Engageons une réflexion
Parce que la lutte contre les gaz et huile de schiste s'insère dans dans un cadre énergétique plus global et parce que nous sommes soucieux de vivre dans un monde économiquement, socialement et écologiquement soutenable, il parait important de porter une réflexion approfondie sur les différentes formes d'énergies que nous utilisons.
Dans la très encombrée – et nucléarisée – vallée du Rhône, une filiale du groupe s'apprête à construire une autoroute du gaz. Mais l'utilité de cette canalisation, explosive par nature, reste à démontrer. Où se mêlent intérêts industriels, enjeux européens et interrogations sur l'exploitation, localement, des gaz de schiste.
Eridan, c'est son nom, n'a rien d'un long gazoduc tranquille. Il reliera Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), près de Fos-sur-Mer et de ses terminaux méthaniers, à Saint-Avit, au nord de la Drôme. Soit 220 kilomètres de tuyau dans un couloir ô combien encombré. Marcoule à gauche, Tricastin à droite… Sur la carte, le tracé mitonné par GRTgaz zigzague entre les sites nucléaires. Il s'additionne à une ligne à grande vitesse, une autoroute et des lignes à haute tension. Dans le Gard, il traverse les vignes de l'appellation Signargues ; plus au sud, la plaine de la Crau, réputée pour son foin. Résultat, Eridan soulève dans son sillage une multitude d'oppositions. Alors qu'en général une telle infrastructure, discrète car enterrée, passe quasi inaperçue.
Sur la totalité du parcours d'Eridan, la population concernée oscillerait entre 30 000 et 35 000 individus. « Au départ, on n'a pas vraiment réagi. Le débat public [en 2009] s'est déroulé sans tracé précis, on parlait d'un fuseau, de “gros tuyau”, reprend l'élu local. Et puis en 2012, on découvre que GRTgaz veut passer au pied de Marcoule ! » _ Autrement dit, le berceau du nucléaire français. Le site historique du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où cohabitent des usines Areva et EDF, ainsi que six réacteurs en cours ou en attente de démantèlement dont le fameux Phénix, se trouve en face de la commune, sur l'autre rive du Rhône.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) tique. « Les exploitants estiment que le tracé de la canalisation induit, en cas d'accident, des conséquences inacceptables sur les installations nucléaires », écrit la division de Marseille dans une lettre datée du 18 février 2013.
Une étude est commandée à l'Ineris, un institut placé sous la tutelle du ministère de l'écologie et chargé d'évaluer les risques industriels. Son rapport démontre la dangerosité d'Eridan.
4 juin 2016 | Par Nicolas Barriquand pour MÉDIAPART
LE GAZODUC FOS-DUNKERQUE
L'objectif de ce projet Eridan est l'import d'hydrocarbures « gaz » depuis le terminal méthanier de Fos dont, très certainement, du Gds en provenance d'Ailleurs (Algérie, USA, Argentine)
Il est l'un des cinq maillons du dispositif prévu par GRTGaz pour relier la mer du Nord à la Méditerranée afin de transporter du gaz naturel sous 80 bars de pression.
Sa très grande capacité (20 millons de m3 de gaz) et son tracé vont donc multiplier les risques et les nuisances auxquels sont déjà soumis les habitants de ce secteur de la Vallée du Rhône (Voie ferrée, LGV, RN7, autoroute A7, sites nucléaires, centres d'enfouissement, ...).
Selon le Collectif « ALTERNATIVE AU GAZODUC FOS-DUNKERQUE » :
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
L'année 2015 peut être une année charnière, avec la Conférence de Paris, pour arrêter plusieurs « grands projets inutiles imposés », dont celui-là !
* Comment accepter que l'on interdise (du moins pour l'instant…) d'extraire du gaz de schiste en France et refuser de voir que les mêmes sociétés travaillent pour l'extraction, en d'autres régions du monde, à l'extraction de gaz de schiste pour l'importer et le consommer en France et en Europe ?
