Langue

STOP et NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTES ! (agglutination)

Le gaz de schiste américain et la sécurité énergétique en Europe

10.06.16. - En mai 2016, la ministre française en charge de l’énergie Ségolène Royal a annoncé vouloir interdire les importations par Engie et EDF de gaz de schiste provenant des États-Unis. Les deux énergéticiens avaient précédemment conclu des contrats d’approvisionnement en GNL (gaz naturel liquéfié) portant sur des cargaisons à livrer à partir de 2018 (1). Selon Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More, cette décision serait « funeste » pour la sécurité énergétique européenne.

Dans une note en 10 points clés publiée cette semaine, il rappelle entre autres que l’ouverture d’une route « Nord Atlantique du gaz » constitue un moyen de diversifier l’approvisionnement gazier (aux côtés du « corridor sud » de la Caspienne et à plus long terme des importations depuis la Méditerranée orientale). En mars 2014 déjà, Barack Obama avait présenté le gaz américain comme une alternative possible aux importations de gaz russe en cas de rupture de cette voie d’approvisionnement. Pour rappel, la Russie assure près de 40% des importations européennes de gaz naturel.

Les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de gaz naturel en 2009 grâce à l’exploitation de leurs ressources d’hydrocarbures non conventionnels (en ayant recours à la technique de fracturation hydraulique, interdite en France par la loi du 13 juillet 2011). En 2015, le pays a produit 767,3 milliards de m3 de gaz, soit autant que les 2e et 3e producteurs mondiaux réunis (la Russie avec 573,3 Gm3 et l’Iran avec 192,5 Gm3).

Jean-Sylvestre Mongrenier note qu’il est très peu probable que Moscou interrompe ses flux de gaz vers l’Europe tant le pays est lui-même dépendant à l’égard de ce marché : le pétrole et le gaz naturel conditionnent la moitié du budget de la Russie et l’Europe absorbe 86% des exportations russes de gaz. La situation actuelle de diversification des voies possibles d’approvisionnement a d’ailleurs permis à des compagnies européennes importatrices de négocier avec Gazprom une baisse des tarifs gaziers.

Les prix peu élevés du gaz naturel pourrait expliquer en partie « l’apparent désintérêt » actuel du gouvernement français pour l’importation de gaz de schiste selon le chercheur de l’Institut Thomas More. Ce dernier met toutefois en garde au sujet d’une future remontée des prix face à la baisse des investissements dans l’exploration et la production. Il appelle les pays européens à se préparer au nouveau contexte géopolitique gazier en misant sur « l’ouverture au grand large » avec le GNL américain.


isa77_Jouarre's insight:

La sécurité énergétique ? A quel prix? Pour combien de temps? Décidément, les logiques financières capitalistiques sont très très "court-termistes". 

Ce qui est certain c'est que B.Obama a tout intérêt à vendre le gaz américain produit à perte mais subventionné par les Américains!



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Gaz de schiste : l'alerte - Midi Libre

Google actu "Schiste" - Sáb, 11/06/2016 - 11:27

Midi Libre

Gaz de schiste : l'alerte
Midi Libre
A Montpellier, le colloque sur le gaz de schiste était destiné aux élus ce vendredi 10 juin. Mais ils n'étaient qu'une vingtaine. Réactions... L'association No fracking France organisait ce vendredi à la faculté d'économie de Montpellier un colloque à ...

Pétrole. Dans l'Arctique canadien, Shell fait place à un parc maritime

COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE - Sáb, 11/06/2016 - 08:42
PÉTROLE. DANS L'ARCTIQUE CANADIEN,
SHELL FAIT PLACE À UN PARC MARITIME

Shell vient de céder ses droits de prospection dans l'Arctique canadien à une ONG environnementale. Pour la région, c'est une bonne nouvelle. Pour la multinationale, un pas de plus pour s'adapter à la baisse des prix du pétrole.

Après s'être retiré de l'Alaska, Shell abandonne ses forages en Arctique. Le géant pétrolier a cédé le 8 juin ses permis de prospection sur une zone côtière de l'Arctique canadien à une organisation environnementale, la Nature Conservancy, rapporte le Financial Post. L'ONG ayant à son tour rétrocédé les permis au gouvernement canadien, l'espace de 8 625 kilomètres carrés dans le détroit de Lancaster a toutes les chances de devenir un parc de conservation naturel maritime.

Le projet de parc naturel marin s'étend sur 44 500 kilomètres carrés, soit la quasi-totalité du détroit qui relie l'Atlantique Nord à l'océan Arctique. Cette zone maritime pour laquelle Shell détenait les permis depuis quarante ans est prisée par nombre de mammifères marins tels que le phoque, le narval, le béluga, la baleine boréale, mais aussi l'ours polaire et d'importantes colonies d'oiseaux polaires, précise Radio Canada. “Des Inuits ont chassé dans la zone depuis des générations et continuent à le faire.”

Le site phys.org rappelle de son côté que le groupe néerlando-britannique réduit ses prospections un peu partout dans le monde. “Face à la baisse des prix du pétrole, Shell pourrait abandonner jusqu'à dix pays dans le cadre de son plan de cession d'actifs dans les secteurs du pétrole et gaz à hauteur de 10 %.” Une annonce dans ce sens a été faite mardi 9 juin.

Lire l'article sur Courrier International.com

Le gaz de schiste américain et la sécurité énergétique en Europe - Connaissance des Énergies

Google actu "Schiste" - Vie, 10/06/2016 - 16:01

Connaissance des Énergies

Le gaz de schiste américain et la sécurité énergétique en Europe
Connaissance des Énergies
En mai 2016, la ministre française en charge de l'énergie Ségolène Royal a annoncé vouloir interdire les importations par Engie et EDF de gaz de schiste provenant des États-Unis. Les deux énergéticiens avaient précédemment conclu des contrats ...

Lutte contre le TTIP (TAFTA), l’AECG et le mécanisme de RDIE : les enseignements du Canada en vidéo avec l’ALENA

Gaz de Schistes Provence - Jue, 09/06/2016 - 11:24

Cette vidéo est archivée dans  la catégorie de liens « 09 – Films/Vidéos » disponible en déroulant la page d’accueil. Les liens sont sur la droite.

Jean-Luc

 

Le présent document a pour objet de servir d’avertissement aux Européens qui se soucient de la santé de leur peuple, de la résilience de leurs communautés, du destin de leurs services publics et de la protection de leurs ressources naturelles.

En 1989, le Canada et les États-Unis ont signé l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis (ALÉ). En 1994, les deux pays et le Mexique ont signé l’Accord de libre-échange nordaméricain (ALENA). Ces deux accords donnaient le ton à la nouvelle génération d’accords commerciaux bilatéraux et régionaux, et créaient un modèle toujours largement appliqué par la plupart des gouvernements.

