mois de Juin. Mais pour Patrick Pouyanné, parvenir à interdire l'importation du gaz de schiste en France serait d'un côté bien complexe à réaliser (entrave à la liberté de commerce de l'OMC et ratification en vue du traiter de libre-échange UE-USA) et relèverait surtout d'une grave erreur stratégique. Il s'agirait ainsi selon l'homme d'affaires d' "une erreur pour l'industrie européenne qui gagnerait en compétitivité grâce à cette source d'énergie ". Au contraire, pour le dirigeant de Total, l'arrivée du gaz de schiste US est même "plutôt une bonne nouvelle pour l'industrie européenne. C'est plutôt un regain de compétitivité pour l'industrie  qui utilise du gaz, notamment pour l'industrie lourde".

Prêt à aller encore plus loin

Au cours du même entretien au Sénat, Patrick Pouyanné a même poussé le curseur un peu plus loin encore, en indiquant que Total serait tout à fait enclin à lancer des forages d'exploration pour jauger des réserves de gaz de schiste dans le pays. Total pourrait ainsi financer des puits dans le pays, notamment dans la région de Montélimar où la justice a finit par rendre le permis au groupe. Il propose même d'inclure l'FPEN (Institut français du pétrole énergies nouvelles) ainsi que le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), deux institutions publiques.

Pouyanné cherche-t-il le clash ? Non, car selon lui, l'activité a beaucoup évolué depuis ses débuts, "Je ne sais pas s’il y a du gaz de schiste en France et ce n’est pas une posture de dire cela. Ceci étant, je suis prêt à financer une  exploration car ce débat repose sur de mauvaises bases". Des "mauvaises bases" qui sont en réalité dues à la très mauvaise réputation que le secteur a développé à ses tous débuts lorsque l'eau était gaspillée en quantités gigantesques et que des fuites étaient récurrentes dans les puits. Mais la donne a changé explique le patron de Total, aussi est-il temps pour lui de reposer très sérieusement la question de la recherche et de l'exploitation en France : "Le côté cow-boy des débuts aux Etats-Unis a été rationalisé. Nous recyclons aujourd’hui 98 % de l’eau utilisée et on fracture des puits depuis trente ans. Nous pouvons donner des assurances techniques" , juge-t-il. Selon lui, "la vraie question, c’est l’occupation de l’espace. Pour exploiter le gaz de schiste, il faut beaucoup de puits. Et là, il y a un vrai débat".


isa77_Jouarre's insight:

Gaz de schiste, le retour ! Après avoir dit que le permis de Montélimar ne l'intéressait pas, Patrick Pouyanné semble maintenant être devenu l'un des chevaliers, assumé, pro-gaz de schiste, et pro-Tafta. Lisons jusqu'au bout son interview Pour exploiter le gaz de schiste il faut beaucoup de puits et là, il y a un vrai débat”.

Beaucoup de puits cela veut dire mitage d'un territoire, nuisances sonore, lumineuse. Détérioration des routes, dévalorisation des habitations et … multiplication des risques environnementaux de toute nature. Plus on fait de puits plus on multiplie les risques… 



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Au Texas, six fois plus de séismes depuis l’extraction du pétrole et gaz de schiste

19.05.16. - La fréquence des séismes dus à l’activité humaine a fortement progressé dans l’Etat du Sud des Etats-Unis, riche en hydrocarbures, révèle une étude scientifique.

Depuis 2008, le Texas a triplé sa production combinée de gaz et de pétrole. Dans la même période, la moyenne annuelle de séismes a été multipliée par six, passant de 2 à 12 secousses d’une magnitude égale ou supérieure à 3, le seuil à partir duquel un séisme est ressenti par l’être humain. Selon une étude publiée mardi 17 mai dans la revue Seismological Research Letters, un lien direct est établi entre l’activité sismique et l’exploitation de gaz et pétrole de schiste. Mais l’impact des activités pétrolières et gazières sur l’activité sismique remonte bien avant 2008, révèle également l’étude. Le secteur des hydrocarbures provoque des séismes dans l’Etat texan depuis 1925.

 

Les chercheurs, menés par le sismologue Cliff Frohlich de l’université du Texas, ont comparé la survenue des séismes et les activités pétrolières. En observant plusieurs facteurs (données géographiques, indicateurs de profondeur, etc.), ils ont mesuré la probabilité, pour chaque séisme, d’être « induit », c’est-à-dire provoqué par l’homme. Résultats : sur les 162 séismes d’une magnitude supérieure à 3 relevés au Texas depuis 1975, « 42 (26 %) sont presque certainement induits, 53 (33 %) sont probablement induits, 45 (28 %) sont possiblement induits, et seuls 21 sont tectoniques [donc d’origine naturelle] ».

 

Au fil des décennies, les technologies utilisées par l’industrie du pétrole ont évolué. Des premiers forages, on est passé progressivement à l’injection massive d’eau dans le sous-sol afin de faire remonter le pétrole. […] le Texas joue un rôle de fer de lance en produisant plus d’un tiers du pétrole brut américain.

L’étude publiée le 17 mai relie chacune de ces technologies à la survenance de séismes. Si l’augmentation des séismes depuis 2008 ne découle pas directement de la fracturation hydraulique, elle est clairement reliée à la gestion des eaux usées utilisées pour les besoins de la fracturation. […]

 

Une fois utilisées, que deviennent ces eaux usées ? « Dans certains pays, on les rejette dans des rivières, continue M. Thomas. Aux Etats-Unis, soit on les réutilise pour une nouvelle fracturation, soit on les réinjecte dans le sol afin de les stocker en profondeur. » Ce sont ces activités qui, en modifiant la pression et la sismicité du sous-sol, peuvent provoquer des séismes.

[…]

 « Dès qu’on perturbe le sous-sol, on provoque des instabilités, détaille François-Henri Cornet, géophysicien à l’université de Strasbourg. Et plus l’exploitation est profonde, plus les risques sismiques peuvent être importants. » Or, le gaz de schiste se trouve généralement à des profondeurs plus importantes dans le sous-sol que le gaz conventionnel.

Cette étude fait suite à un rapport publié en mars par l’Institut américain de géophysique (USGS), selon lequel environ sept millions d’Américains sont menacés par des séismes provoqués par l’homme, principalement dans les Etats de l’Oklahoma et du Texas.

