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Economie circulaire : La dynamique en marche dans l'Hexagone

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Source de l'article de presse
Auteur de l'article de presse: 
Béatrice Héraud
Date de publication: 
Jeudi, 13 Février, 2014

En France, depuis un an, le concept d'économie circulaire est en vogue. Après une table ronde consacrée au sujet à la conférence environnementale, une conférence de mise en œuvre a eu lieu en décembre. Mais au-delà des discours, comment ce nouveau modèle de production est-il concrètement mis en œuvre ?

L’économie circulaire : on en parle aujourd’hui beaucoup mais où en est-on réellement en France ? « Il y a une réflexion dans tous les sens mais un manque de structuration nationale », estime François Michel Lambert, député EELV des Bouches-du-Rhône et initiateur de l’Institut de l’économie circulaire créé il y a un an et qu’il considère aujourd’hui comme « une caisse de résonnance » pour le concept avec ses 130 membres « venus d’horizons différents » (entreprises, ONG, écoles, etc).epuis un an en effet, il y a eu un « enchaînement politique » avec la conférence environnementale en septembre 2013 puis la conférence de mise en œuvre trois mois plus tard qui a débouché sur le lancement de plusieurs groupes de travail sur l’amélioration de l’efficacité des ressources et des stratégies industrielles et territoriales notamment. C’est aussi l’un des objectifs de la « France 2025 », portée par le Président de la République. « Il y a clairement eu une accélération. Des opportunités se font jour mais tout reste à inventer dans cette révolution que je compare souvent à celle d’Internet.», constate François-Michel Lambert. D’autant que tout le monde ne parle pas forcément de la même chose. « Nous constatons qu’il y a souvent un mélange de nombreux concepts pour évoquer l’économie circulaire. Les discours restent très orientés « déchets » ou « recyclage » alors que cette vision est très réductrice », souligne ainsi Nathalie Boyer, la directrice générale de l’association multi-acteurs Orée  qui a fait de l’économie circulaire – qu’elle souhaite « globale, systémique et intégrée »- l’une de ses priorités pour l’année 2014. Fixer un cadre commun, avec des indicateurs fiables…c’est donc bien la première urgence.

Dynamisme des territoires

Car sur le territoire, les expériences se multiplient, dans un dynamisme anarchique. Démarche d’éco-conception, projets de centrales de méthanisation dans les exploitations agricoles, développement de services qui s’inscrivent dans une logique d’économie de la fonctionnalité comme l’auto-partage, de ressourceries (lieu de vente à but non lucratif qui redonne une seconde vie aux produits abandonnés)…mais aussid’écologie industrielle (voir encadré). L’Ademe et l’ARF (association des Régions de France) doivent d’ailleurs livrer une étude sur le développement de stratégies régionales d’économie circulaire qui sera présentée le 17 juin lors des premières Assises de l’Economie Circulaire.

Mais le développement de l’économie circulaire se heurte encore à des freins législatifs ou règlementaires, au manque de données, ainsi qu’à une résistance au changement. Peu présent lors de la conférence de mise en œuvre du 16 décembre, le ministère du Redressement productif est ainsi clairement pointé du doigt par François-Michel Lambert : « Arnaud Montebourg ne se pose clairement pas la question du modèle de production à soutenir », regrette-t-il. Dommage quand on voit par exemple  l’avis du CESE (Conseil économique social et environnemental) destiné à assurer une transition vers une industrie économe en matières premières. « Voté à une grande majorité, il est largement inspiré par la logique de l’économie circulaire », souligne le député.  « En tant que syndicat, nous présentons aujourd’hui l’économie circulaire comme une opportunité permettant de réinventer la croissance et un élément de compétitivité mais il ne faut pas non plus oublier la question des mutations professionnelles qui seront nécessaires à la transition », souligne de son côté Patrick Pierron, secrétaire national de la Cfdt. LIRE LA SUITE


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L'économie circulaire fait l'objet d'une loi dans plusieurs pays du globe, depuis une dizaine d'années déjà. Une étude du commissariat général au développement durable publiée en janvier propose une comparaison internationale de ces politiques. Les auteurs, Richard Rouquet et Doris Nicklaus, nous aident à décrypter les enseignements à tirer des quatre pays étudiés : le Japon, la Chine, l'Allemagne et les Pays-Bas.

Novethic. Pouvez-vous brosser un rapide tour d’horizon de l’économie circulaire dans le monde ?

Richard Rouquet : D’abord, il faut préciser qu’il n’existe pas de définition homogène de l’économie circulaire. Chaque pays privilégie certaines orientations. La Chine accorde beaucoup d’importance aux technologies propres et à l’écologie industrielle, alors que le Japon privilégie le recyclage et plus récemment le principe de proximité et de prévention des déchets. Les Pays-Bas ont, eux, une approche « chaîne de la matière » qui vise à limiter l’impact sur l’environnement tout au long de la production. Par ailleurs, certains thèmes sont peu ou pas abordés comme l’économie de la fonctionnalité ou l’allongement de la durée de vie des produits.

Doris Nicklaus : Bien entendu cette étude n’est pas exhaustive. Outre les quatre pays étudiés, il existe des choses intéressantes au Royaume-Uni qui vient de lancer un programme national sur la symbiose industrielle.

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