Dans le cadre de l’ALÉ, le Canada a perdu la majeure partie de son assise manufacturière, car les multinationales américaines ont fermé leurs usines canadiennes et les ont délocalisées. Le Canada a également cédé le contrôle règlementaire de ses réserves d’énergie. L’ALENA a introduit une nouvelle disposition, le règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE, ou ISDS pour « investor-state dispute settlement »), en vertu duquel les multinationales des trois pays auraient le droit de poursuivre les gouvernements pour des modifications apportées à des lois, politiques ou pratiques ayant un impact négatif sur leur résultat net.

L’héritage de l’ALENA est bien vivant et bien présent dans le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP, pour « Transatlantic Trade and Investment Partnership ») entre l’Union européenne et les États-Unis, et l’Accord économique et commercial global (AECG) signé entre l’Union européenne et le Canada. Alors que ces accords exagèrent les prévisions budgétaires découlant des échanges commerciaux de plusieurs façons, ils contiennent tous deux des dispositions relatives au mécanisme de RDIE, qui sont particulièrement controversées en Europe.

En conséquence de l’ALENA, le Canada est le pays du monde développé qui a fait l’objet du plus grand nombre de poursuites en vertu du mécanisme de RDIE, et les Canadiens ont une histoire importante à partager avec les Européens alors qu’ils luttent contre le TTIP et l’AECG. Le présent document a pour objet de servir d’avertissement aux Européens qui se soucient de la santé de leur peuple, de la résilience de leurs communautés, du destin de leurs services publics et de la protection de leurs ressources naturelles.

 


Libre-échange : l’astuce de Bruxelles pour expédier l’accord Ceta, cousin du Tafta

Gaz de Schistes Provence - Jue, 09/06/2016 - 01:29

Source : Marianne. Mercredi 08 Juin 2016 à 10:11

 Louis Hausalter La Commission européenne aimerait se passer de l’avis des parlements nationaux pour ratifier l’accord de libre-échange conclu avec le Canada. Un signe que la contestation croissante du Tafta, autre traité en cours de négociation, donne des sueurs froides à Bruxelles. Une manifestation contre le Tafta et le Ceta à Bruxelles, en octobre 2015. – Martin Meissner/AP/SIPA

C’est le petit cousin du Tafta, le traité de libre-échange transatlantique actuellement négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis, mais dont la raison d’être est de plus en plus contestée. Son sigle à lui est Ceta, pour Comprehensive Economic Trade Agreement. Cet accord a été conclu en septembre 2014 entre l’UE et le Canada, mais il doit désormais être ratifié pour entrer en vigueur. Pressée d’en finir – et inquiète de l’audience grandissant des opposants à ce type d’accord – la Commission européenne cherche à accélérer le processus. Selon , Bruxelles envisage en effet de se passer de l’avis des 28 parlements nationaux de l’Union…

Cette petite astuce repose sur une subtilité juridique. La Commission européenne est compétente pour négocier et signer des traités avec d’autres pays. Lorsqu’un accord est conclu, deux possibilités existent. Soit le texte ne concerne que des compétences exclusives de l’UE : pour entrer en vigueur, il lui suffit alors d’être validé par le Conseil (qui rassemble les gouvernements des 28) et le Parlement européen. Soit l’accord touche aussi à des compétences qui relèvent des Etats : dans ce cas, il doit être approuvé par chacun des 28 parlements nationaux pour être ratifié. Et si l’un d’entre eux n’est pas d’accord, il faut tout recommencer…

Epreuve d’obstacles

Autant dire que Bruxelles aimerait s’épargner cette épreuve d’obstacles, alors que les parlements wallon, hollandais et luxembourgeois ont récemment manifesté leurs inquiétudes quant au Ceta. La Commission a donc demandé à son service juridique si ce dernier ne pouvait pas être considéré comme un accord qui n’empiète pas sur les compétences des Etats. La réponse est attendue pour la mi-juin. Si elle est positive, la Commission demandera en juillet aux gouvernements des Etats membres s’ils sont eux aussi disposés à se passer de l’avis des parlements nationaux, auquel cas le Ceta pourrait être ratifié d’ici à la fin de l’année. Le problème, c’est que les 28 ne sont eux-mêmes pas tellement en phase sur le sujet… Un groupe emmené par le Royaume-Uni plaide pour aller vite, mais s’oppose à la plupart des autres Etats membres – dont la France – qui souhaitent que les parlements nationaux soient consultés. Pour le Ceta, l’été sera chaud.

 

Lire aussi :


Entre risque nucléaire et gaz de schiste, l’inquiétant projet de gazoduc d’Engie dans la vallée du Rhône

Gaz de Schistes Provence - Jue, 09/06/2016 - 00:01
source: observatoire des multinationales

8 juin 2016

Eridan : c’est le nom d’un projet de gazoduc porté par GRTgaz, filiale d’Engie, qui doit s’étendre sur 220 kilomètres dans la vallée du Rhône, pour un coût estimé à 620 millions d’euros. Un projet « aberrant », selon ses critiques, qui passe à proximité de plusieurs sites nucléaires, et dont l’utilité est sujette à caution en raison de la baisse de demande de gaz et des impératifs de la transition énergétique. En arrière-plan se profile la stratégie des géants de l’énergie, comme Total et Engie, pour maintenir leurs positions, et la perspective d’importation massive de gaz de schiste américain … voire d’exploitation future du gaz de schiste français. Enquête de Mediapart.

Le projet de gazoduc Eridan doit relier Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), à proximité des terminaux méthaniers de Fos-sur-Mer au nord de la Drôme, sur 220 kilomètres. Sur son tracé, les sites nucléaires de Marcoule et du Tricastin, ainsi, non loin, que ceux de Cruas et Romans-sur-Isère, mais aussi la plaine de la Crau et d’autres zones agricoles et viticoles.

Pourquoi un tel projet, alors que la demande de gaz tend à diminuer en France et que les objectifs de la loi sur la transition énergétique devraient réduire les besoins futurs d’importation de gaz ?

Initié sous Sarkozy, validé sous Hollande : pourquoi l’État s’entête-t-il à vouloir faire entrer au chausse-pied Eridan dans la vallée du Rhône ? « C’est la continuité des lobbys », lance Michèle Rivasi. Les multinationales du secteur se précipitent en effet sur le gaz. Leur stratégie : le faire accepter comme un élément central de la transition énergétique. « Il émet deux fois moins de CO2 que le charbon et 30 % de moins que le pétrole », vante Jérôme Ferrier. Cet ancien cadre de Total préside l’Association française du gaz (AFG), le lobby du méthane. Malgré son discours, son énergie n’en reste pas moins fossile et autrement plus polluante que l’éolien ou le solaire. « On ne pourra pas tout miser sur le renouvelable », coupe-t-il. Depuis les bureaux de l’AFG à Neuilly-sur-Seine, il justifie Eridan avec la méthode Coué : « Anticipons les besoins futurs. » Pas sûr que les consommateurs l’entendent de cette oreille. Au bout du compte, ce sont eux qui paieront en majeure partie cet investissement estimé à 620 millions d’euros.