 

Le lien entre séisme et fracturation hydraulique n’est pas une originalité texane. Il s’est vérifié dans les Etats de l’Ohio et de l’Oklahoma, et en territoire canadien. En Oklahoma, le risque sismique s’avère d’ailleurs beaucoup plus élevé qu’au Texas : en 2015, on y enregistre trois séismes de magnitude proche de 3 chaque jour. […]

 

L’Europe et la France sont également concernées par la problématique. « Même sans extraction de gaz de schiste, des séismes peuvent être provoqués par l’homme, développe Pierre Thomas. En France, le récent séisme de magnitude 4 enregistré dans les Pyrénées-Atlantiques peut être relié à l’activité gazière importante du bassin de Lacq. » Découvert dans les années 1950 et exploité jusqu’en 2013, ce gisement a alimenté en gaz naturel des foyers à travers toute la France. En réaction, une importante activité sismique s’est développée dans la région.

[…]

 



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Renoncer à importer du gaz de schiste serait “une erreur”


18.05.16. - Interdire l'importation de gaz de schiste américain en Europe serait "une erreur" pour l'industrie européenne, qui gagnerait en compétitivité grâce à cette source d'énergie, a estimé mercredi le PDG du géant français du pétrole Total, Patrick Pouyanné.

"Une erreur pour l'industrie européenne". "On va en acheter, dans un an ou deux", a déclaré Patrick Pouyanné à propos du gaz de schiste lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat. "On prévoit d'importer du gaz américain en Europe ou d'ailleurs dans le monde, c'est un marché mondial. (...) Je ne sais pas quand on parle de traité transatlantique, de libre-échange, comment on fait pour empêcher le gaz de circuler." "Ce serait une erreur pour l'industrie européenne", a-t-il poursuivi, estimant que l'arrivée "en masse" du GNL américain entraînerait une baisse des prix du gaz. "C'est plutôt une bonne nouvelle pour l'industrie européenne (..) C'est plutôt un regain de compétitivité pour l'industrie européenne qui utilise du gaz, notamment pour l'industrie lourde", a-t-il ajouté.

Ce qu'a demandé Ségolène Royal. La ministre française de l'Environnement et de l'Énergie, Ségolène Royal, avait indiqué le 10 mai à l'Assemblée nationale vouloir "examiner juridiquement" comment interdire l'importation de gaz de schiste en France, alors que sa principale technique d'extraction, la fracturation hydraulique, est interdite sur le territoire depuis 2011 pour des raisons environnementales. Le lendemain, elle avait écrit aux dirigeants d'EDF et d'Engie pour leur demander de "renoncer" à l'avenir à importer ce gaz, après des critiques soulevées par la signature de contrats d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, dont une partie provient de gisements de schiste.

 
isa77_Jouarre's insight:

Les propos du PDG de Total ont le mérite d'être clairs. On y apprend qu'il est pour l'importation du gaz de schiste, qu'il est pour TAFTA, qu'il croit encore dans l'avenir de l'industrie lourde en Europe…



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Le Portugal reçoit également du gaz de schiste américain


21.05.16. - Contrairement à ce qui se passe en France, une livraison de gaz naturel liquéfié américain est arrivée au Portugal, dans une relative indifférence.

C'est en début de mois que la toute première cargaison de GNL issu du gaz de schiste américain a été livré au Portugal. Il s'agissait même d'une première au niveau européen. C'est dans le sud lusitanien que la cargaison a été perçue par Galp Energia, groupe pétro-gazier.

 

Une semaine de consommation

Le méthanier au nom exotique de Creole Spirit a donc livré l'équivalent d'une "semaine de consommation du Portugal soit 2% de la consommation totale du pays l'an dernier" selon le communiqué du groupe portugais. En clair, un térawattheure de GNL a été réceptionnée auprès du bateau qui avait chargé, sur l'ordre du groupe texan Cheniere Energy, sa cargaison au port de Sabine Pass en Louisiane. Un porte-parole de la société portugaise a précisé que cette importation de gaz de schiste américain "qui représente environ 1% des achats de gaz annuels de Galp Energia", était "destinée aux clients de la péninsule ibérique."

Cette livraison n'est pas la seule prévue puisque prochainement, et du moins sur le principe tant que le gouvernement n'aura pas trouver un moyen de contester le contrat, les groupes français Engie et EDF devraient également en réceptionner. En Angleterre, c'est le groupe BP qui s'est montré le plus rapidement intéressé.

 

Le gaz de schiste redevient intéressant

Plus difficile à collecter et donc plus cher, le gaz de schiste a connu un moment de disgrâce suite à l'effondrement du cours du baril de brent. Alors que le cours du pétrole tend, doucement, à remonter, l'exploitation du gaz de schiste redevient donc économiquement viable. C'est donc tout naturellement les Etats-Unis, premier pays producteur qui a ouvert le bal des exportations, dans un premier temps vers l'Argentine et l'Inde. Au niveau européen, la Norvège a bénéficié d'une livraison américaine d’éthane liquéfié.

Un temps intéressé, l'Asie semble freiner sur le sujet. Le ralentissement économique chinois combiné à la relance des réacteurs nucléaires japonais tend ces deux géants à se détourner, du moins pour le moment, de cette énergie. Quant à l'Europe, en dépit de certaines déclarations comme en France, les dirigeants y voient l'occasion de réduire leur dépendance au gaz russe en diversifiant leur méthode d'approvisionnement et espèrent faire ainsi, marcher la concurrence et bénéficier d'une réduction des prix.


isa77_Jouarre's insight:

L'importation du gaz de schiste américain n'a strictement rien à voir avec la remontée éventuelle du prix du baril de pétrole!

Les producteurs de gaz de schiste américain vendaient à perte le gaz de schiste depuis plus de deux ans. Mais un embargo leur interdisait toute exportation. Ces producteurs de gaz ont fait pression sur B. Obama pour obtenir l'autorisation d'exporter le gaz de schiste afin de le vendre à un prix plus élevé à l'étranger que sur le sol américain. 

Que des entreprises comme Engie et Edf aient pu conclure des contrats il y a maintenant plus d'un an pour importer ce gaz est proprement scandaleux lorsqu'on sait que l'Etat est actionnaire de ces entreprises…



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Gaz de schiste : 6 fois plus de séismes au Texas


21.05.16. - Entre 2008 et 2015, le Texas triplait sa production pétrolière et multipliait par six l’occurrence des tremblements de terre enregistrés sur son territoire.

Selon une étude publiée dans la revue spécialisée Seismological Letters, il existerait un lien de causalité direct entre la fracturation hydraulique et l’activité sismique.

Pour les fins de l’étude, ils ont étudié 162 séismes d’une magnitude de 3 ou plus, soit le seuil minimal pour être ressenti par un être humain, survenus dans la région de 1975 à 2015. Ils ont trouvé que 26 % étaient presque certainement induits [par les activités de production pétrolière], 33% probablement induits, 28% possiblement induits et seulement 13% seraient d’origine tectonique.

