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L'archipel : des unités logiques liées par un même but ... Minga !

APPEL POUR UNE MINGA DES LUTTES-ALTERNATIVES « NON A L’EXTRACTIVISME, OUI A LA TRANSITION ! »

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APPEL Pour une MINGA[1] des luttes-alternatives

« NON à l’extractivisme, oui à la transition ! »

Au Sud, comme au Nord, nos luttes et nos projets d’alternatives défient l’emprise de l’économie sur la vie. Chacun à notre manière, nous nous opposons à la domination du modèle de « développement » basé sur l’extraction de matières premières que nos économies productivistes portées par la promesse de la croissance infinie exigent en quantités sans cesse plus grandes. Pourtant, il existe peu d’articulations entre les mouvements qui luttent contre les différentes facettes de ce système : ceux qui combattent  «l’extractivisme » dans les pays du Sud (exploitation minière ou pétrolière, plantations ou élevages industriels, etc.) et du Nord (gaz et pétrole de schiste, sables bitumineux, etc.); ceux qui s’opposent aux mégaprojets (infrastructures et aménagements au service des intérêts économiques, « grands projets inutiles imposés » - GPII[2]), absurdes et destructeurs de territoires ; ceux qui œuvrent pour la transition et la décroissance, principalement au Nord, et, plus généralement, ceux qui construisent des visions et des pratiques alternatives, partout dans le monde.

Cette relative atomisation peut s’expliquer par la différence des contextes et par le souci de ne pas créer de liens artificiels et « délocalisés ». Nous pensons, toutefois, que si l’ancrage local et la diversité de nos expériences sont la principale « richesse » de nos mouvements, cette dispersion nous prive de moyens (de mobilisation, de réflexion, d’action…) indispensables pour mener à bien nos combats et projets.

Nous pensons que, s’il est légitime pour chaque mouvement de considérer ses propres urgences comme prioritaires, nos combats sont liés les uns aux autres, proches ou lointains. Chacune de nos victoires - « ici et ailleurs » - nous renforce. Chaque défaite essuyée fragilise l’ensemble de nos luttes. Les multiples agressions subies simultanément par nos territoires font aussi écho à la multitude de solutions que nous pouvons et pensons y apporter.

C’est pourquoi, nous - différents mouvements et collectifs locaux, « porteurs » de luttes et d’alternatives sociales et écologiques concrètes, lançons cet Appel : Construisons des relations d’entre-aide et de solidarité, tissons des liens pour renforcer nos mouvements, tout en évitant leur dissolution dans l’universalisme des « causes abstraites».

Désireux de construire ces liens, mais aussi attachés à nos ancrages locaux et à l’importance de rester dans le concret, nous proposons à celles et ceux qui souhaitent se joindre à nous pour développer ensemble une relation fondée sur le principe de la Minga. La Minga en langue Quechua signifie “la mise en commun du travail, dans le but de s’entraider les uns les autres en s’échangeant des techniques et des informations ou en se consacrant ensemble [de façon ponctuelle] à un objectif déterminé”.

Construire une maison seul peut prendre des années, mais si tous les voisins apportent leur aide pendant une semaine, en « mettant en commun leurs forces pour un objectif ponctuel et déterminé », le chantier avancera bien plus vite ! Dans nos contextes, aux réalités de terrain très différentes, le principe de la Minga pourrait se formaliser de deux façons : des rapprochements selon la proximité géographique – construction de liens d’entre-aide entre mouvements géographiquement proches, ces liens pouvant être activés sur l’appel de chacun de ces mouvements -; et des rapprochements autour des « objets » (de lutte ou d’alternatives) similaires dans différentes régions de la planète, grâce à l’entre-aide et l’échange d’expériences et d’information à distance.

Nos engagements sont complémentaires : nos résistances entravent les rouages du même système « extraction –production-consommation », en refusant les rôles que celui-ci nous assigne. L’opposition tant à l’extractivisme qu’aux mégaprojets peuvent être considérées comme un préalable à la transition ou tout du moins comme un chainon indispensable à celle-ci, central pour changer de paradigme et sortir d’un système économique destructeur. Inversement, la construction de propositions et d’expériences alternatives concrètes renforce les luttes, en leur donnant notamment le meilleur argument face à ceux qui prétendent décider à leur place de la direction de leurs vies : la preuve par l’exemple qu’il est possible de vivre autrement. 