Dans leur croisade, les gaziers peuvent compter sur Bruxelles. L’Union européenne encourage tous azimuts le développement du réseau de gazoducs, avec à la manœuvre l’Espagnol Miguel Arias Cañete, commissaire à l’énergie. Coïncidence ? Son pays ambitionne de devenir la porte d’entrée du gaz (en provenance d’Afrique et d’Amérique) consommé en Europe. Mais faute de connexion de taille, les nombreux terminaux méthaniers espagnols tournent au ralenti. À moins que… Depuis des mois, Cañete tente d’imposer à la France un gazoduc géant, baptisé MidCat. Il traverserait les Pyrénées près de Perpignan. Or de ce projet dépend l’avenir d’Eridan, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE). La CRE est déterminante pour les habitants de la vallée du Rhône : elle autorise ou non les investissements prévus pour les grandes infrastructures énergétiques. « Si on fait MidCat, il faut faire Eridan pour permettre au gaz de transiter vers le reste de l’Europe. Seulement, d’après nos simulations, rien ne justifie cette très coûteuse [trois milliards d’euros] liaison avec l’Espagne », déclare à Mediapart son président, Philippe de Ladoucette. Pour autant et contre toute logique, la CRE refuse d’abandonner Eridan. Au contraire ! Elle a encouragé GRTgaz à décrocher toutes les autorisations nécessaires à sa construction. « On ne sait jamais. Eridan est un projet en couveuse. On le garde sous le coude en fonction des évolutions futures », assume Philippe de Ladoucette.

En attendant, sous l’épée de Damoclès, des opposants s’interrogent sur le lien entre Eridan et l’exploitation des gaz de schiste. Le gazoduc longera le permis d’exploration de Montélimar. Sur ce vaste périmètre qui s’étend du sud de Valence au nord de Montpellier, Total a théoriquement le droit de fouiller le sous-sol à condition de ne pas procéder par fracturation hydraulique, technique interdite en France. Pour le moment, les industriels n’ont pas élaboré d’alternative. Le gazoduc rhodanien aurait-il néanmoins un objectif officieux ? « Eridan a été pensé en 2007 alors que personne ne parlait des gaz de schiste », balaie Georges Seimandi, agacé. « Au début des années 2010, les plans décennaux de GRTgaz mentionnaient clairement l’exploitation des gaz des schiste comme un but à terme. Et, c’est un fait, le tracé d’Eridan passe à proximité de zones où on en trouve », soulève à l’inverse Jean-Pierre Gautry, chargé de mission pour le collectif Alternative gazoduc Fos-Dunkerque. Rien de farfelu à rapprocher les deux sujets, estime Michèle Rivasi. « Il suffit qu’on change de gouvernement pour que l’exploration soit relancée, prédit l’écologiste. Or, l’une des problématiques des gaz de schiste concerne leur évacuation. En construisant Eridan, GRTgaz libère son actuelle canalisation [d’une capacité quatre fois inférieure], plus commode à alimenter. »

Lire l’intégralité de l’enquête sur le site de Mediapart (abonnement)


Pour « outrepasser le droit de grève », les sites pétroliers du Havre exposés à un accident grave ?

Gaz de Schistes Provence - Mié, 08/06/2016 - 23:43
source: observatoire des multinationales

1er juin 2016 par Nolwenn Weiler

C’est une répercussion inquiétante du mouvement social sur la loi travail en France. La CGT accuse les entreprises pétrolières présentes dans le port du Havre, à commencer par Total et ExxonMobil, de continuer à faire fonctionner leurs installations « dans des conditions périlleuses » malgré la grève d’une grande partie du personnel qui devrait entraîner la mise en veille de ces sites. Horaires de travail à rallonge pour les non-grévistes, cadres faisant le travail de techniciens… Pour le syndicat, ces pratiques font courir le risque d’un accident « type AZF ».

L’alerte a été envoyée ce 30 mai à Jacques Vernier, président du conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT), rattaché au ministère de l’Environnement [1]. Cette alerte signale un risque d’accident majeur, type AZF, sur plusieurs sites pétroliers du Havre et de sa périphérie, en Normandie : la plateforme d’ExxonMobil à Notre-Dame de Gravenchon, celle de Total à Gonfreville et sur le terminal pétrolier du Havre géré par la compagnie industrielle maritime (CIM). Signé par Pascal Servain, président de la Fédération nationale des industries chimiques CGT (Fnic-CGT) et membre du CSPRT, le texte précise que « la CGT a constaté un non-respect de la réglementation du travail et de la réglementation qui concerne les installations classées pour outrepasser le droit de grève et tenter de produire dans des conditions périlleuses ».

« Dans le port du Havre, certains cadres s’occupent de manœuvrer les bateaux, ce n’est pas leur travail !, s’inquiète Pascal Servain. Ce sont des techniciens spécialisés qui doivent le faire. Il y a des risques d’explosion, des risques d’incendies, des risques de pollution. » Il signale par ailleurs des durées de travail illégales et irraisonnables, « jusqu’à 72 heures d’ affilée nuit et jour à la CIM pour certains non-grévistes » ! Jean-Paul Lecoq, maire communiste de Gonfreville, et vice-président de la communauté de l’agglomération havraise, délégué aux risques majeurs et à l’environnement industriel, est en contact permanent avec les salariés des sites classés. « À la CIM, les salariés grévistes nous expliquent qu’il y a 17 cadres dans l’entreprise depuis une semaine. Ils mangent et dorment là. Normalement, pour garantir la sécurité de ce site, il faut être trente ! De plus, les cadres ne connaissent pas l’entreprise comme les salariés. »

« On ne fabrique pas de la limonade dans ces sites ! »

Pascal Servain mentionne par ailleurs l’allongement des durées de travail des salariés qui effectuent les « trois-huit » (trois fois huit heures) sur les plate-formes d’ExxonMobil à Notre-dame de Gravenchon ou de Total à Gonfreville. « Au lieu de travailler 8 heures d’affilée, les gars bossent parfois plus de 12 heures. On peut facilement imaginer que quelqu’un qui a travaillé de 22h à 10h du matin est dans un état de fatigue qui altère ses capacités de réaction en cas de pépin. On ne fabrique pas de la limonade dans ces sites ! » À Notre-Dame-de-Gravenchon, la plate-forme comprend une raffinerie, qui produit du gaz, de l’essence, du kérosène, des gazoles, des fiouls lourds et fiouls domestiques. Elle fabrique également des huiles de base pour la chimie. Le site comprend par ailleurs plusieurs unités pétrochimiques, où l’on conçoit des caoutchoucs synthétiques ou des résines de pétrole. « On est occupés en permanence à gérer des conflits de risques avec les produits que l’on traite », rappelle Pascal Servain.

