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Boues rouges de Gardanne

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Les collectifs littoral vous informent : -Enquête publique boues rouges

Information Communiqué
Date de publication: 
Lundi, 17 Août, 2015
Par: 
Les collectifs littoral

lgog collectifs littoralDepuis 50 ans, le gouvernement autorise l'industrie de l'alumine de Gardanne à rejeter ses déchets empoisonnés en mer. On les appelle "boues rouges". En 1960 Alain Bombard et Paul Ricard ont alarmé la population mais les conflits d’intérêts ont étouffé leur alerte. Aujourd'hui, c'est une masse de boues équivalent à 100 tours Montparnasse qui gît au large de Cassis tel une décharge à mer ouverte brassée par les courants. Mercure, Chrome, Uranium... Fatalité d'un monde moderne pour les uns, inceste environnemental pour les autres, ces rejets en mer posent le problème de l'héritage toxique pour nos enfants. Cette pollution massive a rendez-vous avec l'histoire car aujourd’hui l'industriel demande une prolongation de son autorisation de rejeter ses effluents chimiques en mer pour 30 ans supplémentaire. Cette demande a déclenché "l'enquête publique" qui aura lieu du 17 août au 25 septembre 2015 ! Ou est quand ?

Cette enquête publique demandé par Altéo, actuel propriétaire de l'usine chimique, se déroulera dans les mairies de 27 communes du triangle Gardanne, la Ciotat et Marseille. Chacun va pouvoir s'y exprimer et donner son avis sur cette "Autorisation". Les commissaires enquêteurs seront présent dans les 27 mairies pour recueillir l’opinion publique, en tenir compte et rendre ensuite un avis favorable ou défavorable. Les collectifs du littoral sont déjà mobilisés et vont monter au créneau pendant cette période. L'objectif est de libérer la mer d'un poison sournois. Soutenez-les et participez à ce mouvement de défense. Comment ? Parlez en à vos proches et dans votre entourage. Pour mener à bien cette défense de l'environnement, les collectifs ont besoin de vous par le biais de dons, de compétences et de vos possibles initiatives. Contactez nous en utilisant notre formulaire .

http://collectifslittoral.fr/index.php/fr/petition-contre-les-boues-rouges

Bien cordialement

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Alteo Gardanne: La pollution des masses d’eau, les atteintes à la santé et à la biodiversité en échange de la préservation de l’emploi

Date de publication: 
Mardi, 8 Décembre, 2015
Par: 
Bernard Mounier - Coordination EBC PACA

L’usine de fabrication d’alumine de spécialité de Gardanne se situe dans un site urbain inadéquat. Le procédé hydrométallurgique utilisé produit des boues rouges toxiques qu’une canalisation rejette à 7 km des côtes dans le canyon sous-marin de Cassidaigne, en plein parc naturel des Calanques. Ces déchets sont en particulier composés d’arsenic, d’uranium 238, de thorium 232, de mercure, de cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel, à des concentrations insupportables pour la chaîne trophique et les écosystèmes. Elles sont prohibées par la Convention de Barcelone transcrite dans la règlementation française.

Depuis 1966, ce sont près de trente millions de tonnes de boues qui ont été répandues et ont en partie dispersé leur pollution jusqu’au Rhône et la rade de Toulon. En 1995, le ministère de l’environnement avait donné 20 ans à l’industriel d’alors, Pechiney, pour cesser les rejets. Rio Tinto, qui l’a absorbé, a transmis l’usine et ses quelques 400 salariés à un fonds d’investissement, HIG Capital. Cette société a créé sous forme de SAS, une holding, qui contrôle elle-même deux filiales Alteo Gardanne et Alteo Arc.

À proximité de l’échéance de la fin 2015, Alteo prétend continuer l’exploitation pour trente ans et évacuer en mer quatre-vingt-quatre tonnes par an d’effluents liquides, en mettant en œuvre un procédé qui, grâce à des filtres presses, déshydrate les boues. Mais les rejets radioactifs et en métaux lourds restent bien au-delà des normes. D’autre part, les déchets s’accumulent dans le vallon du Mange-gari, situé à proximité de l’usine. Les riverains respirent les poussières formées en partie de particules fines, ce qui potentialise leurs effets morbides sur leur santé.