En poussant les recherches afin de déterminer quelles régions enregistraient le plus de séismes, ils ont trouvé une corrélation entre la productivité pétrolifère d’un secteur et la fréquence des occurrences des tremblements de terre.

La manière de disposer des eaux utilisées lors de la fracturation hydraulique est pointée du doigt par les auteurs comme la principale responsable de l’augmentation de l’activité sismique : «Dans la majorité des cas, la séismicité associée aux développements de l’exploitation pétrolière non-conventionnelle provient de la disposition des eaux usées, et non du processus d’hydrofracturation lui-même

En effet, de grandes quantités d’eau mélangée à du sable et à des produits chimiques sont injectées dans le sol afin d’en extraire le pétrole. Dans certains états américains, les eaux usées sont réinjectées dans le sol. C’est notamment le cas au Texas. Ce procédé de disposition modifie la pression dans les couches souterraines du sol et est susceptible d’en augmenter la séismicité.

 

 


isa77_Jouarre's insight:

Encore l'argument de l'oeuf et de la poule. Ce n'est pas la fracturation hydraulique qui provoque les séïsmes mais le ré-enfouissement du liquide de fracturation. Certes!

Mais s'il n'y avait pas de fracturation hydraulique il n'y aurait pas non plus de liquide de fracturation (flowback) qui remonte à la surface, hyperpollué, qu'on ne sait pas dépolluer et qu'on cache sous le tapis en le réinjectant dans des puits devenus secs. 



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L’Académie des sciences est-elle la marionnette des industriels ?

Collectif 77 - Seine et Marne - lun, 25/11/2013 - 22:55

L’Académie des sciences vient de publier un « Avis »( lien ) qui d’après le titre du document est destiné à éclairer le débat sur les gaz de schiste. Remarquons que la question du pétrole et son économie, très différente du gaz semble d’emblée écartée de la discussion. De même le grand public et nos élus font systématiquement l’amalgame et parlent de gaz au lieu de pétrole, confusion que les pétroliers ne manquent pas de relever comme preuve de notre incompétence.

Ainsi 19 « savants » composant  le groupe de travail viennent de se prononcer, avec l’autorité et le respect qu’inspire l’appartenance à cette prestigieuse Académie. Il n’est pas question de mettre en doute les compétences reconnues,  souvent internationalement, de ces 19 membres dans leurs spécialités respectives. Et il ne fait aucun doute que cet « avis » aura un poids déterminant dans les décisions que prendront les politiques, compte tenu de leur parfaite ignorance du sujet et  de leur courte vue.

Mais a-t-on raison de s’en remettre à cet «avis » ayant reçu l’approbation de tant de sommités ?  Regardons de près la spécialité de chacun des 19 membres signataires

Roger Balian Statistiques Sébastien Balibar Physique des matériaux – Super fluidité des surfaces liquids et cristallines Yves Bréchet Physique des matériaux , consultant dans l’industrie, haut commissaire à l’énergie atomique Édouard Brézin Théorie statistique des champs appliquée aux transitions de phase Sébastien Candel Mécanique des fluides, combustion, propulsion, acoustique, Président du comité scientifique de l’IFP Catherine Césarsky Astro physique Michel Combarnous  mécanique des fluides – académie des technologies Vincent Courtillot Geophysique climato -sceptique avéré Jean Dercourt Géologue des formations sédimentaires des chaînes de montagne Jean-Claude Duplessy Dynamique des oceans Pierre Encrenaz Radio astronomie Marc Fontecave Chimie, Biologie Robert Guillaumont Chimie des actinides, déchets radio actifs Marc Pélegrin Aéro spatiale Olivier Pironneau Analyse numérique Michel Pouchard Physique des solides,liaisons chimiques, structure des bandes Paul-Henri Rebut Conseiller CEA, fusion nucléaire Didier Roux Micro emulsions – comité scientifique EXON Rhone Poulenc Saint Gobain Bernard Tissot Energie

 

On observe que très peu ont œuvré dans les domaines concernés par la problématique des gaz de schistes

Il n’y a aucun économiste. Sur la technologie des forages et de la fracturation hydraulique,  seul  Sébastien Candel par ailleurs Président du comité scientifique de l’IFP peut avoir un avis autorisé.  Sur la question  du traitement des rejets et de l’approvisionnement en eau,  il n’y a aucun spécialiste,  de même pour les pollutions atmosphériques.  Seul M. Robert Guillomont,  spécialiste des déchets radio actifs  se rapproche de cette problématique. Pour les autres, on trouve des spécialités allant de la radio astronomie  à l’énergie nucléaire,  en passant par l’analyse numérique ou la dynamique des océans. Compte tenu de l’hyper spécialisation aujourd’hui nécessaire aux scientifiques,  leur appréhension des autres domaines n’est souvent que superficielle. Il est alors permis d’avoir des doutes sur la pertinence de l’ “Avis » .

Il est vraisemblable  que l’Académie dans sa grande sagesse avait bien conscience de cette faiblesse, car elle a fait appel à l’expertise de spécialistes extérieurs.

Qui sont-ils ?

M Olivier Appert Président de l’IFP Énergies nouvelles et François  Kalaydjian  –  Directeur  de  la  Direction  des  technologies  de développement durable – IFP Énergies nouvelles.

On imagine aisément que le point de vue de l’IFP est par définition favorable aux explorations et exploitations de toute ressource potentielle d’hydrocarbures.

Il est très intéressant de visionner les interventions sur les médias  des 3 autres experts, tous défavorables à l’exploitation des hydrocarbures  de schistes . Il semble donc que leur avis,  si ils l’ont exprimé de la même manière,  n’ait pas eu beaucoup de poids. Regardez plutôt :

Nicolas Arnaud – Directeur de recherche – OSU-OREME – CNRS

http://www.webtv.univ-montp2.fr/6004/les-gaz-de-schistes-interview-de-nicolas-arnaud-directeur-de-losu-oreme-sur-france-3-montpellier/

Françoise Elbaz-Poulichet – Directrice de recherche – OSU-OREME – CNRS

http://www.youtube.com/watch?v=NR-NlSOwOss

Michel Séranne – Chargé de recherche – OSU-OREME – CNRS

http://www.gm.univ-montp2.fr/IMG/pdf/ShaleGas-UM2.pdf

En outre l’académie auditionné  Bruno Courme  responsable de TOTAL Gaz Europe

 

 

 

Par ailleurs  l’Académie, en préambule de son Rapport,  nous dit s’être appuyée sur les travaux de :

Robert Siegfried  ( président  du  Research  Partnership  to  Secure  Energy  for America,  RPSEA.)