Jean-Paul Lecoq a transmis l’alerte à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), service du ministère de l’Écologie chargé de s’assurer que les conditions de travail et de production dans les usines des sites classés respectent bien la règlementation. « J’aimerais que l’État me fasse un retour sur les risques évoqués, explique l’élu communiste. En tant que maire, je suis chargé d’assurer la sécurité de mes concitoyens. La semaine dernière, une alerte m’a été transmise par les salariés grévistes d’une usine d’engrais de l’entreprise Yara, située sur ma commune. C’est le même genre d’usine qu’AZF ! J’ai prévenu la Dreal qui a aussitôt été sur place. Depuis l’usine a été sécurisée, la production a été mise en veille. » L’élu doit rencontrer les services de l’État ce mardi après-midi.

« Tout cela, c’est une question de fric, assure Pascal Servain. Ils veulent produire à tout prix, pour ne pas perdre d’argent. Normalement, dans les raffineries, à chaque grève, il y a un protocole. Les grévistes discutent avec la direction pour savoir quelles unités on arrête. Arrêter une raffinerie, c’est un gros chantier. Là, à Gonfreville et Granvenchon, les directions ont fait traîner les choses et bafoué l’arrêté préfectoral qui décrit la façon dont les usines Seveso doivent être exploitées. » L’arrêté précise notamment le nombre de personnes minimales qui doivent être présentes pour faire fonctionner une raffinerie. « Normalement, s’il n’y a pas assez de monde, on arrête », rappelle Pascal Servain. « Il vaut mieux garantir la sécurité, quitte à limiter les stocks produits », suggère de son côté Jean-Paul Lecoq. Les directions de Total et ExxonMobil, que nous avons sollicitées au sujet de ces risques d’accidents graves, n’ont pas répondu. La direction de la CIM déclare de son côté qu’elle ne communique pas avec la presse. Silence également au sein du ministère de l’Environnement.

Nolwenn Weiler


Photo : Luc Poupard CC


8 juin: Française de l'Energie repousse son entrée en Bourse

08.06.16. - La société Française de l'Energie (ex-EGL), qui devait faire son entrée à la Bourse de Paris mercredi, fera finalement ses premiers pas sur le marché lundi prochain.

Deux actionnaires actuels du groupe ont en effet passé des ordres complémentaires, le président de l'entreprise Julien Moulin pour un montant de 571.000 euros et Jean Chalopin, pour son propre compte et celui d'autres actionnaires, pour un montant de 10 millions d'euros, qui ne figuraient pas dans le prospectus de présentation de l'opération.

Ces ordres permettaient de dépasser, sur la base du livre d'ordres au 7 juin 2016, le seuil de 37,5 millions d'euros, soit 75% du montant initial de l'offre. En conséquence il a été décidé de proroger l'offre de deux jours de négociation, note l'entreprise dans un communiqué.

Les premières négociations des actions de la société sur Euronext Paris auront lieu le 13 juin 2016, précise-t-elle.

La société, qui ambitionne d'exploiter le gaz des anciens bassins houillers dans le Nord-Pas-de-Calais et en Lorraine, avait donné le coup d'envoi de son introduction en Bourse via une augmentation de capital fin mai, une opération qui pourrait lui rapporter jusqu'à 66 millions d'euros en cas d'exercice d'une clause d'extension et d'une option de surallocation


isa77_Jouarre's insight:

FDE repousse de quelques jours sont entrée en bourse, au motif que J.Moulin et J.Chalopin ont passé des ordres complémentaires. Jargon boursier qui ne fait que masquer l'échel de l'opération de J.Moulin. Il faut comprendre qu'il a trouvé 37,5 millions dont 10,5 millions sont apportés par les partenaires à l'origine de FDE. Restent une vingtaine de millions venus d'ailleurs. Quels sont ces aventuriers au grand coeur???



See it on Scoop.it, via schiste, huile, gaz et fracturation

Entre risque nucléaire et gaz de schiste, l'inquiétant projet de ... - Observatoire des multinationales

Google actu "Schiste" - Mié, 08/06/2016 - 10:16

Observatoire des multinationales

Entre risque nucléaire et gaz de schiste, l'inquiétant projet de ...
Observatoire des multinationales
En arrière-plan se profile la stratégie des géants de l'énergie, comme Total et Engie, pour maintenir leurs positions, et la perspective d'importation massive de gaz de schiste américain ... voire d'exploitation future du gaz de schiste français ...

Traité transatlantique : la Commission européenne tente de rassurer des élus locaux inquiets

Gaz de Schistes Provence - Mar, 07/06/2016 - 11:43

source: le courrier des maires

Congrès des maires 2016 06/06/2016

 par Marion Esquerré

© S. Gautier

Le commerce international au cœur d’une réunion d’élus locaux ? C’est ce à quoi ont pu assister les participants au Congrès des maires, le 2 juin. Si le point info consacré au traité de libre-échange transatlantique (TTIP ou Tafta) en cours de négociation avec les Etats-Unis a rassemblé peu d’élus, le sujet suscite leurs vives réactions sur le chapitre spécifique du devenir des services publics locaux. L’AMF appelle d’ailleurs à « une grande fermeté » dans les négociations.

De nombreuses collectivités locales françaises sont opposées au traité commercial – TTIP ou Tafta – qui pourrait lier à l’avenir les Etats-Unis et l’Union européenne. Autour de 650 régions, départements et communes (plus de 600) se sont déclarées symboliquement « Hors Tafta » ou au moins en « zone de vigilance ».

Pourtant, le 2 juin au Congrès des maires, lors du « point info » consacré aux « impacts pour les collectivités locales » des négociations transatlantiques, l’assistance très éparse compte peu, voire aucun élu.

« L’année prochaine, lorsque l’on sera proche du dénouement, il y aura probablement plus de monde, espère Christophe Rouillon, maire de Coulaines (Sarthe), vice-président de l’AMF et membre du Comité des régions et villes de l’Union européenne. Mais c’est maintenant que l’on peut agir sur les négociations. »

Des intérêts économiques ?

L’enjeu du TTIP est double, justifie le conseiller commercial de la représentation de la Commission en France, Edouard Bourcieu.

