Les regroupements d'opposants sont fiers d'avoir accompli cet imposant travail de collecte de signatures en quelques mois. «C'est une opération majeure, unique, c'est du jamais vu», a déclaré un des porte-parole du Regroupement interrégional sur les gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL), Serge Fortier, dans une entrevue accordée à La Presse canadienne.
«Certains considèrent que c'est une opération titanesque. C'est une initiative citoyenne, payée par des citoyens bénévoles, qui font du porte-à-porte.»
Selon lui, l'adhésion des propriétaires au mouvement illustre clairement la non-acceptabilité sociale de la filière gazière au Québec, en dépit de ce que le gouvernement ou les gazières prétendent. «Le gouvernement se pète les bretelles en disant que la majorité des gens sont pour les gaz de schiste, puisqu'on ne les entend pas parler. [...] Mais on prouve sur le terrain que ce n'est pas vrai.»
Chaque fois qu'un propriétaire signe une lettre, les militants anti-gaz de schiste colorent les lots concernés sur une carte de cadastre. «On a des cartes colorées jusqu'à 80 %», a affirmé M. Fortier. Si certaines zones sont moins colorées, c'est tout simplement que les militants n'ont pas pu encore étendre les opérations de signature dans ces secteurs, a-t-il soutenu.
Les opposants veulent recueillir l'appui d'au moins 25 000 propriétaires fonciers dans la vallée du Saint-Laurent.
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