* Comment ne pas voir qu'un gazoduc géant de Fos à Dunkerque qui vient se surajouter au réseau français (un des meilleurs réseaux d'Europe qui maille bien le territoire), est la porte ouverte à cette arrivée d'un gaz de schiste venu d'ailleurs et qui pourrait, demain être extrait ICI, attendu que le tracé de ce gazoduc passe à proximité des principales zones potentielles de gaz de schiste de France ?
Les désastres sont considérables, non seulement en terme social et environnemental, mais aussi économique, pour peu que nous nous projetions dans la durée.
Nous sommes convaincus que les objectifs européens et français qui, pour l'énergie et le climat à l'horizon 2030, prévoit :
* un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport au niveau de 1990,
* une amélioration de l'efficacité énergétique de 30 %,
* enfin, une augmentation de la part des énergies renouvelables de 27 % dans le mix énergétique de l'UE, peuvent se traduire par une réduction de l'ordre de 50% de la consommation de gaz en Europe et en tout cas en France, comme le prévoit plusieurs rapports européens
Pour nous, l'objectif, au-delà de l'abandon pur et simple de ce projets dangereux, est de contribuer à la transition énergétique, avec nos moyens, telle qu'elle se dessine aussi à toutes les échelles de territoire.
LES INFRASTRUCTURES EN FRANCESelon la Direction Générale de l'Énergie et du Climat - Direction de l'Energie
L'industrie pétrolière et gazière en 2009 - Extraits de la fiche 11
Le réseau français de transport de gaz naturel permet d'acheminer le gaz depuis les points d'importation sur le territoire national jusqu'aux lieux de livraison (distributions publiques et gros clients industriels).
Il est exploité par deux opérateurs :
* GRTgaz, filiale à 100 % de GDF-SUEZ, exploite 6 600 km de réseau principal et 24 500 km de réseau régional ;
* TIGF, filiale à 100 % de Total, exploite 600 km de réseau principal et 4 300 km de réseau régional.
Les stockages souterrains de gaz naturel sont un maillon logistique essentiel de l'approvisionnement en gaz naturel pour un pays non producteur tel que la France. Ils permettent en effet aux fournisseurs d'ajuster leurs importations de gaz naturel à la consommation de leur clientèle, fortement dépendante du climat dans la plupart des cas.
Deux gestionnaires exploitent les stockages souterrains en France :
* Storengy, filiale à 100 % de GDF-SUEZ créée début 2009, gère un parc de 12 sites en France, dont 9 en nappes aquifères (centrés sur le bassin parisien) et 3 en cavités salines (dans le sud-est), représentant un volume total de 109 TWh (80 % des capacités françaises) ;
* TIGF exploite dans le sud-ouest deux sites en nappes aquifères, à Izaute et Lussagnet, qui représentent un volume utile total de 28 TWh (20 % des capacités françaises).
Les terminaux méthaniers : En 2009, le gaz naturel liquéfié à – 160° (GNL) a représenté environ 24 % des importations totales françaises (soit 141 TWh), ce qui correspond à un taux d'utilisation de
l'infrastructure supérieur à 75 %.
Le GNL arrivant en France provient essentiellement d'Algérie, du Nigeria et d'Egypte.
Deux terminaux méthaniers sont actuellement opérationnels en France à Fos Tonkin (7 Gm3/an) et à Montoir de Bretagne (10 Gm3/an). Tous deux sont la propriété d'Elengy, filiale à 100 % de GDF-SUEZ. Un troisième terminal est en cours de construction à Fos sur Mer par la Société du terminal de Fos Cavaou. Ce terminal est la propriété commune de GDF-SUEZ (69,7 %) et de Total (30,3 %).
L'avènement de l'injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel : notamment de garantir la vente de biogaz par les producteurs à des fournisseurs à un tarif public.