Le RPSEA est un organisme indépendant ayant pour objet de favoriser l’exploitation pétrolière en eau profonde et le pétrole non conventionnel. Son bureau exécutif est constitué de membres,  tous liés directement aux pétroliers.  On y trouve des représentants de : Talisman Energy, BP, Cheniere Energy,  NGP Energy … et même John Hess chairman de Hess corporation. ( voir le lien ) on ne s’étonnera donc pas que M Siegfried soit très favorable à l’exploitation des schistes.

Robert Mair (président d’un groupe de travail conjoint entre la Royal society et la Royal academy of engineering du Royaume-Uni ).

Il est le spécialiste mondial de la construction des grands tunnels, comme celui de Singapour.  Bien que la technologie pour un grand tunnel routier soit assez éloignée d’un forage vertical et horizontal, il a pris au royaume uni fait et cause pour l’exploitation du gaz de schiste

Voir video http://www.youtube.com/watch?v=dkPMRP0pPIU

Enfin remarquons que parmi les 19 sages figurait un membre du comité scientifique d’EXON et le président du comité scientifique de l’IFP.

Y a-il conflit d’intérêt ? L’Académie des sciences est-elle la marionnette des industriels ? Laissons au lecteur le soin d’en juger.

Communiqué d’Isabelle Lévy

Collectif 77 - Seine et Marne - mer, 13/11/2013 - 15:24

Bonjour,

En quelques mots, notre histoire de schiste et de permis est loin d’être terminée.

Nous sommes en train de nous battre contre le Ministère de l’Ecologie qui tient un double discours.

Au lieu d’assumer pleinement sa position (“on est pas si contre que ça, on est même un peu pour”), un moyen “subtil” est mis en oeuvre:

• laisser les pétroliers faire des procès contre l’Etat, (environ 25 procès depuis le mois de janvier)

• ne pas se présenter aux audiences, (l’Etat ne présente aucune défense, ne répond pas aux convocations, ne rédige pas de “mémoires en défense”)

• perdre systématiquement tous les procès (au nom de l’adage “les absents ont toujours tort”)

• et nous dire ensuite “vous voyez bien, nous on est contre le pétrole de schiste, mais la justice a tranché, on est obligé de signer les permis”.

C’est la manoeuvre contre laquelle nous nous battons depuis plusieurs semaines.

Le paroxysme a été atteint vendredi 8: les représentants des collectifs agissant en Seine et Marne ainsi que les élus de ces territoires avons été convoqués par le ministre.

Nous l’avons entendu nous dire: “je suis d’accord avec vous, vous me connaissez, je me suis battu contre les OGM, contre les permis de recherche de gaz de schiste, mais là, je n’y peux rien, l’Etat est condamné par la justice, il faut qu’on signe, si on ne ne fait pas, ça coûtera encore plus cher”.

Nous avons dénoncé ces propos.

Non, la justice n’a pas condamné l’Etat à signer, elle a condamné l’Etat à justifier son refus de signer

 des arrêtés de mutation de permis de recherche exclusif d’hydrocarbures.

Aujourd’hui nous dénonçons la manipulation dans laquelle on souhaite nous engluer.

Non, l’Etat n’a pas l’obligation de signer ces documents. 

Ces arrêtés de mutation ne doivent pas être signés. 

 

Si le gouvernement signe ces documents, il avoue implicitement aujourd’hui, qu’il soutient les pétroliers dans leur volonté d’explorer (donc d’exploiter) les hydrocarbures non conventionnels (les pétrole et huile de schiste) comme il les a soutenus en ne se présentant pas devant les tribunaux admnistratifs.

Prendre prétexte d’une condamnation en justice, mal interprétée, pour signer c’est avouer son incapacité à prendre une vraie décision politique concernant les énergies extrêmes.

On peut enfin s’étonner que le ministre de l’écologie se réjouisse de la décision du Conseil Constitutionnel d’avoir conforté une loi qui autorise les expérimentations, qui interdit la fracturation hydraulique sans la définir. A-t-il oublié qu’en 2011 les élus socialistes, au motif que le projet de loi présenté par C.Jacob était mal rédigé et pouvait être dangereux, n’avaient pas pris part au vote de cette loi?

Pour connaître les dernières informations concernant la signature des arrêtés de mutation, quelques liens:

• le communiqué de presse des collectifs présents à la réunion du 8 novembre:

http://colfertois.canalblog.com/archives/2013/11/13/28420962.html

• une excellente tribune d’Arnaud Gossement, publié sur le site de Terra Eco:

http://www.terraeco.net/Gaz-de-schiste-Monsieur-le,51963.html • pour nous aider, une pétition en ligne à signer http://www.petitions24.net/monsieur_le_ministre_ne_signez_pas Nous n’avons qu’une seule arme: notre parole. Nous avons besoin de porte-voix…  à relayer, à diffuser, sans modération… 1000 mercis!

Monsieur le Ministre, ne signez pas !

Collectif 77 - Seine et Marne - mer, 13/11/2013 - 11:57

Pétition pour soutenir la demande D’Arnaud Gossement et Olivier Meyer

http://www.petitions24.net/monsieur_le_ministre_ne_signez_pas

Le ministère de l’Ecologie vient de diffuser, ce vendredi 8 novembre, un communiqué de presse aux termes duquel il affirme être contraint par une décision de justice d’accorder dans les jours prochains sept permis à la société Hess Oil pour rechercher un gisement de pétrole de schiste en Seine-et-Marne et dans l’Aisne. Pour Arnaud Gossement et Olivier Meyer, avocats engagés contre des projets de forage, c’est faux.

Nous, avocats engagés contre des projets de forages d’hydrocarbures non conventionnels, appelons Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, à refuser de signer les arrêtés qui permettraient d’accorder à la société Hess Oil le bénéfice de sept permis exclusifs de recherches.

Nous dénonçons le double discours d’une partie de l’administration. En effet, pendant que le chef de l’Etat et le ministre de l’Ecologie, avec une sincérité certaine, défendent l’interdiction du recours aux gaz et huiles de schiste, leur administration se bat contre nous, pied à pied, devant les tribunaux. Et pour la première fois depuis le vote de la loi du 13 juillet 2011 qui interdit tout forage au moyen de la fracturation hydraulique, le ministère de l’Ecologie pourrait autoriser la société Hess Oil à se prévaloir par mutation de sept permis, clairement destinés à mettre en œuvre cette technique dangereuse pour les hommes et leur environnement.