Cet appel s’adresse aux porteurs de luttes, d’expériences socio-écologiques alternatives et d’initiatives de transition, partout dans le monde. Il ne s’agit pas pour autant de construire « un réseau des réseaux » ou de centraliser la solidarité. Bien au contraire, il nous paraît fondamental de donner la priorité à l’articulation directe, entre ceux et celles qui y voient un intérêt, sans formalisme et sans « centre des opérations ». Notre idée est de pouvoir initier ensemble une réflexion qui aiderait chacun à construire  ses propres convergences. Pour cela, nous souhaitons dans un premier temps approfondir cette proposition de méthodologie aussi bien sur ses fondements et principes que sur ses possibles modalités pratiques et techniques (outils).

Telles que nous les envisageons, ces articulations ne sauraient être des chaines ou des déclarations d’intentions. Nous projetons cet appel comme le point zéro des alliances à construire. Si votre mouvement, collectif ou association est porteur d’une lutte (extractivisme, mégaprojets, GPII…) ou d’une alternative concrète, et si notre démarche vous intéresse, nous vous invitons à participer avec nous aux prochaines étapes :

  • Diffuser cet appel auprès d’autres participants potentiels : « porteurs » de luttes et/ou d’alternatives concrètes, hors partis politiques;
  • Participer, avec nous, à construire un Outil de Liaison des Luttes et des Alternatives (OLLA) s’appuyant sur une cartographie, un agenda et un catalogue des moyens et des savoir-faire partagés
  • Commencer à mettre en application le principe de la Minga en étant présents aux rendez-vous importants convoqués par des acteurs de luttes ou d’alternatives adhérents à l’appel, Prochain rendez-vous : Festival de la transition (fin septembre-début octobre 2012 à Paris et en Ile-de-France) : pensé comme un moment de présentation du mouvement de la transition à travers des initiatives locales concrètes, des débats, des discussions thématiques, ce festival laissera aussi une place au travail que nous menons autour de cet appel et nous permettra de poursuivre notre réflexion sur l’existence de points de convergence ponctuels ou structurels entre les luttes contre l’extractivisme et les alternatives de la transition.

Contact : [email protected]

Premiers signataires: Collectif citoyen Ile-de-France "Non aux gaz et pétroles de schiste" ([email protected]), Quartiers en transition (Paris 18e, http://petitsmatinsetgrandsoir.wordpress.com, http://quartiersentransition.wordpress.com), Collectif Briad « Non aux gaz et pétroles de schiste » ([email protected]), Association ReLOCALisons (http://relocalisons.wordpress.com), Coopérative alimentaire l'Indépendante (http://www.lindependante.org), Collectif Causse Méjean Gaz de Schiste Non, Association Tierra y Libertad France (en soutien à la lutte contre le projet minier Conga, Pérou), Collectif ALDEAH (en soutien aux luttes contre l’exploitation minière de la communauté de Caimanes, Chili, des communautés paysannes d’Ayabaca, Pérou, des Voisins Autoconvoqués de Tilcara, Argentine, etc.)

A propos de cet Appel : Nos différentes problématiques sont étroitement liées.

D’abord car l’exploitation de minerais, d’hydrocarbures et d’autres matières premières, réalisée essentiellement dans les pays du Sud, alimente le métabolisme du système économique et social, basé l’économie de croissance et  la société de consommation. L’extraction des ressources fossiles et minières touche aujourd’hui le monde entier, en  stérilisant des terres agricoles, en détruisant des économies locales et des écosystèmes, des forêts, des fleuves, des espaces de vie, des traditions ancestrales, en obligeant des peuples obligés à  vivre dans des « zones de sacrifice » fournissant ces matières premières.

Ensuite, parce que ce système mortifère pour la planète et ses habitants prospère essentiellement grâce au dogme de la croissance, invariablement défendu par tous les pouvoirs en place, les partis politiques, les entreprises et les médias de masse. C’est par ce dogme – et par l’objectif de générer de l’activité économique, en soi et pour soi, - que des gouvernements justifient le lancement aux quatre coins du globe de mégaprojets industriels et de construction d’infrastructures. Ces « grands projets inutiles imposés » (GPII) [3], mis en œuvre sous couvert de promesses d’emplois (peu suivies d’effets et pour l’immense majorité précaires), ont surtout des conséquences dramatiques pour les territoires et les populations concernées : terres agricoles sacrifiées, biodiversité détruite, multiples pollutions environnementales… Or, ces projets ne pourraient voir le jour sans les industries extractives qui fournissent, à un rythme toujours plus soutenu, les matières premières nécessaires à leur réalisation.