« Un traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe qui représentent à eux deux 40% de l’économie mondiale, pourrait avoir un effet d’entrainement sur la régulation du marché mondial »… tout en ouvrant des perspectives à l’économie européenne et française : « Sur 150 000 entreprises françaises exportatrices, 22 000 exportent aux Etats-Unis, dans des conditions qui ne sont pas toujours faciles, affirme Edouard Bourcieu. Le TIPP doit faciliter et élargir cet accès », en abaissant les barrières douanières et en trouvant des accords sur les procédures et les réglementations en matière d’hygiène et sécurité, d’environnement, de santé, etc.

Certaines filières françaises, en particulier, y auraient à gagner : les fruits et légumes, les vins et spiritueux, les produits laitiers et produits alimentaires transformés ou encore les transports maritimes, le textile technique, etc.

Pour d’autres domaines, en revanche, il s’agit de se prémunir d’une concurrence dangereuse. L’élevage et en particulier la filière bovine sont souvent évoqués.

Accès inégal aux marchés publics

Quant aux marchés publics, aujourd’hui, « en Europe, 87% sont ouverts à des pays tiers. Aux Etats-Unis, seuls 35% sont ouverts à l’Europe. Nous aurions des marges de manœuvre pour conquérir des marchés », rassure Jean-Claude Lenoir, sénateur de l’Orne et président de la commission des affaires économiques du Sénat.

Cependant, pour la députée Virgine Rozière, membre de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs au Parlement européen, le bénéfice d’un tel accord n’est pas évident. « Les études évoquent un apport de croissance au PIB de 0,5% par an. C’est toujours bon à prendre mais insuffisant pour relancer réellement l’économie et l’emploi » au regard des effets négatifs que pourrait avoir le TIPP.

Préférence collective et tribunal arbitral

« Non, nous ne mangerons pas à l’avenir du bœuf aux hormones, du poulet chloré ou encore des OGM, rassure Edouard Bourcieu. L’article 2 de la proposition sur la coopération règlementaire impose que rien ne puisse venir abaisser le niveau de protection actuel en termes de santé et d’environnement. Les négociateurs ont une approche produit par produit pour préserver le principe absolu de préférence collective ».

Un autre sujet inquiète et pourrait contrecarrer ce principe : les tribunaux arbitraux qui permettent aux entreprises étrangères de s’opposer à des législations devenues plus protectrices et de demander réparation. « Le fait qu’une entreprise voie son profit diminuer du fait d’une législation ne doit pas être un motif d’attaque contre l’Etat en question, estime Edouard Bourcieu. En pratique, on devrait substituer aux tribunaux d’arbitrage privé actuels un nouveau système de cour publique. »

Mais l’argument ne convainc pas la députée européenne Virginie Rozière. « Si l’on regarde ce qui a été fait dans le cadre du récent traité avec le Canada, qui sert de modèle, les arbitres dont il est question sont toujours des experts privés et non des juges publics. Certes, le fonctionnement sera un peu plus encadré mais on reste sur les mêmes présupposés. »

Indications géographiques et services publics

Autre préoccupation, les indications géographiques (IG). « Les Etats-Unis sont attachés à la notion de marque, nous aux AOC, aux AOP, etc. constate Jean-Claude Lenoir. Les IG protégées sont un des points sur lesquels il n’est pas question de transiger. »

Là encore, le traité avec le Canada sert de référence. Mais il ne satisfait pas tout le monde. « Ça ne m’intéresse pas que l’on fasse reconnaître une liste limitée d’IG spécifiques, insiste Virginie Rozière. A quel titre certaines appellations seraient légitimes et d’autres non ? »

Quant aux services publics, Edouard Bourcieu se veut rassurant. « Depuis 20 ans, L’Europe a élaboré une doctrine de protection des services publics qui préserve la capacité des Etats et des collectivités locales à organiser librement leurs services publics. Ça ne change pas. »

L’UE a d’ores et déjà établi une liste de domaines pour lesquels les pouvoirs publics peuvent exclure une prestation étrangère : les services de l’eau, l’éducation publique, les services sociaux et la santé. Ledit « effet cliquet » qui interdit dans le cadre d’un accord de revenir sur les conditions d’accès à un marché, ne s’appliquera pas à ces quatre domaines.

En revanche, il s’appliquera à tous les autres, ce que la députée Virginie Rozière craint. « Ce dispositif pose un problème en particulier si le choix fait est celui d’instaurer des “listes négatives”(1). Dans les autres domaines, aucune nouvelle règle contraignante ne pourra intervenir a posteriori, notamment en termes de prévention sanitaire ou environnementale. Que se passera-t-il si une nouvelle technologie jugée dangereuse apparait dans un domaine concerné par l’effet cliquet ? » La question reste en suspens.

Position des maires

Dans sa résolution générale, plus tard dans la journée, l’AMF appellera à « une grande fermeté dans les négociations sur les dispositions concernant la gestion des services publics locaux, le respect des principes de l’autonomie locale, la réciprocité dans l’ouverture des marchés publics, les préférences collectives de la France et, en particulier, les indications géographiques protégées et l’opposition à l’ajout de nouvelles normes ».

Elle devrait adopter une position commune sur le projet de traité lors de son prochain bureau, tandis que le Comité des régions et villes de l’Union européenne revendique une place dans les instances de suivie des négociations.

Note 01:Les « listes positives » contenues dans des accords énumèrent les marchés que chaque pays membre accepte d’ouvrir aux prestataires étrangers. En dehors de ces marchés, tout est fermé par défaut. A l’inverse, « les listes négatives » fixent des exceptions au principe d’une ouverture totale de tous les marchés. L’effet cliquet empêche d’ajouter de nouvelles contraintes une fois l’accord signé. – Retourner au texte


10 points clés sur le gaz de schiste américain et la sécurité ... - Atlantico.fr

Google actu "Schiste" - Mar, 07/06/2016 - 08:27

Atlantico.fr

10 points clés sur le gaz de schiste américain et la sécurité ...
Atlantico.fr
Alors que l'Europe demeure dépendante du gaz russe, Ségolène Royal, ministre français de l'Environnement prétend interdire l'importation de gaz de schiste américain. Pourtant, ces importations auront un effet positif sur la diversification des ...

Le gazoduc Fos-Dunkerque et son tronçon en Vallée du Rhône

COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE - Sáb, 04/06/2016 - 21:00

Engageons une réflexion
Parce que la lutte contre les gaz et huile de schiste s'insère dans dans un cadre énergétique plus global et parce que nous sommes soucieux de vivre dans un monde économiquement, socialement et écologiquement soutenable, il parait important de porter une réflexion approfondie sur les différentes formes d'énergies que nous utilisons.