L’Etat n’est pas contraint de délivrer des permis, bien au contraire

En 2010, diverses sociétés, dont Lundin Petroleum et Toréador, ont obtenu des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non conventionnels en Seine-et-Marne et dans l’Aisne. La révélation de ces permis a suscité une vive émotion, une mobilisation citoyenne et le vote en urgence de la loi du 13 juillet 2011. Cette loi, votée par la droite comme par la gauche, interdit la fracturation hydraulique et contraint les pétroliers à dénoncer les permis obtenus pour des projets fondés sur le recours à cette technique. En septembre et octobre 2011, la ministre de l’Ecologie a abrogé plusieurs permis. Mais certaines sociétés ne se sont pas dénoncées. Leurs permis n’ont donc pas été abrogés alors qu’ils auraient dû l’être. Leurs permis sont manifestement illégaux comme le ministère de l’Ecologie le reconnaît d’ailleurs dans son communiqué de presse du 8 novembre, qui rappelle à juste titre l’opacité dans laquelle ces permis ont été signés.La société Hess Oil a souhaité acheter ces permis qui font l’objet d’une spéculation financière étonnante. Elle a donc demandé au ministre de l’Ecologie d’autoriser les sociétés titulaires de ces permis à les lui vendre. Il s’agit d’une procédure de « mutation » régie par les dispositions du code minier. Delphine Batho, l’ancienne ministre de l’Ecologie, a refusé ces demandes de mutations. Ces refus ont été attaqués devant les tribunaux par Hess Oil. Par une ordonnance du 25 avril 2013, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a ordonné à l’Etat non pas de délivrer les permis demandés par Hess Oil, mais de réexaminer ses demandes. Insistons sur ce point crucial : la justice n’a jamais demandé à l’Etat de délivrer à Hess Oil des permis de recherches d’hydrocarbures, elle lui a demandé d’instruire les demandes, de les examiner. Et cette instruction aurait dû aboutir à une décision de rejet. Car il ne saurait être possible d’autoriser l’achat d’un permis qui aurait dû être abrogé à la suite de la loi du 13 juillet 2011.

L’Etat ne s’est pas défendu

Lorsqu’une décision de l’administration est contestée devant un tribunal administratif, elle doit défendre sa décision et être représentée à l’audience. Pour ce faire, le ministère concerné écrit des mémoires en défense et se fait représenter le jour de l’audience. Etrangement, dans un dossier aussi sensible, le ministère de l’Ecologie n’a rigoureusement jamais défendu la décision de sa ministre de refuser le permis demandé par Hess Oil ! La lecture de l’ordonnance du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise le démontre (voir ci-dessous) : le Juge relève que l’Etat n’a pas présenté de mémoire en défense et n’était pas présent à l’audience. L’Etat a donc délibérément laissé la société Hess Oil s’exprimer seule devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise.Pourtant, l’enjeu financier est élevé : l’Etat a été condamné à verser à cette société 2 000 euros par jour de retard pour chacun des 7 dossiers. Soit 14 000 euros par jour, soit 420 000 euros. L’enjeu écologique et économique de ce dossier justifiait donc le fait que l’Etat se défende, défende la loi et défende les deniers publics. Au lieu de cela : il ne défend pas, il pense délivrer tout de suite les permis et il doit un chèque. Le prétexte de la contrainte qui aurait été imposée par un juge ne tient pas un instant.

Et maintenant ?

Si le ministère de l’Ecologie devait autoriser la mutation de sept permis à la société Hess Oil, cette décision représenterait un point de bascule dans le dossier des gaz et huiles de schiste. La société Hess Oil va désormais se prévaloir de ces permis, notamment contre les recours déposés contre les autorisations qui lui ont été délivrées de manière explicable pour passer concrètement aux travaux de forage. Plus encore, cette société et les autres sociétés qui souhaitent rechercher et exploiter des hydrocarbures non conventionnels n’attendent plus que le vote du nouveau code minier pour déposer des demandes de permis : elles ne manqueront pas de se prévaloir de cette décision dont a bénéficié la société Hess Oil.Nous demandons à Mr Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, en cohérence avec son engagement et celui du président de la République, de revenir sur les termes du communiqué de presse du 8 novembre et de refuser la délivrance et la mutation de tout permis de recherches à la société Hess Oil.

Le rédacteur :
ARNAUD GOSSEMENT M’écrire

Avocat, enseignant, spécialiste du droit de l’environnement.

Mon blog Le rédacteur :
OLIVIER MEYER

Avocat

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE PHILIPPE MARTIN

Collectif 77 - Seine et Marne - ven, 08/11/2013 - 21:21

 

Philippe MARTIN rencontre des élus de Seine et Marne et de l’Aisne

ainsi que  des membres des collectifs CARMEN et Fertois

 

Philippe MARTIN, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a

reçu ce matin une délégation composée de parlementaires, de représentants des

collectivités locales, du Conseil régional d’Ile-de-France, des Conseils généraux de

Seine-et-Marne et de l’Aisne, de collectifs anti gaz et huiles de schiste, au sujet de la

mutation des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures « Toreador/Hess Oil ».

 

L’État a en effet été condamné à donner droit à la demande de mutation de 7 permis

de recherche d’hydrocarbures présentés comme conventionnels en Seine-et-Marne et

dans l’Aisne. Il s’agit de permis accordés en 2010 par le précédent gouvernement -

dans la plus totale opacité – à Toreador, qui les a ensuite cédés à Hess oil. L’opérateur

Hess oil a fait valoir ses droits ; il a gagné. L’État est désormais sous le coup

d’astreintes journalières de 14 000€ depuis le 17/10 (décision TA Cergy Pontoise).

 

Le code minier actuel ne permet pas de refuser ces mutations, sauf à exposer le

Ministère à un nouveau contentieux, avec à la clef de lourdes indemnités qui

pourraient atteindre plusieurs millions d’euros.

 

Entendant les craintes des élus et des collectifs réunis ce matin et attentif à la

mobilisation citoyenne, le ministre a présenté sa méthode de travail alliant

transparence, concertation et dialogue, en rupture totale avec celle adoptée par le

gouvernement précédent.

 

Il a annoncé la tenue de nouvelles réunions dans les semaines à venir ainsi que la

mise en place de Comités de suivi dans les territoires concernés par des permis de

recherches déjà accordés.

 

Plus généralement, il a rappelé sa farouche opposition à l’exploitation des gaz de

schiste par fracturation hydraulique et a précisé que : « nous devons sans attendre

nous détourner de notre sempiternelle addiction aux énergies fossiles, en cohérence

avec l’objectif fixé par le président de la République de réduire de 30% notre

consommation d’hydrocarbures à horizon 2030 ».