Enfin, les initiatives liées à la transition, à la décroissance et à d’autres propositions théoriques et pratiques en rupture avec le système dominant cherchent à sortir de la société de consommation et à imaginer une économie post extractiviste (notamment post-pétrole) à travers des alternatives locales.



[1] en langue Quechua signifie “la mise en commun du travail, dans le but de s’entraider les uns les autres en s’échangeant des techniques, des informations ou en se consacrant tous ensemble à un objectif déterminé”. http://fr.wikipedia.org/wiki/Minga_(tradition_sud-am%C3%A9ricaine)

[2] Notamment en France : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Plateau de Saclay, le stade de Décines à Lyon, lignes TGV…

[3] Notamment en France : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Plateau de Saclay, le stade de Décines à Lyon, lignes TGV…

A propos de l'Appel Minga des luttes et des atlernatives

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Nos différentes problématiques sont étroitement liées.

D’abord car l’exploitation de minerais, d’hydrocarbures et d’autres matières premières, réalisée essentiellement dans les pays du Sud, alimente le métabolisme du système économique et social, qui repose sur l'économie de croissance et  la société de consommation. L’extraction des ressources fossiles et minières touche aujourd’hui le monde entier, en  stérilisant des terres agricoles, en détruisant des économies locales et des écosystèmes, des forêts, des fleuves, des espaces de vie, des traditions ancestrales, de peuples obligés de vivre dans des « zones de sacrifice » fournissant ces matières premières.

Ensuite, parce que ce système mortifère pour la planète et ses habitants prospère essentiellement grâce au dogme de la croissance, invariablement défendu par presque tous les pouvoirs en place, les partis politiques, les entreprises et les médias de masse. C’est par ce dogme – et par l’objectif de générer de l’activité économique, en soi et pour soi, - que des gouvernements justifient le lancement aux quatre coins du globe de mégaprojets industriels et de construction d’infrastructures. Ces « grands projets inutiles imposés » (GPII) [1], mis en œuvre sous couvert de promesses d’emplois (peu suivies d’effets et pour l’immense majorité précaires), ont surtout des conséquences dramatiques pour les territoires et les populations concernées : terres agricoles sacrifiées, biodiversité détruite, multiples pollutions environnementales… Or, ces projets ne pourraient voir le jour sans les industries extractives qui fournissent, à un rythme toujours plus soutenu, les matières premières nécessaires à leur réalisation.

Enfin, les initiatives liées à la transition, à la décroissance et à d’autres propositions théoriques et pratiques en rupture avec le système dominant cherchent à sortir de la société de consommation et à imaginer une économie post extractiviste (notamment post-pétrole) à travers des alternatives locales.



[1] Notamment en France : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Plateau de Saclay, le stade de Décines à Lyon, lignes TGV…

 

Appel Minga : Conclusions transmises à la plénière du 2ème Forum européen contre les grands projets inutiles imposés

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L’Appel POUR UNE MINGA DES LUTTES-ALTERNATIVES : « NON A L’EXTRACTIVISME, OUI A LATRANSITION ! » est lancé à l'occasion du 2eme Forum contre les Grands Projets Inutiles Imposés à Notre-Dame-Des-Landes par des citoyens engagés dans différents mouvements : luttes contre les gaz et pétrole de schiste, l’extractivisme, les Grands projets Inutiles Imposés et initiatives des villes en transition.

L'objet de cet Appel est d'imaginer des outils de liaison et d'entraide permettant de mutualiser les agendas, les moyens, les ressources et les savoirs faire des luttes et des alternatives concrètes.

Pourquoi ? Parce que les engagements et les résistances de chacunE sont complémentaires et entravent les rouages du même système « extraction –production-consommation. L’opposition tant à l’extractivisme qu’aux mégaprojets inutiles peut être considérée comme un préalable à la transition ou tout du moins comme un chainon indispensable à celle-ci, central pour changer de paradigme. Inversement, la construction de propositions et d’expériences alternatives concrètes renforce les luttes pour sortir de ce système économique destructeur.

Cet Appel se propose d’adopter le principe de la Minga, signifiant en langue Quechua “la mise en commun du travail, dans le but de s’entraider les uns les autres en s’échangeant des techniques et des informations ou en se consacrant ensemble [de façon ponctuelle] à un objectif déterminé”. Pour cela, il s'agit d’imaginer des rapprochements selon la proximité géographique et/ou thématique, en renforçant des liens qui pourront être activés sur l’appel de chacun des mouvements. Les outils à mettre en place doivent nous permettre de nous affranchir des taches redondantes afin de dégager du temps pour travailler sur le fond et pour limiter la dispersion.