Le Collectif « Alternative au gazoduc Fos Dunkerque » dit NON au GAZODUC GÉANT et dit OUI à la LOI TRANSITION ENERGETIQUE, avec ses ambitions, son contenu et ses moyens
Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
Chargé de mission, Jean-Pierre Gautry
26, rue Banasterie - 84000 Avignon
[email protected] ou 06 11 87 85 60
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
Les raisons de la colère
Trois raisons, contre la construction d'un gazoduc géant Fos-Dunkerque :
L'injustice :
* Passage en force non démocratique, par un tronçonnage du projet ;
* Dangerosité très sous-estimée, voire masquée du projet gazoduc ;
* Risque mortel pour les uns à 1600 m. pour les autres à 20m de leur maison.
Le danger mortel qui en cache un autre :
* Liens entre Gazoduc et zone d'exploration potentielle de gaz de schiste française (malgré les démentis) ;
* Un tracé de gazoduc qui précède une nouvelle production de gaz fossile ;
L'incohérence d'un autre âge :
* Gaspillage financier, payé par le consommateur, pour aucune production énergétique ;
* Projet en désaccord avec les politiques de transition énergétique en France et Europe, seul résultat des lobbies à Bruxelles et à Paris ;
* Renforcement de la dépendance énergétique Française.
* La création du Collectif « Alternative au gazoduc Fos-Dunkerque »
* Les différentes zones d'échanges gaziers en France
* La « dorsale gazière »
* Eridan et les PERH de gaz de schiste
* Le gaz en France et en Europe
* Les dangers du gazoduc
* Les énergies renouvelables
* La transition énergétique
* Le Collectif « ALTERNATIVE GAZODUC FOS-DUNKERQUE »
Retrouvez dans ce document pdf (3,3 Mo) tout le détail de ces "raisons de la colère"
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
Argumentaire contre l'Arrêté inter préfectoral N° 2014300-0001 du 27 octobre 2014,
Relatif au Projet ERIDAN portant déclaration d'utilité publique les travaux de construction et d'exploitation de la canalisation de transport de gaz entre SAINT-MARTIN-DE-CRAU (13) et SAINT-AVIT (26), projet dénommé « ERIDAN », emportant mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes concernées, et instituant les Servitudes d'Utilité Publique « de passage » prévues aux articles L555-27 et R555-30 a) du code de l'Environnement, au bénéfice de la société GRTgaz.
Le projet ERIDAN est contraire aux objectifs de la stratégie énergétique de la France et de l'Europe
Il est démontré que le projet ERIDAN est en contradiction avec le plan stratégique de développement énergétique de la France
Le projet ERIDAN est né d'une duperie et de données fallacieuses
Le gazoduc géant Fos Dunkerque précède l'arrivée du gaz de schiste en France
Le projet ERIDAN est dangereux, voire mortel et dans tous les cas, inégalitaire en droit
ERIDAN appartient à la catégorie des « Grands Projets Inutiles Imposés »
Le Collectif « Alternative au gazoduc Fos Dunkerque » dit NON au GAZODUC ERIDAN et dit OUI à la LOI TRANSITION ENERGETIQUE, avec ses ambitions, son contenu et ses moyens
Retrouvez dans ce document pdf (631 ko) tout le détail de l'argumentaire
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
PÉTITIONS
Initiée par FNE 84, les Riverains du Rhône, PIERREDOMACHAL, l'ADECAR la cyberaction N° 646 : NON AU GAZODUC AU PIED DES CENTRALES NUCLEAIRES EN VALLEE DU RHONE est en cours.
Copenhague (awp/afp) –
Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d’exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.
Un des deux permis de prospection de Total au Danemark, concernant des gisements dans la région du Nordjylland (nord-ouest), expirait formellement ce 1er juin.
« Nous y avions foré un puits sans fracturation hydraulique, qui nous avait permis de mettre en évidence la présence de gaz, mais dans des quantités insuffisantes pour une exploitation commerciale », a expliqué un porte-parole du groupe pétrolier dans un communiqué à l’AFP.
« Ce puits avait été rebouché en septembre 2015, et le site a depuis été restauré à son état d’origine », a-t-il ajouté.