Par ailleurs, Philippe MARTIN n’accordera aucun nouveau permis de recherche d’hydrocarbures avant la réforme du code minier en 2014

 

Philippe MARTIN, Ministre de l’Écologie,

du Développement durable et de l’Énergie

Paris, le vendredi 8 novembre 2013

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Philippe-MARTIN-rencontre-des-elus.html

Télécharger le communiqué de presse (PDF – 135 Ko)

FRACKDOWN dans les campagnes d’Ile de France

Collectif 77 - Seine et Marne - lun, 21/10/2013 - 21:54

Petit retour sur ces évènements modestes , près du terrain mais qui  n’ont pas eu les honneurs de la presse.  Nons n’étions pas des milliers comme à Montélimar

voir l’article de Libération

http://www.liberation.fr/terre/2013/10/19/des-milliers-de-manifestants-contre-les-gaz-de-schiste_940852

etr dans le monde : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/10/18/la-contestation-contre-le-gaz-de-schiste-essaime-dans-le-monde_3498235_3244.html

Chez nous Ca commence par le 17  octobre à Milly-la-Forêt

La Salle des Fêtes de Milly était comble jeudi dernier pour La première réunion d’information sur les raisons sérieuses de nous inquiéter des nouveaux permis d’exploration qui couvrent le territoire de nos communes a réuni plus de cent personnes, dont plusieurs maires. Nous y avons appris la réalité sur les besoins, non seulement en eau, mais aussi sur les quantités énormes de sable  nécessaires à la fracturation – ce qui provoquera des trafics incessants de camions et citernes sur nos routes, proches des sablières et de la Forêt Fontainebleau. Puis le 19 octobre  le collectif sud77 , tenait un stand à Lieusaint fort bien documenté et de nombreuses personnes ont pris connaissance du danger de l’exploitation des ressources extrêmes Devant le siège de Vermillion à Leudeville 150 personnes se sont retrouvées pour dire NON au pétrolier canadien. Il y avait aussi une exposition à Etampes et un débat ainsi qu’à Montereau où une après midi festive était organisée. Egalement à Jouarre et à Chateau-Thierry … Toutes ces manifestations, à l’initiative de Collectifs et associations locales, témoignent d’un refus général de la population de laisser dégrader leur environnement pour un bénéfice illusoire . Plus la menace se précise  plus les habitants comprennent et refusent de se laisser berner.

GASLAND 2 à TOUSSON (77)

Collectif 77 - Seine et Marne - dim, 20/10/2013 - 16:17

 

 

Maheureusement c’est complet depuis Mardi 19h00

 

 

 

 

 

Journée mondiale d’action contre les gaz de schiste – Explications !

Collectif 77 - Seine et Marne - sam, 19/10/2013 - 08:47

Par Maxime Combes sur Mediapart

Après la décision du Conseil Constitutionnel confirmant la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique, les collectifs citoyens et les organisations contre les gaz et pétrole de schiste appellent à une journée internationale d’action ce samedi 19 octobre. Pourquoi ?

Ce samedi 19 octobre, ce sont plus de deux cents actions dans près de 25 pays de la planète – soit la très grande majorité des pays concernés par le sujet – qui vont être organisées par les citoyen-ne-s, collectifs et organisations engagés contre l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Parmi ces deux cents actions, une petite dizaine vont avoir lieu en France avec des manifestations, rassemblements, débats publics, actions festives, prévues à Montélimar (Drôme), Saint-Claude (Jura), Toulouse, Lille, Paris, en Seine-et-Marne, dans l’Essonne, etc.Mais pourquoi donc avoir maintenu de telles actions alors que le Conseil Constitutionnel vient de juger conforme à la Constitution et ainsi confirmer la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique en France ? Question posée par la plupart des journalistes que nous avons rencontrés cette semaine, voilà trois éléments de réponse.

 

Nous exigeons plus de cohérence entre les paroles et les actes du gouvernement. Alors que la fracturation hydraulique est interdite, une soixantaine de permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux sont toujours valables, parmi lesquels un nombre conséquent qui ciblent manifestement des hydrocarbures de schiste. Ces permis doivent être annulés. Ces incohérences, nombreuses, doivent cesser. Au plus vite. Par ailleurs, le gouvernement doit arrêter immédiatement de délivrer de nouveaux permis comme il l’a récemment fait en Alsace et Lorraine. Si l’on veut réellement réduire de 30 % notre consommation d’énergie fossile d’ici 2030, et de 50% notre consommation d’énergie finale d’ici 2050 comme s’y est engagé François Hollande lors de la conférence environnementale, ce n’est pas de nouvelles explorations d’hydrocarbures dont nous avons besoin, mais du financement des politiques de sobriété et d’efficacité énergétiques et de développement d’énergies renouvelables permettant réellement d’enclencher la transition énergétique.

 

Nous appelons les pro-gaz de schiste à arrêter de déverser leurs mensonges manipulateurs. A peine le Conseil Constitutionnel avait-il publié sa décision qu’industriels, experts et avocats fossiles en appelaient à des expérimentations de fracturation hydraulique sur le territoire national, en s’appuyant sur les faiblesses de la loi du 13 juillet 2011 qui ne les exclut pas. La magistrale claque délivrée par le Conseil Constitutionnel ne leur a-t-elle donc pas suffit ? A quoi bon des expérimentations alors que nous en avons par milliers aux Etats-Unis, en Pologne, en Angleterre et que ces exemples suffisent à justifier l’interdiction de la fracturation hydraulique ? A quoi bon dépenser des dizaines de millions d’euros pour des ressources énergétiques climaticides alors qu’ils manquent des fonds pour financer la transition énergétique ? Que les pro-gaz de schiste se dévoilent donc : sont-ils climatosceptiques à ne pas vouloir entendre les recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie et du GIEC préconisant de laisser la très grande majorité des réserves d’énergies fossiles dans le sol ?

Quelle que soit leurs actions de lobbying et basses manœuvres politiciennes, les pro-gaz de schiste doivent comprendre que rien n’entravera la détermination des collectifs citoyens et de nos organisations pour empêcher leurs projets et pour faire bifurquer, aussi vite que possible, nos sociétés dans une ère post-fossile et post-fissile.

Ni ici ni ailleurs, une journée mondiale d’actions pour renforcer les solidarités internationales.