L'atelier de travail autour de cet Appel a permis de préciser les axes suivants :

  • Mise en œuvre d’un outil de Liaison des Luttes et des Alternatives (OLLA) s’appuyant sur une cartographie (L’Archipel), un agenda (démosphère)  et un catalogue sécurisé des moyens et des savoir-faire.
  • Importance des lieux physiques d'échange et d'entraide qui sont des alternatives locales concrètes
  • Ne pas dissocier la réflexion et l’action.

 

Nous appelons ceux qui souhaitent participer à cette dynamique(porteurs de luttes et/ou d´alternatives), à nous contacter à [email protected] (adresse temporaire). 

 

Compte-rendu de l’atelier-réunion (8 juillet 2012, lancement de l’appel Minga à NDDL)

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Présentation de la démarche (fondements et pistes pour organiser le travail) ß Compléter

Précisions : l’idée est de trouver une façon de dégager du temps et non pas en faire perdre ; ce n’est pas un nouveau projet pour lequel il faut trouver du temps, mais quelque chose qui doit permettre d’en gagner. C’est un appel  à moins de dispersion, à plus de coopération et de mutualisation, qui part du constat que nous sommes toujours trop peu nombreux dans chacun de nos mouvements et que notre diversité se transforme parfois en dispersion en desservant nos propres objectifs.

Objectif de l’atelier : réfléchir sur les modalités que pourrait adopter la mise en pratique du principe de la minga.

Résumé des interventions  ß compléter

-            Consensus :

  • Ne pas être en compétition (et en « guerre des chapelles »), apprendre à travailler ensemble
  • nous sommes tous submergés par nos priorités et nous manquons de forces ; d’où l’intérêt de nous relier et de l’entre-aide
  • Besoin d’un outil (informatique) de mutualisation des moyens, ressources, savoir-faire et agendas.  Cet outil pourrait s’appuyer sur une cartographie qui faciliterait les liens.
    • Dans la conception de cet outil, il faut prendre soin à l’aspect protection des personnes (par exemple, référencer les collectifs détenteurs de telle ou telle expertise et non pas directement les personnes à contacter)
    • Ne pas réinventer la roue, se baser sur l’existant – quand il existe. Idée d’un fonds commun, d’un « portail » (où les contenus utiles déjà existants pourraient être valorisés).
  • Importance de lieux physiques d’échange et d’entre-aide ; les alternatives concrètes sont toujours liées à un lieu physique, ce qui donne une justification supplémentaire à cet appel et à la démarche que nous souhaitons initier. Les lieux physiques rendent également possible la lisibilité de l’action militante (pour les militants, mais aussi pour les autres).
  • Sortir de l’entre-soi, du petit monde militant, pour aller à la rencontre de la société dans son ensemble en organisant aussi des évènements « physiques »

 

-            Débat sur le pratique/recherche d’efficacité dans nos actions et articulations et le changement sur un plus long terme :

  • Besoin d’intégrer aussi le qualitatif – l’artistique – l’art de vivre, la réflexion sur la mutation de la société / ne pas tout miser sur l’efficacité, mais considérer aussi que « quelque chose germera de nos actions et réflexions » (un changement plus profond, sur la durée)
  • Problème de l’urgence et des urgences, notamment pour les luttes : il nous faut souvent agir vite, au risque de perdre, il est donc impossible de ne pas penser à l’efficacité (mais sans qu’elle soit en contradiction avec un travail « de fond » et le changement des mentalités)

 

-            Débat théorie - pratique (différentes positions et questionnements).