Total possédait également une licence dans le Nordsjaelland (nord-est) mais y avait renoncé en juillet 2015 sans avoir procédé au moindre forage. Total était opérateur de ce projet à 80%, en association avec la compagnie pétrolière danoise Norsofonden.
« Il n’y a pas suffisamment de gaz de schiste dans les sous-sols de Dybvad, dans le Nordjylland, pour une exploitation commerciale », a confirmé le ministère danois de l’Energie dans un communiqué en jugeant « regrettable » le retrait du groupe français.
afp/buc
(AWP / 01.06.2016 16h47)
Une publication Attac France (Officiel) et Aitec. Cliquer ci après pour télécharger le Petit guide pour contrer la propagande en faveur du CETA COLLECTIFSTOPTAFTA.ORG
Le savez-vous ?
TAFTA et CETA sont frères jumeaux
Le CETA (accord entre l’UE et le Canada) a été signé et doit être ratifié par les
28 pays de l’UE le 23 septembre prochain
Que dit-il au sujet des OGM ?
Vous le saurez dès que vous aurez lu l’extrait ci dessous du
rapport très récent (16 avril 2016) de l’AITEC.
Et si vous avez un peu de temps libre, en cliquant ICI, vous pourrez télécharger le dossier complet « Tout comprendre sur le CETA »
C’est plus qu’inquiétant et c’est ce qui passera aussi dans le TAFTA si on ne contre pas tout ça.
Cela urge.
Serge.
Prochaine réunion du collectif STOP TAFTA Vaucluse le lundi 13/6/2016 à 18h00 salle polyvalente du THOR (Avenue des moulins)
L'Écosse a imposé un moratoire sur les permis d'exploration pour le gaz de schiste, peu après que le Parlement de Westminster se soit opposé à une interdiction nationale.
Le Parlement écossais organisera une consultation publique et une enquête sur les conséquences de l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique sur la santé publique avant d'en autoriser l'exploration.
Cette décision a été annoncée par Fergus Ewing, ministre écossais de l'Énergie, issu du Parti national écossais pro-européen. Le parti travailliste a également soutenu le moratoire, estimant ne pas avoir les garanties nécessaires pour autoriser la fracturation hydraulique.
Opposition
Une position radicalement opposée à celle du gouvernement britannique, qui cherche à créer des conditions favorables à l'exploitation de ces hydrocarbures non-conventionnels. Le Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé cette semaine qu'il « ferait tout pour le gaz de schiste », ajoutant que son exploitation contribuerait à l'amélioration de la sécurité énergétique, à la baisse des prix et à la lutte contre le changement climatique.
Le 26 janvier, le Parlement de Westminster a d'ailleurs rejeté à une large majorité une proposition de moratoire national sur l'exploitation du gaz de schiste au Royaume-Uni. Certaines conditions d'extractions ont toutefois été renforcées et les forages interdit dans les parcs nationaux.
Les ressources en gaz de schiste écossaises sont estimées à 80 000 milliards de mètres cubes, assez que pour couvrir les besoins en gaz du Royaume-Uni pendant plus de 30 ans.
Selon la Feuille de route pour l'énergie à l'horizon 2050 de la Commission européenne, le gaz est un combustible « essentiel » à l'effort de réduction des émissions de CO2. Son extraction est néanmoins très réglementée au niveau européen.
Réaction des conservateurs
Ian Duncan, eurodéputé conservateur, a réagi avec colère à l'annonce de cette interdiction, accusant le gouvernement écossais de jouer avec le feu, au détriment de l'emploi en Écosse.