ERIDAN, L'ABERRANT GAZODUC D'ENGIE

Dans la très encombrée – et nucléarisée – vallée du Rhône, une filiale du groupe s'apprête à construire une autoroute du gaz. Mais l'utilité de cette canalisation, explosive par nature, reste à démontrer. Où se mêlent intérêts industriels, enjeux européens et interrogations sur l'exploitation, localement, des gaz de schiste.

Eridan, c'est son nom, n'a rien d'un long gazoduc tranquille. Il reliera Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), près de Fos-sur-Mer et de ses terminaux méthaniers, à Saint-Avit, au nord de la Drôme. Soit 220 kilomètres de tuyau dans un couloir ô combien encombré. Marcoule à gauche, Tricastin à droite… Sur la carte, le tracé mitonné par GRTgaz zigzague entre les sites nucléaires. Il s'additionne à une ligne à grande vitesse, une autoroute et des lignes à haute tension. Dans le Gard, il traverse les vignes de l'appellation Signargues ; plus au sud, la plaine de la Crau, réputée pour son foin. Résultat, Eridan soulève dans son sillage une multitude d'oppositions. Alors qu'en général une telle infrastructure, discrète car enterrée, passe quasi inaperçue.

Sur la totalité du parcours d'Eridan, la population concernée oscillerait entre 30 000 et 35 000 individus. « Au départ, on n'a pas vraiment réagi. Le débat public [en 2009] s'est déroulé sans tracé précis, on parlait d'un fuseau, de “gros tuyau”, reprend l'élu local. Et puis en 2012, on découvre que GRTgaz veut passer au pied de Marcoule ! » _ Autrement dit, le berceau du nucléaire français. Le site historique du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où cohabitent des usines Areva et EDF, ainsi que six réacteurs en cours ou en attente de démantèlement dont le fameux Phénix, se trouve en face de la commune, sur l'autre rive du Rhône.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) tique. « Les exploitants estiment que le tracé de la canalisation induit, en cas d'accident, des conséquences inacceptables sur les installations nucléaires », écrit la division de Marseille dans une lettre datée du 18 février 2013.

Une étude est commandée à l'Ineris, un institut placé sous la tutelle du ministère de l'écologie et chargé d'évaluer les risques industriels. Son rapport démontre la dangerosité d'Eridan.

4 juin 2016 | Par Nicolas Barriquand pour MÉDIAPART

LE GAZODUC FOS-DUNKERQUE
ET SON TRONÇON EN VALLÉE DU RHÔNE

L'objectif de ce projet Eridan est l'import d'hydrocarbures « gaz » depuis le terminal méthanier de Fos dont, très certainement, du Gds en provenance d'Ailleurs (Algérie, USA, Argentine)
Il est l'un des cinq maillons du dispositif prévu par GRTGaz pour relier la mer du Nord à la Méditerranée afin de transporter du gaz naturel sous 80 bars de pression.

Sa très grande capacité (20 millons de m3 de gaz) et son tracé vont donc multiplier les risques et les nuisances auxquels sont déjà soumis les habitants de ce secteur de la Vallée du Rhône (Voie ferrée, LGV, RN7, autoroute A7, sites nucléaires, centres d'enfouissement, ...).

Selon le Collectif « ALTERNATIVE AU GAZODUC FOS-DUNKERQUE » :
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »

L'année 2015 peut être une année charnière, avec la Conférence de Paris, pour arrêter plusieurs « grands projets inutiles imposés », dont celui-là !
* Comment accepter que l'on interdise (du moins pour l'instant…) d'extraire du gaz de schiste en France et refuser de voir que les mêmes sociétés travaillent pour l'extraction, en d'autres régions du monde, à l'extraction de gaz de schiste pour l'importer et le consommer en France et en Europe ?
* Comment ne pas voir qu'un gazoduc géant de Fos à Dunkerque qui vient se surajouter au réseau français (un des meilleurs réseaux d'Europe qui maille bien le territoire), est la porte ouverte à cette arrivée d'un gaz de schiste venu d'ailleurs et qui pourrait, demain être extrait ICI, attendu que le tracé de ce gazoduc passe à proximité des principales zones potentielles de gaz de schiste de France ?

Les désastres sont considérables, non seulement en terme social et environnemental, mais aussi économique, pour peu que nous nous projetions dans la durée.

Nous sommes convaincus que les objectifs européens et français qui, pour l'énergie et le climat à l'horizon 2030, prévoit :
* un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport au niveau de 1990,
* une amélioration de l'efficacité énergétique de 30 %,
* enfin, une augmentation de la part des énergies renouvelables de 27 % dans le mix énergétique de l'UE, peuvent se traduire par une réduction de l'ordre de 50% de la consommation de gaz en Europe et en tout cas en France, comme le prévoit plusieurs rapports européens

Pour nous, l'objectif, au-delà de l'abandon pur et simple de ce projets dangereux, est de contribuer à la transition énergétique, avec nos moyens, telle qu'elle se dessine aussi à toutes les échelles de territoire.

LES INFRASTRUCTURES EN FRANCE

Selon la Direction Générale de l'Énergie et du Climat - Direction de l'Energie
L'industrie pétrolière et gazière en 2009 - Extraits de la fiche 11

Le réseau français de transport de gaz naturel permet d'acheminer le gaz depuis les points d'importation sur le territoire national jusqu'aux lieux de livraison (distributions publiques et gros clients industriels).
Il est exploité par deux opérateurs :
* GRTgaz, filiale à 100 % de GDF-SUEZ, exploite 6 600 km de réseau principal et 24 500 km de réseau régional ;
* TIGF, filiale à 100 % de Total, exploite 600 km de réseau principal et 4 300 km de réseau régional.

Les stockages souterrains de gaz naturel sont un maillon logistique essentiel de l'approvisionnement en gaz naturel pour un pays non producteur tel que la France. Ils permettent en effet aux fournisseurs d'ajuster leurs importations de gaz naturel à la consommation de leur clientèle, fortement dépendante du climat dans la plupart des cas.
Deux gestionnaires exploitent les stockages souterrains en France :
* Storengy, filiale à 100 % de GDF-SUEZ créée début 2009, gère un parc de 12 sites en France, dont 9 en nappes aquifères (centrés sur le bassin parisien) et 3 en cavités salines (dans le sud-est), représentant un volume total de 109 TWh (80 % des capacités françaises) ;
* TIGF exploite dans le sud-ouest deux sites en nappes aquifères, à Izaute et Lussagnet, qui représentent un volume utile total de 28 TWh (20 % des capacités françaises).