  • La « théorie » (ou la réflexion) permet de savoir où on va et elle est indispensable ; c’est aussi une forme d’enrichissement de nos mouvements.
  • Comment construire des pratiques sans la théorie ?
  • Il est très difficile de se mettre d’accord – à nombreux – sur une position idéologique ou « théorique » parfaitement partagée. Nous avons tous nos différences d’approche et nos nuances de vision politique, même si nous sommes globalement d’accord sur l’objet de nos luttes et de nos alternatives. Partir d’une discussion « théorique » et poser en préalable de toute action le besoin d’être d’accord sur le « contenu », sur un positionnement idéologique commun, risque de nous faire perdre du temps (…et du monde) en chemin. Notre idée est beaucoup plus modeste, elle est, au contraire, de prendre les choses à l’envers, non pas en minimisant l’importance de l’aspect réflexion/construction d’une pensée commune, mais en faisant le pari que cette communauté de pensée surgira de l’expérience de travailler ensemble autour d’objectifs réalisables et des liens tissés. Avant d’être tous d’accord sur « le global », commençons par des choses concrètes (le plus petit dénominateur commun, beaucoup plus facile à dégager quand il s’agit d’actions concrètes).
  • Exemples du fonctionnement « en assemblée générale » (Cévennes), des différentes assemblées socio-environnementales latino-américaines, d’un certain nombre de collectifs anti gaz et pétrole de schiste, où les positions communes se dégagent de l’action et où l’action permet de dépasser des différences idéologiques au nom d’un objectif commun (et concret, exemple : obtenir l’abandon de l’exploitation des gpds).
  • Les espaces de réflexion existent déjà ; dans tous les forums et réseaux nous partageons et débattons déjà nos points de vue et approches ; en revanche, il existe très peu d’articulations concrètes, à travers l’action (objectifs simples et réalisables).
  • L’appel pose déjà un certain nombre de présupposés (notamment l’opposition au système extractivisme-consommation-croissance-développement) qui peuvent être qualifiés de théoriques et qui seront forcément amenés à évoluer et à s’approfondir au cours de notre coopération.

 

-            Débat sur le répertoire d’outils/ « bonnes (et mauvaises) pratiques » :

  • Les lobbies viennent tous de la même école, on connaît leurs ressorts. Les opposants, eux, ont toujours l’impression de « réinventer l’eau chaude ». Besoin de référencer les luttes victorieuses  et les outils et « bonnes pratiques » qu’elles ont utilisés ; les « petits grains de sable » qui peuvent servir à d’autres. De la même façon, il est possible de répertorier les erreurs à ne pas répéter.
  • Les contextes des luttes (et des alternatives) sont souvent très différents. Peu d’outils et de moyens d’action sont directement reproductibles sortis de leurs contextes. Le travail en « minga » devrait plutôt permettre d’imaginer de nouveaux moyens d’action.
  • Les « bons » (et « mauvais ») exemples peuvent certainement servir à d’autres, ne serait-ce comme source d’inspiration. Mais le travail de « référencement » est toutefois un travail à part entière, qui prend du temps ; le côté « exemplaire » pourrait plutôt surgir de l’échange d’expériences de fait entre les mouvements qui participeront à la dynamique.

 

-            Débat sur l’ouverture

  • Contradiction entre la recherche de l’ouverture maximum et la conception de notre « bien commun ». Doit-on établir des critères de « non acceptabilité » (par exemple que faire des mouvements d’extrême-droite)?
  • Nous avons – pour l’instant – répondu à cette question en adressant cet appel à des « porteurs de luttes et/ou d’alternatives concrètes ».
  • Ce débat pose aussi la question de la participation de « grandes » ONG généralistes. Réponse : une ONG peut participer au titre d’une lutte ou d’une alternative concrète, mais pas en tant que telle pour l’ensemble de ses projets et domaines d’intervention. Nous ne pouvons pas être un nouveau vivier de bénévoles pour des ONG, même s’il est important, là aussi, de construire des liens fonctionnels, notamment pour ce qui est le partage des agendas. (Important : ne pas exclure la participation des ONG, mais la lier aux luttes et alternatives concrètes).

Divers

-            Formes d’articulation existantes qui peuvent servir d’inspiration : le système de SEL (système d’échange local) => un « SEL » inter structures anti-productivistes ?

 

-            L’intérêt de l’approche systémique pour comprendre l’ensemble du contexte dans lequel nous nous trouvons : nous occupons les « fonctions » qu’on a bien voulu nous donner. A nous lancer à tête perdue à défendre un objectif précis (sans connaître les autres problèmes et enjeux) risque parfois de nous faire jouer le jeu des pouvoirs en place, pour qui il  peut être utile de concentrer l’attention sur un sujet particulier (et même de nous donner l’impression de gagner !) pour faire avancer d’autres dossiers, qui passent alors complètement inaperçus (exemples des OGM ou des gaz de schiste). Des rapprochements entre les différents mouvements peuvent aussi permettre d’améliorer nos connaissances du contexte général dans lequel se déroulent nos actions.

