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Exploitation minière dans la Creuse : Dites oui et ne posez pas de questions !

Date de publication: 
Mardi, 3 Septembre, 2013
Par: 
Collectif ALDEAH

A paraître dans "Trou des Combrailles", numéro 5, automne 2013 

Depuis le 24 juillet 2013 et jusqu’au 4 septembre prochain, sur le site Internet du Ministère du redressement productif, le « public » est invité à adresser ses observations concernant le projet d’octroi du permis exclusif de recherches de mines (PERM) dit de Villeranges [1]. Ce PERM porte sur la recherche « d'or, de cuivre, d'argent, de zinc, d'antimoine, d'étain, de tungstène et substances connexes », son périmètre s’étend sur une zone de 47,6km² dans le département de la Creuse et il sera octroyé à la société Cominor [2].

Dessin du Trou de Combrailles n° 5, automne 2013 (merci de citer)Dessin du Trou de Combrailles n° 5, automne 2013 (merci de citer)

Une mascarade de démocratie

La procédure d'instruction de la demande de ce permis, qui fait suite à la récente approbation d’un autre permis de même type (PERM de Tennie, en Sarthe et Mayenne)[3], est un exemple patent d’autoritarisme. En soumettant le projet d’octroi à la « consultation publique » au cœur de l’été et sans en faire la moindre publicité, le Ministère du redressement productif démontre son profond mépris pour la démocratie. Comme le signale la note de présentation du projet d’arrêté d’octroi [4], l’ensemble des administrations consultées à propos du PERM de Villeranges ont déjà explicitement donné leur feu vert. Le public n’est invité qu’à envoyer ses observations, en dernier, et seulement s’il apprend l’existence de cette possibilité par ses propres moyens. La « consultation » se résume donc à l’ouverture d’une adresse mail par le Ministère ! Son résultat n’est par ailleurs nullement contraignant : il ne s’agit pas d’obtenir l’approbation de la population, mais tout au plus de connaître son opinion.   

Quel déni de démocratie, M. Montebourg ! Nous sommes très loin de la VIème République que vous promettiez en 2012 : " Le citoyen […] sera réintégré dans la boucle de la décision et trouvera la possibilité de s’exprimer et de participer à l’action publique ". 

S'agit-il d'un oubli ou d'un retournement de marinière (voir ci-contre)? Les méthodes que vous mettez en œuvre aujourd’hui sont les mêmes que celles employées par J-L. Borloo lorsque, en 2009, il signait en catimini les permis d’exploration de gaz et pétrole de schiste.

Risques passés sous silence

En déclarant que « la mine est un axe potentiel du redressement, un élément de compétitivité et de souveraineté » [5], Arnaud Montebourg semble ignorer que le dossier de l’exploitation minière industrielle est excessivement lourd en termes d’impacts sociaux, économiques, culturels, politiques et environnementaux.

L’industrie minière moderne est tournée vers l’exploitation de gisements de faible concentration et implique l’utilisation de grands volumes de produits potentiellement toxiques (cyanure, acide sulfurique, etc.), ainsi que la génération massive de déchets.

Brèves

Assigné à comparaître par Areva, l'Observatoire du nucléaire est menacé de disparition

L'Observatoire du nucléaire a reçu de la part d'Areva une assignation à comparaître devant le Tribunal de grande instance de Paris pour le vendredi 1er février 2013 (13h30).

Documents

Rebuts radioactifs sur un camping près de La Baule (44) : le Collectif Mines Uranium s'inquiète

Information Communiqué
Date de publication: 
Mercredi, 6 Août, 2014
Par: 
Collectif Mines Uranium (CMU)

Communiqué du Collectif Mines Uranium (CMU) du 6 août 2014

Dans un courrier adressé le 9 juillet 2014 au préfet de Loire Atlantique, le laboratoire associatif de la CRIIRAD*, demandait une intervention urgente des autorités pour le camping du Parc de Guibel à Piriac-sur-Mer en raison de la présence de déchets radioactifs issus de l'ancienne mine d'uranium de Pen ar ran.

Corinne Castanier, chargée de recherche en radioprotection à la CRIIRAD, s'étonne qu'aucune intervention n'ait été réalisée avant la saison 2013 alors que les relevés de terrain du rapport AREVA remontent à octobre 2012 et confirment “la présence de stériles uranifères notamment au niveau de l'allée principale et des emplacements “. C'est donc une deuxième saison estivale qui s'engage alors qu'AREVA a connaissance des problèmes de contamination du camping. Le débit de dose est jusqu'à 20 fois le bruit de fond naturel d'après le rapport AREVA !