Ces composés organiques (Benzène, Toluène, Éthylbenzène et Xylènes) sont particulièrement nocifs pour les humains, même à très faibles doses. Une fracturation faisant appel à un fluide, quel que soit le fluide employé, est une fracturation [hydraulique]. Mais n'oublions pas que c'est essentiellement la fracturation qui est dangereuse, pas seulement le liquide injecté ! VOIR LES TRAVAUX DE MARC DURAND sur LES DANGERS DE LA FRACTURATION
2. la fracturation à l'heptafluoropropane est une fracturation hydraulique (le mot hydraulique signifiant "à l'aide d'un fluide").
Les presses hydrauliques et les freins hydrauliques ne fonctionnent pas à l'eau et pourtant… on les appelle "hydrauliques".
La loi Jacob interdit la fracturation hydraulique (fracturation à l'aide d'un fluide).
Comme la loi du 13 juillet 2011 interdit la fracturation hydraulique, la soit-disant fracturation propre ne pourrait être utilisée que dans le cadre restreint de l'expérimentation, sous la tutelle de la commission de suivi, comme le prévoit les articles 2 et 4 de cette loi. On ne pourrait donc pas envisager cette solution comme une alternative à la fracturation ni pour une mise en place d'exploration systématique ni ultérieurement en vue d'exploitation. A moins d'envisager de supprimer la loi…
3. aucune expérience en vraie grandeur n'a été faite.
Avec du propane inflammable (soumis à la réglementation Seveso) il y aurait eu environ 2000 fracturations. Avec le propane non inflammable cher à Monsieur Bataille, il n'y a pas d'expérience revendiquée par EcorpStim. Qu'à cela ne tienne ! Dans le Figaro d'hier, les propos de F. Kalaydjian (ifpen): “Pour évaluer ce procédé, il faudrait pouvoir au préalable lancer des travaux de recherche, au moins au niveau européen, et procéder à des tests pilotes à des fins scientifiques”. Où l'on retrouve les articles 2 et 4 de la loi du 13/07/2011, d'une part et la "recommandation européenne publiée il y a quelques jours, laissant la porte ouverte à toutes décisions prises par chacun des pays…
Il semble bien que des idées comme "la planète-laboratoire" ou bien "la population-cobaye” puissent être en vogue très bientôt. C'est vrai que cela existe déjà dans d'autres domaines…
4. à propos de l'aspect "écologique" de la fracturation au propane non inflammable: l'heptafluoropropane est un gaz à effet de serre 2900 à 3500 fois plus puissant que le CO2.
Bataille et Lenoir disent dans leur rapport que le propane injecté serait réutilisable à 95%. Que deviennent les 5% restants? Ils vont dans l'atmosphère???
Il semble bien (voir Wikipedia) que le FM200, nom industriel de l'heptafluoropropane, soit interdit en Europe, … pour son effet de serre !
5. fin mars 2013, on a pu lire un sondage, relayé par l'AFP, qui disait :
Dans l'hypothèse d'une "technologie alternative qui ne nécessite ni eau ni produits chimiques pour extraire le gaz de schiste" (à la différence de la fracturation hydraulique utilisée dans la quasi-totalité des cas actuellement), les Français se montrent largement favorables, selon le sondage.
Ils sont 80% (40% tout à fait favorables, 40% plutôt favorables) à être favorables "à ce que cette technologie soit testée à titre expérimental en France", contre 13% plutôt opposés et 7% tout à fait opposés.
[…] Le sondage, réalisé du 28 février au 1er mars [2013] auprès de 1.508 personnes, a été commandité par ecorpStim, une entreprise qui propose une technologie injectant du propane et non de l'eau pour extraire le gaz de schiste.
L'opération acceptabilité s'est mise en marche il y a plusieurs mois !
5. dernière petite remarque: C'est avec la maison mère d'EcorpStim, Ecorp International, que Total vient de conclure un accord en Grande-Bretagne. Ce qui n'empêche nullement Bruno Courme d'avoir dit, il y a plusieurs mois, qu'il ne croyait pas à la fracturation au propane. Le même Ecorp International revendique des permis en France sans en donner ni le nom ni l'emplacement…
colfertois.canalblog.com/
Lire également :
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L’heptafluoropropane, nouveau nom de la pierre philosophale ?
Erreur dans le texte
Le permis de Saint-Pierre est le troisième et non pas le deuxième permis de recherche minière accordé en France métropolitaine (les deux autres étant Tennie, Villeranges).