Dans chaque pays, il est rétorqué aux opposants aux gaz et pétrole de schiste qu’ils seraient les seuls au monde à ne pas percevoir les intérêts de tels projets. Cette journée mondiale d’action démontre le contraire.Il n’y a pas un seul pays, une seule région concernée par les gaz et pétrole de schiste sans qu’il n’y ait d’opposition, de manifestations, de critiques. Ainsi en est-il de ces paysans polonais qui bloquent Chevron depuis plus de deux cents jours à Zurawlow. Ou encore de ces manifestants roumains qui ont obligé Chevron à stopper ses travaux. En Argentine, Espagne, Allemagne, Bulgarie, au Canada, et même aux Etats-Unis on ne compte plus le nombre de communes ou de régions qui ont pris des décisions restreignant ou interdisant l’usage de la fracturation hydraulique. Par cette journée internationale d’action, l’ensemble de ces citoyen-ne-s mobilisé-e-s tissent des ponts et nouent des solidarités effectives comme témoignent les multiples messages croisés qui sont échangés en ce 19 octobre.

Ainsi, comme le disent dans un message de soutien les militants luttant pour la protection du parc Yasuni en Equateur, ce n’est pas simplement une lutte contre la fracturation hydraulique, mais un pas supplémentaire « dans la critique de la civilisation du pétrole ».

Il est temps de bifurquer.

Il est temps d’inventer et de mettre en œuvre une transition énergétique s’appuyant sur les milliers d’expériences alternatives existantes.

Maxime Combes, membre d’Attac France et de l’Aitec, engagé dans le projet Echo des Alternatives (www.alter-echos.org)

 

 

N’OUBLIEZ PAS DEMAIN , JOURNEE MONDIALE GLOBALFRACKDOWN2

Collectif 77 - Seine et Marne - ven, 18/10/2013 - 20:55

 

 

A ETAMPES

Exposition de 14h à 19h Boutique “La Source” square du Dr Jacques Calley

Conférence débat à partir de 19h Salle St Antoine 22 rue St Antoine

LE PLESSIS PATE

Marche vers le siège de vermillon Rendez vous devant la mairie 14h30

LIEUSAINT

stand d’information à partir de 14h “Ceuillette de Savigny”  départementale 50 à coté de Carré Sénart

MONTEREAU

Fin d’après midi festive  de 17h à 18h à l’auditorium

Soirée débat de 19h à 22h toujours à l’auditorium du conservatoire

PARIS

Péniche Alternat

11h00 Quai Anatole France , Port de Solférino

13h15 Pont de l’Alma , jardins flottants nouvelles berges

14h15 Quai Saint Bernard

 

GLOBALFRACKDOWN2 Samedi 19 octobre à Lieusaint – SENART

Collectif 77 - Seine et Marne - jeu, 17/10/2013 - 09:20

SENART (Lieusaint) samedi 19 octobre à partir de 14h00
stop pétrole de schistesud77
Stand d’information sur la fracturation hydraulique, les gaz et huile de schiste.
Cueillette de Servigny
Départementale 50 entre Lieusaint et Savigny-le-Temple, à 200 mètres du Carré de Sénart 77127 Lieusaint

Ils auront l’Alsace et la Lorraine !

Collectif 77 - Seine et Marne - lun, 14/10/2013 - 09:34

13 octobre 2013

Les collectifs locaux, réunis en coordination nationale à

Saint-Avold, Moselle, les 12 et 13 octobre 2013 communiquent :

 

Alors que le gouvernement se réjouit de la décision du Conseil Constitutionnel qui valide la loi du 13juillet 2011 relative

à la fracturation hydraulique, nous nous interrogeons sur la judiciarisation de la question de l’exploration et de

l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. En 2011, la loi Jacob n’avait pas été votée par l’actuelle majorité

au motif qu’elle n’était pas suffisamment rigoureuse, qu’elle permettait des expérimentations. Arrivée au pouvoir,

l’actuelle majorité n’a pas modifié cette loi. Elle a attendu une action judiciaire d’un pétrolier pour maintenant se réjouir

du contenu de la loi Jacob. Le gouvernement attendra-t-il une pression judiciaire pour nommer la commission de suivi et

d’évaluation, instaurée par cette loi, qui permettra de mettre en place les expérimentations de fracturation?

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, le gouvernement refuse de prendre position explicitement sur les transferts de

propriété (les “mutations”) de certains permis de recherche. Les industriels se sont lancés dans une débauche

d’attaques juridiques.

Ainsi, dans l’une des affaires qui l’oppose au pétrolier Hess Oil, l’absence de réponse du gouvernement le contraint (1)

à la date du 17 octobre 2013 : soit à autoriser la mutation de sept permis, soit à payer une astreinte de 2000 euros par

jour et par permis. Au moins quatre de ces permis visent explicitement la recherche d’hydrocarbures de roche-mère,

exploitables uniquement par fracturation hydraulique. Nous nous interrogeons sur la passivité chronique de ce

gouvernement qui, dans cette affaire comme dans toutes les autres (2), n’a pas présenté aux juges de dossier de

défense. Nous pensons que ce silence passif est éloquent. Le gouvernement aurait-il décidé de déléguer à la justice

ses choix politiques en la matière ?

Philippe MARTIN, ministre de l’environnement, rejettera-t-il ces demandes comme la loi l’y autorise et conformément

aux promesses du chef de l’État (3) ? De toute évidence il les signera. S’il les signe, il pourra ensuite déplorer de ne pas

avoir pu se soustraire à une décision de justice.

Les collectifs locaux se sont réunis en coordination nationale à Saint-Avold (57). Dans cette région ainsi que dans l’Est

et le Nord de la France, le gouvernement a mis fin au gel de décisions concernant les attributions et prolongations de

permis exclusifs de recherche. Par exemple, en août dernier, il a octroyé les permis dits de “Forcelles” (54) et “Seebach”

(67), il a prolongé les permis “Bleue Lorraine Sud” (57) et “Soufflenheim” (67) ; il a ouvert (en septembre) le permis

“Nord Cambrai” (59) à la concurrence, etc.

Le nouvel objectif du gouvernement serait-il d’ouvrir toute grande la porte de l’exploitation des gaz de couche aux

industriels? Dans des régions ayant un fort passé industriel, aujourd’hui faisant face à une crise profonde (Lorraine,

Nord-Pas de Calais, etc.), on fait miroiter aux populations locales “des emplois” et une exploitation “écologique”, en

jouant sur la confusion entre gaz de mines et gaz de couche (4).

La région Lorraine, où s’est tenue la réunion, est couverte par onze demandes ou permis exclusifs de recherche.