« Le gouvernement écossais possède déjà un certain volume d'informations sur la sûreté et le succès des méthodes d'extraction », estime-t-il. « À une période si stratégique pour l'emploi en mer du Nord, il me semble irrationnel de ne pas exploiter les opportunités offertes par les huiles et gaz non conventionnels. »
L'association des Amis de la Terre Écosse a pour son compte déclaré que cette interdiction « témoignait de la persévérance des personnes et des communautés du pays qui luttent contre cette industrie sans répit depuis plusieurs années. »
« Exploiter de nouveaux combustibles fossiles est la dernière chose dont nous ayons besoin étant donné les récentes mises en garde urgentes émanant des spécialistes du climat. Ce n'est pas non plus une mesure responsable de la part d'un pays qui tente d'atteindre ses objectifs [en matière de climat] » conclut la déclaration de l'association.
Lire l'article sur Euractiv.fr
Copenhague (awp/afp) - Relayé par Romandie.com
Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d'exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.
Un des deux permis de prospection de Total au Danemark, concernant des gisements dans la région du Nordjylland (nord-ouest), expirait formellement ce 1er juin.
"Nous y avions foré un puits sans fracturation hydraulique, qui nous avait permis de mettre en évidence la présence de gaz, mais dans des quantités insuffisantes pour une exploitation commerciale", a expliqué un porte-parole du groupe pétrolier dans un communiqué à l'AFP.
"Ce puits avait été rebouché en septembre 2015, et le site a depuis été restauré à son état d'origine", a-t-il ajouté.
Total possédait également une licence dans le Nordsjaelland (nord-est) mais y avait renoncé en juillet 2015 sans avoir procédé au moindre forage. Total était opérateur de ce projet à 80%, en association avec la compagnie pétrolière danoise Norsofonden.
"Il n'y a pas suffisamment de gaz de schiste dans les sous-sols de Dybvad, dans le Nordjylland, pour une exploitation commerciale", a confirmé le ministère danois de l'Energie dans un communiqué en jugeant "regrettable" le retrait du groupe français.
TTIP & CETA
Plus de la moitié de la population craint des désavantagesRTL – mercredi 1 juin 2016
Luxembourg Luxembourg Partagez 0Dans le Politmonitor, 64% des sondés disent avoir des notions de ces accords. 40% pensent qu’il faudrait interrompre les négociations.
TTIP et CETA. On a souvent le sentiment que beaucoup de gens ne savent pas vraiment de quoi il s’agit précisément ou quel est le contenu de ces accords. Ce n’est pas étonnant, vu le manque de transparence des négociations. Dans le sondage Politmonitor réalisé par TNS Ilres pour RTL et le Wort, des questions portaient également sur les sujets TTIP et CETA.Les Luxembourgeois sont-ils bien informés ?
De nombreuses voix mettent régulièrement en garde contre le traité de libre-échange TTIP, qui serait trop favorable aux Américains et mettrait en péril les normes européennes de protection des consommateurs et de l’environnement, notamment et en établirait d’autres qui ne seraient pas en notre faveur. Il y en a aussi qui pensent que le commerce bilatéral pourrait susciter un élan et que l’Europe et les Etats-Unis profiteraient tous deux du TTIP.
Quelqu’un qui n’a pas parcouru tous ces dossiers compliqués sur internet, ne peut pas connaître tous les détails et va avoir des difficultés à se faire une idée claire des textes.
Il y a peut-être un peu plus de transparence depuis le leak, mais 36% de la population au Luxembourg déclarent ne pas savoir sur quoi porte précisément le TTIP. 64% disent en avoir des notions.
La majorité des résidents interrogés croit plutôt les TTIP-sceptiques, car 53% pensent que les accords signifient des désavantages pour l’Europe. Seuls 17% y voient des avantages. 30% des sondés considèrent qu’ils ne peuvent pas en juger.
L’accord devrait être conclu d’ici la fin de l’année, les négociations sont toujours en cours, mais 40% des interrogés sont d’avis qu’il faudrait les interrompre immédiatement. 32% sont optimistes et pensent qu’il faut laisser les négociations se poursuivre. Enfin, un quart des résidents ne sont pas certains de ce qu’ils doivent en penser.
Par pyb 1 juin 2016
Samedi 4 juin : MOBILISEZ-VOUS CONTRE LES TRAITÉS TRANSATLANTIQUES!
