Enfin, en septembre, le gouvernement a annoncé la création du premier Tribunal des droits de la nature dont le siège se trouve dans les Îles Galápagos et qui entrera en activité avant la fin 2010. Des cas de pêche illégale, de trafic d'espèces marines et de pollution seront jugés par ce tribunal. C'est ainsi que le gouvernement démontre qu'il appuie les efforts de protection de la biodiversité dans ces îles, déclarées Patrimoine naturel de l'humanité (1979) et Réserve de la biosphère (1984).
Jusque-là les actions gouvernementales semblaient en adéquation avec le discours officiel. Cependant, des dissonances entre ce discours et une réalité incompatible avec l'écologie ont commencé à se faire jour.
Le plan B à Yasuní
La décision de Yasuní-ITT de ne pas extraire le pétrole des gisements Ishpingo, Tiputini et Tambococha (ITT) dans le parc national de Yasuní et donc de le laisser sous terre, en échange de la mise en place d'un système de compensation financière internationale, a donné à Correa une auréole de popularité écologique ; cependant, les plans prévus pour la mise en œuvre ne sont pas cohérents avec le discours officiel. Bien qu'on soit parvenu à signer, le 2 octobre dernier, un accord entre le gouvernement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) visant à établir un fidéicommis qui permettrait de collecter les contributions de la communauté internationale pour la non-exploitation du pétrole à Yasuní, on a vu apparaître un « Plan B » favorable à l'extraction du pétrole du Yasuní et qui se révèle être l'alternative qui intéresse, de fait, le gouvernement. Ceci a fait apparaître que la négociation de l'Initiative Yasuní-ITT, ainsi que la signature du fidéicommis, n'étaient qu'un effet médiatique pour gagner la sympathie et détourner la vigilance des Indiens et des organisations écologistes .
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