Pourtant le gaz de mine n’y est plus exploité, les méthodes pour l’extraire n’ont pas changé et ne sont pas devenues

plus faciles ou rentables… L’objectif masqué est d’évidence le gaz de couche et les industriels sont très pressés de

passer de la phase de “forages-tests” pratiqués actuellement en Lorraine à l’exploitation industrielle de ces gaz qui, sur

la durée, nécessite le recours à la fracturation hydraulique. L’exploitation sans recours à cette méthode ne permet

d’extraire qu’une petite partie des ressources en hydrocarbures, dont les industriels ne se contenteront pas, car ils ont

besoin de rentabiliser leurs investissements. Par conséquent, les industriels ne pourront pas tenir leur promesse de ne

pas utiliser cette technique sur ce type de gisements.

Mais, ici comme ailleurs, la résistance s’organise, les collectifs locaux se renforcent et tissent des liens entre eux, les

populations locales sont donc de mieux en mieux informées. Fortes de cette vision des choses, les populations

céderont-elles encore une fois aux sirènes des industriels ou, préféreront-elles se tourner vers une vraie politique de

sobriété et de conversion énergétique et écologique relocalisée, génératrice d’emplois stables et durables ?

Des alternatives aux hydrocarbures existent.

Sortons des schémas archaïques et productivistes et de la frénésie extractiviste !

 

Contacts presse

Lorraine, Marie-Noëlle Stephan : 03 87 01 87 14 Sud-Ouest, Sylviane Baudois : 06 83 20 51 96

Nord/Pas-de-Calais, Christine Poilly : 06 21 68 30 87 Jouarre, Isabelle Lévy : 06 63 04 05 19

Ile-de-France, Julien Renault : 06 75 60 59 34 Ile-de-France, Philippe Pascot : 06 78 08 99 07

 

(1) ordonnance du tribunal administratif de Cergy, 26 septembre 2013, PCJA : 54-035

(2) T.A. de Chalons en Champagne en janvier 2013, Conseil d’Etat en juillet 2013, T.A. Cergy-Pontoise en avril et en septembre 2013

(3) Allocution de François Hollande le 14 juillet 2013

(4) http://www.nongazdeschiste.fr/index.php/coordinationnationale/301-gaz-de-couche-nouvel-avatar-des-masseurs-de-roche COMMUNIQUE DE PRESSE

* Collectifs citoyens opposés à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures « non conventionnels », à la fracturation du sous-sol, aux forages

extrêmes et appelant à une véritable transition énergétique pérenne.

 

Signataires ; collectifs et associations

Carmen (02), Gazpart (02), Touche pas à mon schiste ! (07), Collectif 07 (07), Citoyens du Narbonnais Non Gaz et Pétrole de Schiste (11), Non au gaz de schiste Montélimar /Drôme Sud (26), Romans

Nord Drôme des Collines (26), FRAPNA 26 (26), Roynac 26 (26), Gard Rhodanien (30), Cigalois (30), Les Mages AJC (30), Garrigue Vaunage (30), Roquedur-Le Vigan (30), Anduze (30),

Gardonnenque – Petite Camargue (30), Viganais Non aux gaz et pétrole de schiste (30), Basta ! Gaz Alès (30), Nîmes anti schiste (30), Piémont cévenol (30), Gers Non au gaz de schiste (32), Bassin

de Thau (34), Sète (34), Non aux gaz de schiste Canal-Lirou (34), Montpellier littoral Contre les gaz et pétrole de schiste (34), Ceressou (34), Orb-Jaur Non au gaz de schiste (34), Eco’lectif Dégaze

Gignac et environs (34), Lodévois (34), Grand Montpellier (34), Pézenas (34), Clapiers (34), Inter-collectif Plaines du Languedoc Non au gaz de schiste (LR), Isère Stop aux GHRM (38), Haut-Jura

(39), Martel Non au gaz de schiste et de Houille (46), Lot-et-Garonne Non au gaz de schiste (47), Association Stop au gaz de schiste-Non al gas d’esquist 47 (47), Causse Méjean – Gaz de schiste

NON ! (48), Florac Non gaz de schiste (48), La Canourgue (48), Houille ouille ouille (59-62), Pays fertois (77), Pays de Coulommiers (77), Briard (77), Bocage gâtinais (77-89-45), CRI – Nonville (77),

Association Nature-Environnement 77 (77), Union PNR de la Brie et des deux Morins (77), Collectif Marne-Ourcq-Multien (77), Stop pétrole de schiste 77 (77), Entrecasteaux (83), Collectif 83 (83),

Essonne Non aux gaz et pétrole de schiste (91), Ile-de-France Non aux gaz et pétrole de schiste (IDF), Collectif ALDEAH / France et Amérique Latine, Association Gaïa – SOS planète en danger,

Association nationale No Gazaran !

 

 

RESTONS MOBILISES

Collectif 77 - Seine et Marne - sam, 12/10/2013 - 16:10

La loi interdisant la fracturation hydraulique en France vient d’être validée par le Conseil Constitutionnel. Mais cela ne signifie pas la fin de notre combat, au contraire,  le danger demeure et nous devons redoubler de vigilance  pour de nombreuses raisons :

  1. La notion de fracturation Hydraulique n’est pas définie par la loi et certains opérateurs parlent de massage ou de stimulation de la roche mère
  2. L’eau auquel le terme de fracturation hydraulique fait référence, peut-être remplacée  par d’autre fluides ( méthane, anhydride carbonique, Hélium, composés fluorés etc…) et les risque pour l’environnement ne sont pas nécessairement éliminés.
  3. Quelle que soit la méthode utilisée pour libérer les hydrocarbures de la roche mère,  un très grand nombre de forages sera nécessaire affectant gravement le territoire.
  4. La pollution de l’air et les émissions de CO2 ne seront pas éliminées par une méthode alternative.
  5. Une commission d’orientation de suivi et d’évaluation des méthodes d’exploitation est prévue par la loi et peut comporter des expériences de fracturation hydraulique.  D’ores et déjà  le syndicat des pétroliers réclame la mise en place de cette commission et des expérimentations. Ceci ouvrirait alors la porte à une révision de la loi.
  6. L’action juridique engagée par Schuepbach ne s’est pas  éteinte par la décision du C.C.  elle se poursuit au tribunal de Cergy-Pontoise et l’on ne peut préjuger de l’issue de la procédure.
  7. Des accords internationaux TAFTA ou européens peuvent entrer en vigueur et primer sur la loi Française

Pour toutes ces raisons nous devons rester mobilisés et réclamer l’abrogation de tous les permis de recherche (59 ) et les nouvelles demandes ( 118  couvrant 60 000 Km² du territoire soit environ la surface de 10 départements)

Orientons nous vers l’avenir, c’est-à-dire les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

 

 

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