  •  Un répertoire de savoir-faire .
  • Carte d’artificialisation des sols
  • Effet de serre toi-même : une association « généraliste » (pas associée à une lutte ou une alternative concrète), mais qui a permis d’éveiller des consciences de ceux qui découvrent le sujet. Cet aspect est aussi important pour les mouvements.
  • Universités populaires (comme « lieu » et comme moyen d’action)
  • Source d’inspiration pour les lieux physiques d’échange : les locaux du réel.

Relevé des décisions et axes de travail [Minga]

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L’Appel sert en premier lieu à construire une méthode nous permettant de dégager du temps, de mutualiser les agendas, les moyens, les ressources et les savoirs-faire.

Mode de fonctionnement Minga : à commencer à tester en IDF, prochaine étape : Festival des Utopies Concrètes à Paris et IDF.

Outil de liaison luttes – alternatives (OLLA) : Agenda (voir comment utiliser celle de demosphère, à compléter), cartographie (Archipel des luttes et des alternatives), répertoire des ressources et des savoir-faire (par région).  Prochaine étape : formaliser les règles de gestion de cet outil à concevoir. Travail à démarrer sur we-riseup. 

We-riseup : Pour tous les groupes de travail sur rise-up : (re)faire un mode d’emploi simple (avec des captures d’écran) pour pousser les gens à l’utiliser.

En parallèle, poursuivre le travail sur la méthode (à formaliser la nôtre, mais aussi celle que nous pouvons proposer à d’autres, ex. arrêter de perdre du temps dans de grands sommets internationaux). 

Détails des discussions 

-            Besoin d’une charte ? l’appel en est déjà une. Rédiger une vraie charte risque de nous lancer dans des échanges et amendements interminables et ajouter de la bureaucratie

 

-            Mutualisation des agendas :

  • « Obliger » les participants à ne pas croiser les calendriers ? réponse : non, ce sera plutôt une conséquence naturelle si le travail en commun « prend » ; en revanche, besoin d’un outil agenda qui répertorie les grandes dates
  • Exemple de croisement des calendriers : le forum de NDDL tombait au départ en même temps que l’université d’été du CRID ; il a donc été « chamboulé » pour  respecter un calendrier « plus gros » => donc se poser la question de méthode pour que ça ne soit pas toujours le plus grand qui l’emporte.
  • Problème d’égo : une des principales raisons de la dispersion
  • Position vis-à-vis des grandes orgas : on ne pourra pas leur imposer nos calendriers, mais on peut leur demander de partager le leur et de respecter l’agenda commun. Appel pour une méthodo contre la perte du temps (voir plus bas). 

 

-            Construire et formaliser une méthode : il n’y a pas forcément besoin de beaucoup de moyens.

  • Par exemple, faut-il continuer à aller aux sommets internationaux qui ne servent pas à grand-chose ? C’est quelque chose que l’on pourrait renvoyer à nos « partenaires ». Les « grandes » estructures continuent à considérer ces sommets comme prioritaires => formaliser une méthode (« depuis la base ») pour montrer pourquoi on ne participe plus à ces mascarades internationales, faire le constat qu’un certain nombre de choses nous font perdre notre temps, et pour quel résultat ?
  • Cette « méthode » est aussi le côté réflexion adossée au travail de facilitation ; une façon de résoudre le débat « théorie-pratique » ?
  • Est-ce que cet « appel pour une méthodo contre la perte du temps » est contenu dans l’appel Minga ou bien ce sera un positionnement à adresser à tous les acteurs des mouvements alternatifs, citoyens et associatifs à partir de notre minga (comme position des signataires de l’appel, une sorte de V2)?

 

-  Outil : peur de créer une coquille vide. Qui travaille, qui construit l’outil, qui l’alimente ? Début de réponse : on commence à le construire et à le tester en IDF ; à terme l’idée est qu’il s’autoalimente, mais pour cela, il faut que ce soit un outil convivial et simple d’utilisation

 

-            Important : notre état d’esprit doit rester celui de relier les luttes ET les alternatives, et non pas juste les luttes entre elles. C’est le départ de notre démarche.

Minga

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en langue Quechua signifie “la mise en commun du travail, dans le but de s’entraider les uns les autres en s’échangeant des techniques, des informations ou en se consacrant tous ensemble à un objectif déterminé”.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Minga_(tradition_sud-am%C3%A9ricaine)

 

Les premiers signataires ...

 

 Vous ? 

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