Bien que la communauté soit sortie victorieuse en mars dernier d’un procès engagé par la compagnie minière contre le dirigeant du Comité de Défense et les avocats de la communauté, la situation locale a empiré. Depuis février 2013, le puits d’eau potable alimentant la communauté est devenue insuffisant et seul l’acheminement d’eau potable par des camions permet de subvenir aux besoins de la consommation des habitants : 60.000 litres d’eau sont livrés quotidiennement à la communauté de 1600 habitants, tandis qu’un autre camion fournit de l’eau aux quelques éleveurs et agriculteurs qui tentent de résister et se refusent à cesser leurs activités. L’installation illégale de centaines de travailleurs sous-traitants a accentué plus encore la pression sur l’eau et les tensions sociales. L’entreprise refuse toujours de dialoguer avec l’assemblée de la communauté malgré les demandes des habitants. Elle continue de nier en bloc toute incidence de ses activités sur la quantité et sur la qualité de l’eau.
Aujourd’hui, face au problème de disparition de l’eau, l’entreprise finance le forage de nouveaux puits dans le village. Toutefois, cela ne résout pas le problème de contamination des eaux et de l’empoisonnement des nappes phréatiques sachant que plus grande est la profondeur du forage, plus importante sera la contamination.
Il est urgent que de nouvelles analyses de l’eau soient réalisées pour vérifier la qualité de cette eau et que ces dernières puissent être validées par l’assemblée. L’opacité de manœuvres de la compagnie minière n’a fait que renforcer la méfiance des habitants qui demandent que l’entreprise cesse d’agir de manière souterraine et de diviser la population avec le financement de projets individuels ou de complexes sportifs qui ne font que détourner les réels besoins et la sécurité des habitants.
Caimanes demande que son droit à l’eau soit respecté et l’assurance d’une eau propre suffisante et propre à la consommation humaine. EN SAVOIR PLUS
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