Nuit Debout Paris est une Zone Hors CETA et TAFTA et appelle avec le collectif STOP TAFTA à une mobilisation nationale contre ces Traités de Libre échange.
Au programme :
13h : Sport Debout entre les équipes anti-Poulet au chlore et anti-OGM (à confirmer)
14h : Atelier pédagogique animé par le collectif STOP TAFTA « Que sont les CETA et TAFTA? »
15h : Orchestre Debout
16h -18h : AG : débats avec de nombreux intervenants des secteurs touchés par les traités ainsi que des journalistes
17h : Atelier NEXT STEPS : stratégie et actions concrètes à mener
18h : lecture de la lettre ouverte à la Maire de Paris pour déclarer Paris Zone HORS CETA/TAFTA & final en musique
Citoyens et Nuit Debout de France, DECLAREZ-VOS VILLES ZONE HORS CETA TAFTA !
LE MONDE | 31.05.2016 à 11h06 • Mis à jour le 31.05.2016 à 11h41 | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)
L’éclairage : Où en est le projet de libre-échange transatlantique ?
Mardi 31 mai, Daniel Rosario, un porte-parole de la Commission, a précisé qu’« au sommet européen de juin [prévu les 28 et 29 juin, à Bruxelles] le président, Jean-Claude Juncker, va demander aux dirigeants de l’UE de reconfirmer le mandat de la Commission pour conduire ces négociations ». Et d’ajouter : « Nous devons nous assurer que nous allons tous dans la même direction. »
L’objectif de cette « question de confiance » est d’en finir avec les voix discordantes qui sapent la crédibilité de l’institution, et partant la position de négociation de l’Union face à une administration américaine peu encline à faire des concessions aux Européens, qui espèrent un accès facilité aux marchés publics américains et une meilleure reconnaissance des appellations d’origine protégées.
Quatorzième round prévu en juilletCertes, à Bruxelles, plus grand monde ne croit à la possibilité d’un accord définitif avec l’administration Obama avant les élections américaines. Mais parvenir, un jour, à un accord de libre-échange inédit par son ampleur avec le premier partenaire commercial de l’Union reste une priorité pour la Commission Juncker et pour la chancelière allemande Merkel. Idem pour les pays traditionnellement libre-échangistes : les Pays-Bas, les pays du nord de l’Europe et le Royaume-Uni.
Un quatorzième round de négociation est déjà prévu en juillet, et l’Europe doit arriver unie à la table des négociations pour espérer obtenir des Américains des concessions. Et, pourquoi pas, parvenir à un accord politique, dans les grandes lignes, avant la fin 2016. Cecilia Malmström, la commissaire au commerce, devait rencontrer Michael Froman, le négociateur en chef américain, en Suède lundi soir, pour la cinquième ou sixième fois depuis le début de l’année, une preuve de plus de la motivation européenne d’aboutir.
Début mai, à la suite de la fuite de documents de négociations divulgués par l’ONG Greenpeace, François Hollande a dit « non, à ce stade », au Tafta (l’acronyme du TTIP en français). Mi-avril, il avait déjà abordé ce sujet sur lequel, ces dernières années, il était resté très discret. Mais jamais encore le président français n’avait été aussi clair. Le 27 mai, le chef de l’Etat a de nouveau souligné que Washington devait « aller beaucoup plus loin » pour que le traité puisse être conclu.
Lire aussi : La France promeut l’arbitrage privé du Tafta au sein même de l’Europe
Vif débat en AllemagneLe 28 mai, c’est Sigmar Gabriel, président du Parti social-démocrate allemand (SPD), et partenaire de coalition d’Angela Merkel comme ministre de l’économie, qui a donné aussi de la voix. Au lendemain du G7 au Japon, au cours duquel la chancelière a de nouveau défendu la conclusion rapide d’un accord, il a jugé qu’elle « a eu tort de dire, dans l’euphorie de la visite d’Obama en Allemagne, que nous pourrions dans tous les cas clore les négociations cette année, et de le répéter maintenant ». Il a estimé que cela risquait d’aboutir à un mauvais accord et précisé que « le SPD ne veut pas participer à un mauvais accord ». Il s’en est notamment pris aux tribunaux d’arbitrage « non transparents » vers lesquels pourraient se tourner les entreprises pour trancher un litige contre un Etat.