Les terminaux méthaniers : En 2009, le gaz naturel liquéfié à – 160° (GNL) a représenté environ 24 % des importations totales françaises (soit 141 TWh), ce qui correspond à un taux d'utilisation de
l'infrastructure supérieur à 75 %.
Le GNL arrivant en France provient essentiellement d'Algérie, du Nigeria et d'Egypte.
Deux terminaux méthaniers sont actuellement opérationnels en France à Fos Tonkin (7 Gm3/an) et à Montoir de Bretagne (10 Gm3/an). Tous deux sont la propriété d'Elengy, filiale à 100 % de GDF-SUEZ. Un troisième terminal est en cours de construction à Fos sur Mer par la Société du terminal de Fos Cavaou. Ce terminal est la propriété commune de GDF-SUEZ (69,7 %) et de Total (30,3 %).

L'avènement de l'injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel : notamment de garantir la vente de biogaz par les producteurs à des fournisseurs à un tarif public.

Le Collectif « Alternative au gazoduc Fos Dunkerque » dit NON au GAZODUC GÉANT et dit OUI à la LOI TRANSITION ENERGETIQUE, avec ses ambitions, son contenu et ses moyens

Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »
Chargé de mission, Jean-Pierre Gautry
26, rue Banasterie - 84000 Avignon
[email protected] ou 06 11 87 85 60
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »

Collectif « ALTERNATIVE GAZODUC FOS-DUNKERQUE »

Les raisons de la colère

Trois raisons, contre la construction d'un gazoduc géant Fos-Dunkerque :

L'injustice :
* Passage en force non démocratique, par un tronçonnage du projet ;
* Dangerosité très sous-estimée, voire masquée du projet gazoduc ;
* Risque mortel pour les uns à 1600 m. pour les autres à 20m de leur maison.

Le danger mortel qui en cache un autre :
* Liens entre Gazoduc et zone d'exploration potentielle de gaz de schiste française (malgré les démentis) ;
* Un tracé de gazoduc qui précède une nouvelle production de gaz fossile ;

L'incohérence d'un autre âge :
* Gaspillage financier, payé par le consommateur, pour aucune production énergétique ;
* Projet en désaccord avec les politiques de transition énergétique en France et Europe, seul résultat des lobbies à Bruxelles et à Paris ;
* Renforcement de la dépendance énergétique Française.

* La création du Collectif « Alternative au gazoduc Fos-Dunkerque »
* Les différentes zones d'échanges gaziers en France
* La « dorsale gazière »
* Eridan et les PERH de gaz de schiste
* Le gaz en France et en Europe
* Les dangers du gazoduc
* Les énergies renouvelables
* La transition énergétique
* Le Collectif « ALTERNATIVE GAZODUC FOS-DUNKERQUE »

Retrouvez dans ce document pdf (3,3 Mo) tout le détail de ces "raisons de la colère"
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »

Collectif « Alternative au Gazoduc Fos Dunkerque »

Argumentaire contre l'Arrêté inter préfectoral N° 2014300-0001 du 27 octobre 2014,
Relatif au Projet ERIDAN portant déclaration d'utilité publique les travaux de construction et d'exploitation de la canalisation de transport de gaz entre SAINT-MARTIN-DE-CRAU (13) et SAINT-AVIT (26), projet dénommé « ERIDAN », emportant mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes concernées, et instituant les Servitudes d'Utilité Publique « de passage » prévues aux articles L555-27 et R555-30 a) du code de l'Environnement, au bénéfice de la société GRTgaz.

Le projet ERIDAN est contraire aux objectifs de la stratégie énergétique de la France et de l'Europe
Il est démontré que le projet ERIDAN est en contradiction avec le plan stratégique de développement énergétique de la France
Le projet ERIDAN est né d'une duperie et de données fallacieuses
Le gazoduc géant Fos Dunkerque précède l'arrivée du gaz de schiste en France
Le projet ERIDAN est dangereux, voire mortel et dans tous les cas, inégalitaire en droit
ERIDAN appartient à la catégorie des « Grands Projets Inutiles Imposés »
Le Collectif « Alternative au gazoduc Fos Dunkerque » dit NON au GAZODUC ERIDAN et dit OUI à la LOI TRANSITION ENERGETIQUE, avec ses ambitions, son contenu et ses moyens

Retrouvez dans ce document pdf (631 ko) tout le détail de l'argumentaire
Site internet du Collectif « Alternative au Gazoduc Fos-Dunkerque »

PÉTITIONS
Initiée par FNE 84, les Riverains du Rhône, PIERREDOMACHAL, l'ADECAR la cyberaction N° 646 : NON AU GAZODUC AU PIED DES CENTRALES NUCLEAIRES EN VALLEE DU RHONE est en cours.

Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark

Gaz de Schistes Provence - Vie, 03/06/2016 - 09:38

Copenhague (awp/afp) –

Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d’exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.

Un des deux permis de prospection de Total au Danemark, concernant des gisements dans la région du Nordjylland (nord-ouest), expirait formellement ce 1er juin.

« Nous y avions foré un puits sans fracturation hydraulique, qui nous avait permis de mettre en évidence la présence de gaz, mais dans des quantités insuffisantes pour une exploitation commerciale », a expliqué un porte-parole du groupe pétrolier dans un communiqué à l’AFP.

« Ce puits avait été rebouché en septembre 2015, et le site a depuis été restauré à son état d’origine », a-t-il ajouté.

Total possédait également une licence dans le Nordsjaelland (nord-est) mais y avait renoncé en juillet 2015 sans avoir procédé au moindre forage. Total était opérateur de ce projet à 80%, en association avec la compagnie pétrolière danoise Norsofonden.

« Il n’y a pas suffisamment de gaz de schiste dans les sous-sols de Dybvad, dans le Nordjylland, pour une exploitation commerciale », a confirmé le ministère danois de l’Energie dans un communiqué en jugeant « regrettable » le retrait du groupe français.

afp/buc

(AWP / 01.06.2016 16h47)


Que dit le CETA au sujet des OGM ?

Gaz de Schistes Provence - Jue, 02/06/2016 - 23:12

Le savez-vous ?
TAFTA et CETA sont frères jumeaux
Le CETA (accord entre l’UE et le Canada) a été signé et doit être ratifié par les
28 pays de l’UE le 23 septembre prochain

Que dit-il au sujet des OGM ?
Vous le saurez dès que vous aurez lu l’extrait ci dessous du
rapport très récent (16 avril 2016) de l’AITEC.

Et si vous avez un peu de temps libre, en cliquant ICI, vous pourrez télécharger le dossier complet « Tout comprendre sur le CETA »

C’est plus qu’inquiétant et c’est ce qui passera aussi dans le TAFTA si on ne contre pas tout ça.

Cela urge. 

Serge.

Prochaine réunion du collectif STOP TAFTA Vaucluse le lundi 13/6/2016 à 18h00 salle polyvalente du THOR (Avenue des moulins)


Ecosse : moratoire sur les gaz de schiste

COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE - Jue, 02/06/2016 - 21:40
ECOSSE : MORATOIRE SUR LES GAZ DE SCHISTE

L'Écosse a imposé un moratoire sur les permis d'exploration pour le gaz de schiste, peu après que le Parlement de Westminster se soit opposé à une interdiction nationale.

