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De Notre-Dame des Landes à Rosia Montana


Depuis 11 ans que Tatiana vit avec moi sur la ferme, c'était une première pour nous de revenir dans son pays d'origine au moment des fêtes de Noël. L'accueil fût à la hauteur.
Paysans engagés contre le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes, nous avions entendu parler du projet de mine d'or et d'argent à Rosia Montana, situé à 150 kilomètres de notre lieu de villégiature.
Nous y sommes allés le 26 décembre 2013 et avons pu rencontrer Eugen David, paysan de son état et président d'Alburnus Maior (l'équivalent local de l'Acipa).
Rosia Montana est une petite cité minière des monts Apuseni (Nord-Ouest de la Roumanie). L'expoitation de l'or y est ancienne mais en 1999 l'Etat Roumain qui le gérait décide que ce n'est plus rentable et cesse l'activité.
Barricade notre Dame des LandesBarricade notre Dame des Landes

Dès l'année 2000, il concède à la société canadienne RMGC (Rosia Montana Gold Corporation) la recherche et l'exploitation de nouveaux gisements. Il s'agirait d'extraire 315 tonnes d'or et 1480 tonnes d'argent. Pour cela il faut arraser 4 montagnes qui entourent la cité minière et construire dans la vallée en contre-bas d'une des montagnes un bassin de rétention de 4 kilomètres de long sur 2 de large. Pour extraire l'or et l'a

rgent il serait nécessaire d'utiliser 12 000 tonnes de cyanure par an.
Quand la RMGC présente son projet à la population elle ne doute pas car il permettra une nouvelle prospérité à Rosia Montana. Elle rassure la population sur le côté «innofensif» du cyanure même à 1000 tonnes par mois.

Zones à défendre: Les Zadistes et Conga, expériences de luttes similaires dans des contextes différents.

Date de publication: 
Vendredi, 5 Avril, 2013
Par: 
RaquelN

Zones à défendre: Les Zadistes et Conga, expériences de luttes similaires dans des contextes différents.

Bocages et zones agricoles de Notre Dame des Landes (NDDL)

Depuis plusieurs mois, de nombreux irréductibles occupent chaque semaine à tour de rôles l'un des campements d'une zone de 2000ha pour le protéger. Ils ont construit des barricades pour empêcher l’entrée des policiers qui les ont, plusieurs fois déjà, délogé violemment. Les agriculteurs de la zone et des fermes menacées, mais aussi tout un réseau de soutien, les aident à se nourrir. L’alimentation est sommaire, pour ne pas dire autre chose, et consiste essentiellement en carottes, patates, betteraves et nouilles décorées de chips faites de pelures de patates. Tout se mange, rien n’est jeté, et les jeunes entrent souvent dans la cuisine morts de faim. La lutte et la résistance à des températures négatives, ça ouvre l’appétit.