C’est en Allemagne que le débat est le plus vif. Dans ce pays qui ne sait que faire de ses excédents commerciaux record, le libre-échange a longtemps été perçu comme le meilleur moyen d’assurer le succès du « made in Germany ». Pourtant, à la surprise générale, les Allemands figurent parmi les Européens les plus réservés face au TTIP. Pourquoi faire de nouvelles concessions aux Américains qui pourraient nuire à la santé des Allemands – contraints demain d’importer par exemple du poulet au chlore –, alors que les entreprises allemandes se satisfont très bien de la situation existante ? Le débat enflamme l’opinion et moins de 20 % des Allemands sont favorables au projet de TTIP.
Lire aussi : L’émoi allemand après les révélations sur le TTIP
Cela fait plusieurs mois qu’à Bruxelles des sources européennes déplorent en off l’ambiguïté, ou à tout le moins le manque de soutien politique de certains gouvernements de l’UE. Qui rechignent à trop s’engager en faveur d’un accord dénoncé avec virulence par nombre d’ONG et de partis de gauche (mais aussi par des partis populistes de droite, dont le Front national en France). Les anti-Tafta alertent sur les risques que l’accord ferait courir sur les services publics européens ou la protection des consommateurs.
Toute la politique de libre-échange de l’Union en dangerLa mise au point du président Juncker, lundi, intervient à un moment où c’est non seulement le Tafta, mais aussi toute la politique de libre-échange de l’Union qui se trouvent en danger, une part de plus en plus importante d’Européens désavouant ce qu’ils considèrent comme le comble de la mondialisation du libéralisme. Parmi les accords en danger, le CETA, signé entre les 28 Etats membres et le Canada en 2014.
La Commission doit prendre une décision d’ici à début juillet de proposer (ou non) la ratification du CETA aux Parlements des 28 Etats membres. En interne, les fonctionnaires sont très inquiets sur les chances de cet accord d’obtenir l’unanimité nécessaire. Depuis quelques mois, il est attaqué avec virulence par les anti-Tafta, qui ont compris qu’en le torpillant ils coulaient toutes les autres négociations… « Si le CETA tombe, on ne pourra plus engager aucune discussion, plus personne ne prendra l’UE au sérieux », confie une source diplomatique.
Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)
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Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen)
Correspondante à Bruxelles
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/05/31/ttip-bruxelles-veut-mettre-les-etats-europeens-face-a-leurs-responsabilites_4929520_3234.html#06j1BYROvgRI5Dyf.99
source: Observatoire des multinationales
Publié le : 30 mai 2016
De l’Australie aux Andes, en passant par la France, les projets miniers, pétroliers ou gaziers représentent une menace majeure pour les ressources en eau. Un nouveau rapport de l’Observatoire des multinationales met en lumière l’ampleur de ces risques, l’inadéquation des réponses apportées par les entreprises ou les autorités, et la multiplication des résistances.
Dans les pays andins, des paysans et des indigènes se battent contre des projets miniers géants au sommet de leurs montagnes. En Australie, une alliance inhabituelle se noue entre agriculteurs et écologistes contre l’exploitation du « gaz de couche », qui nécessite de recourir à la fracturation hydraulique. Au Brésil et au Canada, riverains et autorités accusent l’incurie des entreprises minières après la rupture de barrages miniers retenant des eaux usées toxiques. En Algérie, la population du sud saharien se révolte contre l’arrivée du gaz de schiste. En France même, des collectifs citoyens dénoncent des projets d’ouvrir de nouvelles mines, alors que les anciens sites abandonnés continuent à ce jour à polluer leur environnement. Tous ces combats ont un point commun : l’eau.