Le Parlement écossais organisera une consultation publique et une enquête sur les conséquences de l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique sur la santé publique avant d'en autoriser l'exploration.

Cette décision a été annoncée par Fergus Ewing, ministre écossais de l'Énergie, issu du Parti national écossais pro-européen. Le parti travailliste a également soutenu le moratoire, estimant ne pas avoir les garanties nécessaires pour autoriser la fracturation hydraulique.

Opposition

Une position radicalement opposée à celle du gouvernement britannique, qui cherche à créer des conditions favorables à l'exploitation de ces hydrocarbures non-conventionnels. Le Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé cette semaine qu'il « ferait tout pour le gaz de schiste », ajoutant que son exploitation contribuerait à l'amélioration de la sécurité énergétique, à la baisse des prix et à la lutte contre le changement climatique.

Le 26 janvier, le Parlement de Westminster a d'ailleurs rejeté à une large majorité une proposition de moratoire national sur l'exploitation du gaz de schiste au Royaume-Uni. Certaines conditions d'extractions ont toutefois été renforcées et les forages interdit dans les parcs nationaux.

Les ressources en gaz de schiste écossaises sont estimées à 80 000 milliards de mètres cubes, assez que pour couvrir les besoins en gaz du Royaume-Uni pendant plus de 30 ans.

Selon la Feuille de route pour l'énergie à l'horizon 2050 de la Commission européenne, le gaz est un combustible « essentiel » à l'effort de réduction des émissions de CO2. Son extraction est néanmoins très réglementée au niveau européen.

Réaction des conservateurs

Ian Duncan, eurodéputé conservateur, a réagi avec colère à l'annonce de cette interdiction, accusant le gouvernement écossais de jouer avec le feu, au détriment de l'emploi en Écosse.

« Le gouvernement écossais possède déjà un certain volume d'informations sur la sûreté et le succès des méthodes d'extraction », estime-t-il. « À une période si stratégique pour l'emploi en mer du Nord, il me semble irrationnel de ne pas exploiter les opportunités offertes par les huiles et gaz non conventionnels. »

L'association des Amis de la Terre Écosse a pour son compte déclaré que cette interdiction « témoignait de la persévérance des personnes et des communautés du pays qui luttent contre cette industrie sans répit depuis plusieurs années. »

« Exploiter de nouveaux combustibles fossiles est la dernière chose dont nous ayons besoin étant donné les récentes mises en garde urgentes émanant des spécialistes du climat. Ce n'est pas non plus une mesure responsable de la part d'un pays qui tente d'atteindre ses objectifs [en matière de climat] » conclut la déclaration de l'association.

Lire l'article sur Euractiv.fr

Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark

COLLECTIF 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE - Jue, 02/06/2016 - 21:27
TOTAL ABANDONNE LA PROSPECTION DE GAZ DE SCHISTE AU DANEMARK

Copenhague (awp/afp) - Relayé par Romandie.com

Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d'exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.

Un des deux permis de prospection de Total au Danemark, concernant des gisements dans la région du Nordjylland (nord-ouest), expirait formellement ce 1er juin.

"Nous y avions foré un puits sans fracturation hydraulique, qui nous avait permis de mettre en évidence la présence de gaz, mais dans des quantités insuffisantes pour une exploitation commerciale", a expliqué un porte-parole du groupe pétrolier dans un communiqué à l'AFP.

"Ce puits avait été rebouché en septembre 2015, et le site a depuis été restauré à son état d'origine", a-t-il ajouté.

Total possédait également une licence dans le Nordsjaelland (nord-est) mais y avait renoncé en juillet 2015 sans avoir procédé au moindre forage. Total était opérateur de ce projet à 80%, en association avec la compagnie pétrolière danoise Norsofonden.

"Il n'y a pas suffisamment de gaz de schiste dans les sous-sols de Dybvad, dans le Nordjylland, pour une exploitation commerciale", a confirmé le ministère danois de l'Energie dans un communiqué en jugeant "regrettable" le retrait du groupe français.

Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark - Romandie.com

Google actu "Schiste" - Jue, 02/06/2016 - 07:17

Boursier.com

Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark
Romandie.com
Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark. Copenhague (awp/afp) - Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d'exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.
Total renonce à sa seconde licence d'exploration dans le gaz de ...Boursier.com

6 autres articles »

TTIP & CETA Plus de la moitié de la

Gaz de Schistes Provence - Mié, 01/06/2016 - 23:02

TTIP & CETA

Plus de la moitié de la population craint des désavantages

RTL – mercredi 1 juin 2016

Luxembourg Luxembourg

Partagez
0

Dans le Politmonitor, 64% des sondés disent avoir des notions de ces accords. 40% pensent qu’il faudrait interrompre les négociations.

TTIP et CETA. On a souvent le sentiment que beaucoup de gens ne savent pas vraiment de quoi il s’agit précisément ou quel est le contenu de ces accords. Ce n’est pas étonnant, vu le manque de transparence des négociations. Dans le sondage Politmonitor réalisé par TNS Ilres pour RTL et le Wort, des questions portaient également sur les sujets TTIP et CETA.

Les Luxembourgeois sont-ils bien informés ?

De nombreuses voix mettent régulièrement en garde contre le traité de libre-échange TTIP, qui serait trop favorable aux Américains et mettrait en péril les normes européennes de protection des consommateurs et de l’environnement, notamment et en établirait d’autres qui ne seraient pas en notre faveur. Il y en a aussi qui pensent que le commerce bilatéral pourrait susciter un élan et que l’Europe et les Etats-Unis profiteraient tous deux du TTIP.

Quelqu’un qui n’a pas parcouru tous ces dossiers compliqués sur internet, ne peut pas connaître tous les détails et va avoir des difficultés à se faire une idée claire des textes.

Il y a peut-être un peu plus de transparence depuis le leak, mais 36% de la population au Luxembourg déclarent ne pas savoir sur quoi porte précisément le TTIP. 64% disent en avoir des notions.

La majorité des résidents interrogés croit plutôt les TTIP-sceptiques, car 53% pensent que les accords signifient des désavantages pour l’Europe. Seuls 17% y voient des avantages. 30% des sondés considèrent qu’ils ne peuvent pas en juger.

L’accord devrait être conclu d’ici la fin de l’année, les négociations sont toujours en cours, mais 40% des interrogés sont d’avis qu’il faudrait les interrompre immédiatement. 32% sont optimistes et pensent qu’il faut laisser les négociations se poursuivre. Enfin, un quart des résidents ne sont pas certains de ce qu’ils doivent en penser.


Distribuir contenido