L’expression cradle to cradle, du berceau au berceau, a été introduite en référence à l’expression cradle to grave, du berceau à la tombe, couramment utilisée en analyse du cycle de vie. L’expression du berceau à la tombe fait référence à l’impact environnemental total qu’occasionne un produit, depuis sa conception jusqu’à son démantèlement. Par contraste, l’expression du berceau au berceau revendique l’idée que les produits du démantèlement peuvent eux-mêmes être des matières premières et, finalement, permettre ce qu’on a appelé l’économie circulaire.
Le livre de William McDonough et Michael Braungart [1] propose une révolution dans la production industrielle qui, selon les auteurs, pourrait devenir entièrement verte. Qu’en est-il ?
Il n’y a pas de doutes que les biens qui sont produits aujourd’hui ont généralement de très graves défauts d’un point de vue environnemental. Il n’y a pas de doutes que les émanations, dans l’ambiance de nos maisons, d’un grand nombre de composés chimiques synthétiques contenus dans ces biens sont inquiétantes. Il n’y a pas de doute qu’une grande majorité de produits est destinée à finir rapidement dans les poubelles et sera incinérée ou mise en décharge, épuisant ainsi un peu plus les ressources naturelles non renouvelables et accentuant la pression sur le flux des énergies renouvelables. Des produits environnementalement mieux conçus pourraient certainement représenter une voie de grand progrès. Et tel est, il me semble, un objectif de l’économie verte.