Le rapport Eau et industries extractives : la responsabilité des multinationales, publié ce lundi 30 mai par l’Observatoire des multinationales avec le soutien de France Libertés, est issu d’un travail d’enquête de plusieurs mois. Il est basé notamment sur des reportages de terrain relatifs à des projets extractifs portés par des multinationales (parmi lesquelles de nombreuses firmes françaises) et aux conflits qu’ils suscitent.
Ce rapport met en lumière non seulement les multiples manières dont le secteur extractif affecte les ressources en eau (pollution, surexploitation, destruction de zones humides ou de glaciers), mais aussi l’insuffisance des réglementations en vigueur dans ce domaine et de leur application, le manque de connaissances scientifiques, et l’inadéquation des réponses caritatives ou technologiques apportées par les entreprises concernées.
Des menaces qui s’aggraventLes développements miniers, pétroliers et gaziers ont connu une nette accélération dans le monde depuis le début des années 2000, sous l’effet de la croissance de la Chine et des pays émergents, mais aussi parce que les économies occidentales, prétendument de plus en plus « immatérielles », continuent en réalité à faire une utilisation massive de minerais et d’énergie. Derrière les beaux discours verts des entreprises, les mines et les forages pétroliers restent une source majeure de pollution et de dégradation environnementale contre lesquelles riverains et autorités publiques sont généralement démunis.
Les impacts sur l’eau des industries extractives ne tendent pas à s’atténuer grâce à une « modernisation » des techniques, bien au contraire. Les développements récents dans le secteur extractif, comme les hydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste, sables bitumineux…), présentent des risques significativement accrus pour les ressources en eau. De même pour les nouveaux projets miniers dans des zones de plus en plus reculées, comme le sommet des montagnes andines, ou impliquant de broyer et traiter toujours plus de roche pour exploiter des filons de plus en plus modestes. Et il y a un risque que la crise que traverse actuellement tout le secteur extractif ne soit un prétexte pour rogner encore sur les régulations sociales et environnementales, déjà bien faibles, dans de nombreux pays.
À l’heure où le gouvernement français et les industriels envisagent l’ouverture de nouvelles mines en France métropolitaine et où certains défendent le développement du gaz de schiste en Europe, ce constat devrait constituer un avertissement, d’autant que les leçons du passé ne semblent pas avoir été tirées. Parmi des dizaines d’autres, l’exemple de Salsigne, dans l’Aude, montre que les anciens sites miniers français continuent aujourd’hui encore à contaminer l’eau et l’environnement. Or la réforme en cours du code minier, portée par le ministère de l’Économie et des Finances d’Emmanuel Macron, ignore superbement ces enjeux. Le débat, pourtant, doit impérativement être ouvert.
Lire le rapport : Eau et industries extractives : la responsabilité des multinationales
Lundi 30 mai à 19 heures aura lieu une conférence sur l’eau et l’extractivisme où nous présenterons ce rapport. Adresse : Maison des Associations du 10ème
206 Quai de Valmy, 75010 Paris. Renseignements et inscriptions ici.
À lire ou relire également, nos enquêtes sur les industries extractives et l’eau :
Projet Conga : quand l’or du Pérou attire de nouveaux conquistadors
Gaz de schiste : Shell veut fracturer la planète
À Salsigne, un siècle d’extraction d’or, 10 000 ans de pollution ?
Gaz de schiste : les Algériens se mobilisent contre le régime et l’ingérence des multinationales pétrolières
L’industrie tunisienne des phosphates : dans les coulisses de l’agriculture chimique
De l’Alberta à l’Arctique, le lourd tribut environnemental des sables bitumineux
Le Mexique va-t-il se vider de son eau au profit des multinationales ?
Comment la fracturation hydraulique pollue l’eau des villes et des campagnes américaines
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Chili : quand l’industrie minière assoiffe les villages et pollue l’environnement