Car sur le territoire, les expériences se multiplient, dans un dynamisme anarchique. Démarche d’éco-conception, projets de centrales de méthanisation dans les exploitations agricoles, développement de services qui s’inscrivent dans une logique d’économie de la fonctionnalité comme l’auto-partage, de ressourceries (lieu de vente à but non lucratif qui redonne une seconde vie aux produits abandonnés)…mais aussid’écologie industrielle (voir encadré). L’Ademe et l’ARF (association des Régions de France) doivent d’ailleurs livrer une étude sur le développement de stratégies régionales d’économie circulaire qui sera présentée le 17 juin lors des premières Assises de l’Economie Circulaire.
Mais le développement de l’économie circulaire se heurte encore à des freins législatifs ou règlementaires, au manque de données, ainsi qu’à une résistance au changement. Peu présent lors de la conférence de mise en œuvre du 16 décembre, le ministère du Redressement productif est ainsi clairement pointé du doigt par François-Michel Lambert : « Arnaud Montebourg ne se pose clairement pas la question du modèle de production à soutenir », regrette-t-il. Dommage quand on voit par exemple l’avis du CESE (Conseil économique social et environnemental) destiné à assurer une transition vers une industrie économe en matières premières. « Voté à une grande majorité, il est largement inspiré par la logique de l’économie circulaire », souligne le député. « En tant que syndicat, nous présentons aujourd’hui l’économie circulaire comme une opportunité permettant de réinventer la croissance et un élément de compétitivité mais il ne faut pas non plus oublier la question des mutations professionnelles qui seront nécessaires à la transition », souligne de son côté Patrick Pierron, secrétaire national de la Cfdt. LIRE LA SUITE